Periphery – Periphery V: Djent Is Not A Genre

Le tant attendu nouvel et cinquième album de Periphery est enfin arrivé ! Periphery V: Djent Is Not A Genre sera disponible dès le 10 mars, via le propre label du groupe : 3DOT Records.

Ce nouvel album s’ouvre avec Wildfire. Les américains ne nous laissent pas une seconde et attaque directement avec des sonorités lourdes et techniques. On ne sait pas où l’on vient de tomber alors que nous sommes déjà transporté dans leur univers. C’est seulement au bout d’une minute que l’ensemble ralenti légèrement mais cela ne sert qu’a partir sur quelque chose d’encore plus lourd. Les quelques growl font bien plaisir, tout comme les petits passages très djent et d’autres faisant penser à d’anciens morceaux. Le refrain se fait un peu attendre et il explose grâce à la présence du chant clair, éclairant l’ensemble et calmant légèrement le jeu. On remarque quelques changements sympas au niveau du chant, allant même jusqu’à frôler d’autres genres musicaux. Periphery nous en met plein la vue dès ce premier morceau et nous montre leur maîtrise du genre. Atropos est plus lourd et grave jusqu’à l’arrivée du chant clair qui fait prendre un tournant plus djent aux instruments. Une nouvelle fois, on se laisse transporter et plané par ce morceau plus soft que le précédent, certains passages m’ont d’ailleurs fait penser à du Dance Gavin Dance. On y retrouve quand même des passages plus énervés et un beau solo de guitare. Un titre toujours plus profond et complet mais un peu trop répétitif pour moi. Heureusement, la fin vient bouleverser les choses et l’ambiance change. Le piano donne un petit côté horreur, qui se déploie tranquillement et crée une vraie surprise. Wax Wings nous propose une introduction toute douce et surtout uniquement composée de la guitare. Le reste des instruments arrivent rapidement et l’ensemble change de ce que l’on a pu entendre précédemment. Même le chant semble plus doux, malgré la présence de plusieurs scream, rendant le morceau plus accessible. L’instrumentalité est assez simple mais nous propose des passages intéressants et franchement sympa, créant un titre qui sent bon le printemps et les beaux jours. Un schéma qui fonctionne bien, de l’énergie, des changements qui cassent le rythme et une fin pleine de sentiments qui termine en apothéose.

« You take the long way
Wrong way to form me
And the time is now
I never would have thought this is the new me
So many people
So many faces left to please around me
You’re ready to play dead? »

Everything Is Fine ! commence avec du très lourd et nous rentre dedans à vitesse folle. Le chant vient appuyer le tout et on est sur quelque chose d’assez brut. C’est le refrain qui vient tout faire éclater et rendre l’ambiance un peu plus claire et positive. On note l’instrumentalité qui est dévastatrice dans ce morceau court mais rudement efficace et intense. On continue avec Silhouette et son introduction assez étrange aux sonorités peu communes, on ne sait pas du tout vers où on va aller. Le chant arrive, doux et calme et cela change radicalement du titre précédent. On part sur quelque chose de plus ambiant, ponctué de notes de guitare très sympas et qui apportent une touche plus douce. Une petite pause bien méritée et qui se prolonge tranquillement avec Dying Star. Les instruments se réveillent un peu plus ici mais cela reste assez doux. Toujours aussi dynamique, on retrouve des passages plus planants. Deux titres qui font plaisir et qui permettent d’attaquer la suite et de s’en prendre plein les oreilles.

Zagreus est certainement ma préférée de l’album et ce depuis ma première écoute. Elle rentre directement dans le tas avec rapidité et efficacité. Le chant vient casser le rythme et on part sur quelque chose de plus haché et qui se démarque bien. L’arrivée du chant clair est moins marquée et présente, cela va évoluer tout au long du morceau, créant une sorte de dualité entre la noirceur de l’instrumentalité et la lumière apportée par la voix. Des passages bien djent sont toujours présents et il se passe une quantité de choses dans ce morceau, tout en restant cohérent et précis. On va même jusqu’à frôler le deathcore sur de courts passages. Le morceau va nous surprendre, plus ou moins à sa moitié, avec un changement radical pour quelque chose de clair et surtout un énorme solo de guitare. On termine aussi ce titre sur une partie plus mignonne et qui évolue vers quelque chose de beaucoup plus épique, ressemblant même à une musique de film. Arrive Dracul Gras, un titre qui a rapidement éveillé ma curiosité. C’est lourd, brut et rapide, dès la première seconde avec des sonorités djent en puissance. On y retrouve beaucoup de changements, notamment au niveau du rythme et un chant qui en veut toujours plus. Le refrain, en chant clair, se colle sur l’instrumentalité déjà présente et cela calme la chose tout en changeant totalement l’orientation du morceau. On retrouve un chœur assez lointain qui donne une petite influence horreur qui colle bien au titre. C’est sans surprise que l’on retrouve des passages plus doux et presque atmosphérique qui donne au morceau une nouvelle tournure et qui permet aussi de le relancer, tout en mettant l’accent sur le chant. Et on termine avec Thanks Nobuo. L’introduction est douce et on est transporté dès le début, avant de partir sur quelque chose de plus rapide et surtout de rentre dedans. Un riff est assez récurrent et il est surtout terriblement efficace et colle aux différents scream. J’adore l’instrumentalité de ce titre et il illustre, une nouvelle fois et si t’avais toujours pas compris le talent et la maîtrise des membres de Periphery. L’alternance entre passages plus sombres et durs et ceux plus calmes permet de donner un beau volume et une belle profondeur, renforcé par le petit solo de guitare. Les trois dernières minutes (sur un peu plus de onze) permettent de quitter l’album tout en douceur. 

Periphery nous propose un bon album. Chacun peut retrouver ce qu’il aime, entre morceaux bien violents et d’autres plus calmes et doux. Malgré tout, je ne trouve pas un morceau qui sort véritablement du lot et qui fait l’unanimité..

Tracklist :

Wildfire
Atropos
Wax Wings
Everything Is Fine!
Silhouette
Dying Star
Zagreus
Dracul Gras
Thanks Nobuo

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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