Si vous étiez au concert d’All Time Low le 22 Février dernier, il n’est pas impossible que vous ayez également assisté au concert d’un autre groupe emblématique du pop punk des années 2000/2010 ayant eu lieu la vielle. You Me At Six était de passage au Trabendo le 21 Février 2023 avec en co-headline les anglais de The Hunna et en première partie, Yours Truly. Comme d’ordinaire ChairYourSound était au rendez-vous pour vous donner son avis, alors retour sur un concert attendu avec impatience par l’équipe.
Malgré une entrée dans la salle qui ne s’est pas faite dans les premiers, j’ai réussi à me hisser au second rang. On est ici au Trabendo, petite salle que, personnellement, j’apprécie pas mal quand j’arrive à être bien placée. L’attente ne se fait pas excessivement longue avant que la première partie n’entre en scene, les australiens de Yours Truly que je connaissais légèrement grâce à mon éternelle camarade, Mary. Je peux d’avance affirmer que le groupe va assurer parce que le peu que j’ai écouté, j’ai accroché et ça ne manque pas : à peine la chanson is it what i look like ? débute que déjà Mikaila et sa bande mettent le feu. Je plaide coupable, je ne connais pas toute les chansons, par contre, je peux assurer qu’à l’instant où les premiers accords de Hallucinate raisonnent, je chante à m’en briser les cordes vocales – déjà. Sans grande surprise, ça reste une première partie et malheureusement, le public n’était pas forcément aussi énergique que j’avais espoir qu’il soit – mais on était quelques uns à encourager le groupe comme il le fallait. Performance icônique, je suis terriblement contente d’avoir pu être là pour leur première fois sur une scène française et terriblement heureuse des rapports entretenus avec Mikaila lors de l’interview réalisée un peu plus tôt. On notera d’ailleurs Mikaila qui, jovialement mais un peu maladroitement, répètera un certain « Roule moi dessus » que Mary et moi nous sommes amusés de clâmer (NDLR : qu’on lui a apprit lors de l’interview et sur lequel Mary peut, je pense officiellement faire un dépot de copyrights.)
Il y aura cependant un bémol à cette performance parfaite, qui n’est juste moi, chipotant légèrement. Hallucinate est à l’origine un duo avec le chanteur de You Me At Six, Josh. Et si je m’attendais avec impatience à le voir arriver, ce n’est hélas pas le cas et le bassiste, Teddie, prend le relais sur ses parties. Ce n’est cependant pas ça qui ruine leur prestation, au contraire et YM@6 étant effectivement les plus attendus pour cette soirée il reste légitime que Josh ait préféré se préserver pour la prestation scénique de plus tard.
Après un changement de scène rapide, nous retrouvons The Hunna débarquant tout droit de Watford en Angleterre. Groupe que je ne connaissais pas, et autant dire que les savoir en co-headline m’a légèrement brisé la vibe parce que autant l’avouer : quatorze chansons d’un groupe que l’on ne connait pas, ça peut vite devenir long. Pourtant, à peine entrent-ils sur scène que directement je suis agréable surprise par leur prestation scénique et leur musique. C’est entraînant et honnêtement, je ne m’attendais pas à autant d’énergie. Ils sont géniaux, littéralement et je me promet de vérifier un peu leur musique une fois à la maison. Ils mettent le feu, et contrairement à Yours Truly, pas mal de gens du public connaissent leur chanson, et même sans ça ils réussissent à entraîner ceux pour qui ils sont inconnus. Le chanteur aura d’ailleurs tenté un mouvement un peu risqué en montant sur la barrière, et en tentant de redescendre est malheureusement tombé. Pour lui avoir parlé à la fin du concert – et notamment m’être excusée de peur de ne pas l’avoir assez tenu – il semblait être en pleine forme et m’a assuré ne pas être responsable de sa chute – ce qui m’a rassurée, je vais pas vous mentir. Dans tout les cas, je compte bien prendre le groupe en cours de route parce que c’était génial, et les quatorze chansons se sont finalement écoulées rapidement. J’ai d’ailleurs réussi à me hisser au premier rang, m’offrant donc la vue la plus prestigieuse qu’il soit sur la scène.
Set terminé, on passe aux choses sérieuses. Changement de scène rapide, et trente minutes après, les principaux intéressés arrivent. Qu’on se le dise : j’attendais ça avec impatience. J’ai également grandis avec ce groupe et je n’ai pas eu la chance de pouvoir les voir en concert auparavant, alors forcément, c’était une grande découverte de leur prestation scénique pour moi. Mais suite à l’album je me doutais que ce concert serait mémorable.
Et je n’avais pas tord.
Première chanson ? Deep Cuts, aka une de mes éternelles préférées du dernier album. Et immédiatement, le groupe met une atmosphère de feu. La salle chante en cœur avec Josh, headbang sur le solo de guitare, on est tous excessivement investis et ça, ça fait chaud au cœur. Josh bouge dans tout les sens et moi, j’ai l’impression de redevenir cette adolescente qui se retrouve face à des idoles pour la première fois. A peine Deep Cuts se termine que les premières notes de Fresh Start Fever débutent. Un autre banger du groupe qui se trouve sur l’album Cavalier Youth et autant dire que le public est toujours aussi chaud mais surtout, Josh ne fatigue pas d’un brin, au contraire. Il est plus énergique que jamais et ça fait terriblement plaisir à voir.
S’en suit Straight to My Head, qui est issues de l’album VI puis heartLESS du dernier album. Et pour l’instant, on retrouve un schéma qui me plait particulièrement : le groupe interagit avec son public. Si il y a une chose à savoir sur Josh Franceschi, c’est que c’est quelqu’un de proche de son public et de reconnaissant pour être encore ici après toute ces années. Et ça se sent. Il ne se contente pas d’enchaîner les morceaux, au contraire, il se permet de parler entre les chansons, d’encourager le public, et de dire des choses qui touchent en plein cœur.
Parce que alors que le cinquième morceau s’apprête à débuter, il parle de la signification de celle-ci. La colère que l’on peut ressentir vis à vis des politiciens et du monde dans lequel on évolue. Les poils sur mes bras se dressent immédiatement quand les premières notes de Bite My Tongue raisonnent.
Et je pleure.
Oui, je pleure sur cette chanson qui n’a rien de triste mais comprenez moi : Sinners Never Sleep est mon album favoris d’eux, ce morceau spécifiquement m’a porté durant toute mon adolescence. Alors je pleure, de l’entendre pour la première fois. Et ça se confirme une fois de plus, Josh n’est pas seulement un frontman, c’est un showman, un vrai.
Est-ce que vous savez pourquoi j’aime les petites salles comme ça ?
Parce que alors que No Future ? Yeah Right raisonnait, j’ai eu la chance d’avoir une interaction avec Josh, une parmi tant d’autres d’ailleurs. Et j’apprécie, parce que justement, les interactions sont facile et faisable. Et je pense qu’il n’y a rien de plus extraordinaire que de se retrouver face à un chanteur qui berce toute notre adolescence et d’interagir pendant un concert – même si j’avais eu la chance de l’interviewer en Novembre dernier lors de la promotion de Truth Decay.
Les chansons s’enchaînent, et les larmes continuent de couler notamment avec Stay With Me qui se fait entendre ainsi que Mixed Emotions et God Bless the 90’s Kids.
Un Encore est évidemment au programme, et le groupe revient avec quatre chansons pour conclure ce concert : SUCKAPUNCH, Underdog, Reckless et Beautiful Way.
Et alors que le concert se termine, j’essuie les quelques larmes qui coulent encore sur mes joues avant de doucement me reconnecter à la réalité.
Ce concert était parfait. Littéralement.
Parce que pendant une heure et demi, j’étais de nouveau cette adolescente. Et si certains albums du groupe m’ont moins transporté que d’autres, il n’empêche que la playlist est diverse. You Me At Six ne cherche pas juste à faire plaisir aux nouveaux fans, mais bien aux anciens aussi. Et il n’y a pas un seul moment où l’atmosphère est redescendue parce que Josh et sa bande se sont assuré à ce que tout le monde reste en haleine pendant toute la durée du set.
Et après seize chansons, on en voulait encore. Mais ce qui rend ces moments encore plus savoureux, c’est qu’ils sont éphémères.
Alors la seule chose que je pourrais dire, c’est merci aux trois groupes mais surtout merci à You Me At Six qui, pour le temps d’une soirée, m’avoir fait oublier mes soucis et me faire redevenir cette adolescente. Merci à eux pour avoir bercé les quinze dernières années de ma vie et continuer de me faire rêver. J’attendais ce concert avec impatience et je n’ai absolument pas été déçue, au contraire. La fameuse « depression post concert » est toujours présente et j’ai qu’une envie : y retourner. De toute évidence, je peux assurer que je serais présente aux prochains concerts parce que You Me At Six est la preuve que les Emo sont et seront toujours au rendez-vous ; qu’ils aient seize ans ou vingt sept. Parce que vous savez quoi ? Emo Never Dies.
Merci à Romain de Singularités pour les accréditations et à l’équipe du Trabendo pour son accueil et l’organisation de cette date.
