Bad Religion à Paris : this is just a Punk Rock Show!

Avec seulement un passage français au Hellfest 2022 depuis la crise du Covid, le retour des vétérans de Bad Religion en France se faisait attendre. C’est à L’Élysée Montmartre que les légendes du punk rock Californien ont donné rendez vous à un public venu nombreux puisque les 850 places de la salle nord parisienne ont trouvé preneuses.

Pour assurer la première partie de leur tournée, le groupe a choisi leur camarade de label Death Lens. Leur dernier album, Cold World est effectivement sorti chez Epitaph il y a quelques mois. Le groupe arrive sur scène à 20h et 3 de ses 5 membres arborent un t-shirt de Militarie Gun. Ce n’est sûrement pas un hasard puisqu’au delà de leur proximité géographique (les deux groupes viennent de LA), Death Lens et Militarie Gun partagent, avec d’autres groupes actuels, un style de musique assez novateur, une sorte de mix assez difficile à décrire entre hardcore, emo, post-hardcore et alternative rock dans lequel on peut également ranger un groupe comme High Vis. Leur musique est donc particulièrement intéressante et leur prestation scénique l’est également. Leur chanteur Bryan Torres s’impose avec une prestance singulière, entre introversion et énergie communicatrice. Le groupe met en avant son dernier album dans la setlist et je m’en réjouis ! Les morceaux Fucked Up et Cold World sont très accrocheurs. Le public n’est pas très connaisseur du groupe, il faut dire que leur style s’éloigne pas mal du punk rock 90’s de Bad Religion mais l’audience semble tout de même réceptive à la musique de Death Lens, dont le chanteur et le guitariste viendront dans la fosse pour interpréter un morceau. 30 minutes très agréables et un super choix de première partie de la part de Bad Religion.

Death Lens Setlist Élysée Montmartre, Paris, France, Cold World 2024

Il est 21h et Bad Relgion se présente sur scène, les spotlights sont tout d’abord braqués sur Brian Baker qui démarre les hostilités avec le riff introductif de recipe for hate, issu de l’album du même nom. Pas forcément le morceau le plus propice pour commencer le show selon moi mais le groupe apparaît tout de même en pleine forme et les premières impressions données par la bande à Greg Graffin nous laissent penser que le show sera de qualité. Ce dernier est particulièrement en forme, et sa gestuelle, toujours au rythme de la musique le rend assez captivant.

Dans une tradition punk rock assumée, le groupe enchaine les morceaux sans énormément d’interruption, donnant un rythme effréné au show, à l’image du morceau Supersonic. La setlist est plutôt sans surprise et le groupe pioche dans presque tous ses albums : on retrouve des morceaux issus de 14 albums différents sur les 17 du groupe. L’occasion de se rappeler à quel point la discographie du groupe est abondante et de qualité. Entre le culte Suffer (1988), le plus commercialement réussi Stranger Than Fiction (1994) ou le plus moderne The Empire Strikes First (2004), le groupe a su s’imposer comme une référence et se réinventer à travers les décennies. Mon petit regret de la soirée aura d’ailleurs été de ne pas avoir eu de morceaux issus de The Empire Strikes First dans la setlist. J’aurai troqué Los Angeles Is Burning contre n’importe quel morceau de la setlist. Bon OK, peut être pas contre Sorrow.

Le show du groupe se veut sobre et sans artifice. Et mis à part pour Generator qui a une version live spéciale, les autres morceaux du set sont joués fidèlement à leur version studio, et c’est très bien comme ça! La simple présence du groupe suffit à assouvir l’éventuel besoin de spectacle que pourrait éprouver le public. Les deux membres fondateurs restant, Greg Graffin et Jay Bentley sont évidemment là, mais également la légende Brian Baker, membre fondateur de Minor Threat et de Dag Nasty, rien que ça. Le voir jouer de sa Gibson suscite admiration et émerveillement. Un petit rappel avec les classiques Punk Rock Song et le culte American Jesus et les 1h15 du concert prennent fin.

Après une première partie réussie avec Death Lens, Bad Religion a assuré un show à la hauteur de leur réputation : efficace, rythmé, pro. Le groupe peut s’appuyer sur une discographie abondante et nous propose un set sans temps mort avec que de super morceaux. On ne dit cependant pas non pour un nouvel album en 2025!

Merci à AEG pour l’accréditation, à l’Elysée Montmartre pour l’accueil et merci à Amaury pour les photos!

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With only one French appearance at Hellfest 2022 since the Covid crisis, the return of Bad Religion in France was eagerly awaited. It was at L’Élysée Montmartre that the Californian punk rock legends gave an appointment to a large audience, as the northern Parisian venue was sold out.

To open for their tour, the band chose their label mates Death Lens. Their latest album, Cold World, was indeed released on Epitaph a few months ago. The group took the stage at 8 PM, with three of its five members wearing Militarie Gun t-shirts. This was surely no coincidence, as beyond their geographical proximity (both bands are from Los Angeles), Death Lens and Militarie Gun share, along with other current bands, a fairly innovative musical style. It’s a somewhat difficult-to-describe mix of hardcore, emo, post-hardcore, and alternative rock, in which one could also include a band like High Vis. Their music is therefore particularly interesting, and so is their stage performance. Their singer Bryan Torres commands a unique presence, balancing between introversion and communicative energy. The band highlighted their latest album in their setlist, tp my biggest pleasure! The tracks Fucked Up and Cold World are very catchy. The audience wasn’t very familiar with the band, it must be said that their style is quite different from Bad Religion’s 90s punk rock, but the audience still seemed receptive to Death Lens’s music. Their singer and guitarist even came down to the pit to perform a song. A very enjoyable 30 minutes and a great choice for an opening act by Bad Religion.

It’s 9 p.m. and Bad Religion takes the stage, the spotlights first focusing on Brian Baker, who starts the hostilities with the introductory riff of Recipe for Hate, from the album of the same name. Not necessarily the best song to start the show with, in my opinion, but the band still appears to be in great shape and the first impressions given by Greg Graffin and his crew suggest that the show will be of high quality. Graffin himself is particularly energetic, and his gestures, always in sync with the music, make him quite captivating.

In a true punk rock tradition, the band continues to play songs with minimal interruption, giving the show a frenetic pace, much like the song Supersonic. The setlist is rather unsurprising, and the band draws from almost all their albums: songs from 14 of the band’s 17 albums are featured. This is a reminder of just how abundant and high-quality the band’s discography is. From the iconic Suffer (1988) and the more commercially successful Stranger Than Fiction (1994) to the more modern The Empire Strikes First (2004), the band has managed to establish itself as a reference and reinvent itself through the decades. Speaking about this album, my one regret of the evening was not having any songs from The Empire Strikes First in the setlist. I would have swapped Los Angeles Is Burning for any other song on the setlist. Well, okay, maybe not Sorrow.

The band’s show is simple and unpretentious. Except for Generator, which has a special live version, the other songs in the set are played faithfully to their studio versions, and that’s perfectly fine! The mere presence of the band is enough to satisfy any need for spectacle the audience might have. The two remaining founding members, Greg Graffin and Jay Bentley, are obviously there, but also the legend Brian Baker, a founding member of Minor Threat and Dag Nasty, no less. Watching him play his Gibson evokes admiration and wonder. A brief encore with the classics Punk Rock Song and the iconic American Jesus, and the 1 hour and 15 minutes of the concert come to an end.

After a successful opening act with Death Lens, Bad Religion delivered a show that lived up to their reputation : efficient, energetic, professional. The band can rely on an extensive discography and offers us a non-stop set with nothing but great songs. However, we wouldn’t say no to a new album in 2025!

MightyMightyMarty
MightyMightyMarty
Mon truc c'est le punk rock et le hardcore. Mais comme il faut s'intéresser à tout (ou presque), vous pouvez me croiser en concert de pop-punk ou de Oi!, m'entendre fredonner du classic rock ou du metalcore, et même me surprendre à écouter du metal!

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