The Devil Wears Prada – Color Decay

Le groupe de metalcore The Devil Wears Prada nous livre son huitième album, Color Decay. Il s’agit de l’un des 50 albums les plus attendus de l’année, d’après Revolver Magazine. Le groupe sera en Europe, pour accompagner Wage War, en octobre. L’album est à retrouver dès le 16 septembre, via Solid State.

L’introduction de Exhibition, nous propose des sonorités nouvelles, qui vont durer jusqu’à exploser et accueillir le refrain en chant clair. The Devil Wears Prada est lâché et c’est une bonne façon d’ouvrir ce nouvel album. Un morceau assez différent de ce que propose le groupe habituellement mais on retrouve vite leur dynamisme et l’énergie, qui est un peu contenue. On découvre des passages prenants, dont un solo à la guitare et c’est sur le dernier tiers, que l’on commence un peu à s’énerver. C’est lourd et quelques growl font leur apparition. Un titre complet, qui ouvre bien et qui se termine avec une petite mélodie bien sympathique.  Salt attaque fort directement, avant de se calmer et de partir sur quelque chose qui se rapproche du pop-rock mais qui monte monte et alors que l’on s’attend à une explosion digne de ce nom, le groupe tire sur la corde avec un passage très calme. L’instrumentalité accélère, des passages électro s’invitent et on est totalement absorbé par l’ambiance de ce morceau. Watchtower est rapide et brutal dès l’introduction. La batterie tabasse comme jamais et on retrouve une petite sonorité, qui n’est pas sans rappeler une alarme, donnant une sensation d’urgence et de danger. Le refrain est une nouvelle fois l’élément qui explose et ça continu à faire mal après, notamment avec des passages fait pour les circle pit. Beaucoup d’énergie, ce qui conduit à un breakdown de qualité vers la fin du morceau, de quoi retourner la fosse une dernière fois.

« Some days I think I’m afraid of my shadow
I show up to fight at all the wrong battles
And I don’t think my mind will be right ’til I »

Noise débute avec un petit côté pop-punk à la guitare bien sympathique. Changement radical, avec des guitares qui saturent, donnant une certaine hauteur et un chant qui va nous montrer toute sa palette. On est rapidement emporté dans l’ambiance de ce morceau, qui nous propose des passages plus calmes et très beaux. Le refrain, quand à lui, est un vrai tourbillon d’énergie. On note l’apparition, vers la fin, de chœurs, qui se mélange au scream, donnant un élément efficace et qui rend ce morceau, encore plus captivant. On continue avec Broken, qui nous offre une introduction douce qui met en avant le chant. Ce dernier est accompagné de quelques notes, avant d’être rejoins par le reste des instruments. On est dans une ambiance globalement douce, calme et surtout captivante, même si sur certains passages, on s’énerve un peu. Le refrain reste dans cette continuité de douceur et le passage instrumental final est magnifique. Un titre qui fait du bien, qui repose, avant d’attaquer avec du plus brutal. Alors que les instruments donnent tout pour Sacrifice, c’est le chant qui va calmer le jeu, avant de finalement repartir sur de gros scream comme on aime et attend. Le refrain en chant clair est plus qu’efficace et va surtout nous rentrer bien vite en tête. Le reste ne nous laisse aucun répit et nous promet un voyage merveilleux au cœur de ce morceau, qui résume parfaitement ce dont est capable de faire The Devil Wears Prada.

Trapped à ce petit côté Dance Gavin Dance, au niveau du chant, qui n’est pas sans me déplaire. On monte doucement avec la batterie et c’est le refrain qui vient nous cueillir, nous propulsant dans un univers doux, calme et planant. Le refrain est la vraie force du morceau, renforçant les sentiments mis en jeux, tout en étant grandiose et captivant. Time s’est hissé à la première place dès la première écoute. Il fait parti des single sorti avant l’album et je n’ai pas arrêté de l’écouter en boucle. Il débute avec seulement la voix et une légère sonorité à l’arrière. Puis les instruments et les scream arrivent et tout explose. On retrouve des passages bien bruts et violents, ainsi que d’autres plus mélodiques qui nous transporte directement. Entre un refrain qui rentre vite en tête et un riff récurrent mais totalement efficace et une petite fin bien planante, ce titre à tout pour plaire. Twenty‐Five est l’un des titres que j’apprécie beaucoup. Une introduction calme, une nouvelle fois, l’instrumentalité qui se fraie doucement un chemin et on note l’apparition d’un piano. Le chant, qui reste assez grave ici, est prenant, tout comme les nombreuses parties atmosphériques qui donne un ensemble superbe. C’est captivant, cela permet de mettre la voix en avant. Cette dernière va d’ailleurs nous proposer quelques scream bien placés et efficaces. Le morceau éclate et nous révèle sa vraie nature et l’idée qui se cachait derrière tout cela.

« There’s something I can’t share, it’s just too hard to explain
I’m barely holding on, it happens every day
Like a desperate dream that never goes away
I’m barely holding on, I’m lost in the wake »

On attaque la dernière partie de l’album avec Fire. Un morceau très très calme. On découvre une sorte de long monologue, ponctué de notes au piano mais aussi de sons plus électro. J’ai eu l’impression de me retrouver dans une sorte de bulle et cela fait du bien. Le chant est reste linéaire, même si une voix robotique fait une courte apparition, comme des chœurs. Ce morceau n’a rien a voir avec le reste de l’album, mais il correspondant totalement à l’univers du groupe. Avec Hallucinate, on ne sait pas vraiment où l’on tombe car il y a beaucoup de références sonores influencées par le genre de la science-fiction. Le chant hurlé prend vite le relais et une instrumentalité pas si rapide mais qui tape bien. Des touches électro refont leur apparition et servent très bien le morceau. On est dans une tout autre dimension, avec ce petit côté expérimental, une violence qui va en grandissant et une touche qui ressemble à du The Browning ! Cancer est le dernier titre et surement le plus prenant, celui où les émotions ressortent. Il commence avec un piano seul, les autres instruments entrent petit à petit et le tout se calme à l’arrivée du chant. On alterne avec des moments plus calmes et émouvants et d’autres qui rentrent dedans sans remords. On peut chipoter sur le chant qui devient vite linéaire. On clôture ce titre avec plus d’une minute de sonorités douces et par un chant tout aussi doux accompagné à la guitare acoustique, de quoi quitter cet album tranquillement.

« I swear I’m not paranoid
I let it in as if I had a choice, just bury me in red
I don’t want another fight
Push me off the edge and I can be your sacrifice »

The Devil Wears Prada nous dévoile un album qui m’a totalement convaincue. On retrouve rapidement l’identité du groupe et ils oscillent entre titres plus calmes et accessibles et d’autres plus brut, taillé pour le live. Un album que j’ai très hâte de découvrir en live, lors de leur passage à Paris !

Tracklist :

Exhibition
Salt
Watchtower
Noise
Broken
Sacrifice
Trapped
Time
Twenty‐Five
Fire
Hallucinate
Cancer

 

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Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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