La nouvelle était tombée récemment : Panic! At The Disco, groupe emblématique de ces 20 dernières années, arrête la musique. Le chanteur et membre original du groupe, Brendon Urie, veut se consacrer à sa famille et élever son enfant. C’est donc sur une dernière tournée mondiale, suivant la sortie d’un dernier album, que le groupe fait ses adieux. Le dernier concert en France avait lieu à Paris, à l’Accor Arena, le premier Mars dernier. La salle, quasiment pleine, était donc chargée d’émotions.
Fletcher, le nouveau phénomène Américain
La première partie du show est assurée par Fletcher. Il s’agit d’une chanteuse Américaine de pop/rock qui a fait un bond fulgurant dans les charts ces dernières années. Nouveau symbole musical de la communauté Queer, on peut voir de nombreuses personnes arborant des drapeaux LGBTQ+ et connaissant toutes les chansons de la chanteuse. Cela fait toujours chaud au cœur quand les premières parties sont tout aussi bien accueillies que les groupes en tête d’affiche. Le show commence par Guess We Lied…, et des singles comme Undrunk, son premier gros hit, arrivent rapidement. Fletcher a de nombreuses interactions avec le public, visiblement très heureuse de cet accueil et des nombreux fans qui se sont déplacés pour elle. Elle ne manque pas de détailler ses mésaventures avec ses exs qui sont le sujet de beaucoup de ses morceaux. Elle arrête même le concert pour demander à la sécurité d’évacuer des personnes qui ne se sentaient pas bien durant Becky’s So Hot avant de redémarrer la chanson. Beaucoup de considération pour son public, donc. Elle termine sur Bitter et l’entièreté de l’Accor Arena l’applaudie.
Panic! At The Disco fait danser toute l’arène
Dix minutes avant le début du show, un compte à rebours s’affiche sur les écrans, ce qui a pour effet de déjà chauffer le public. Lors des dernières secondes, toute la salle crie les chiffres jusqu’à ce que le show commence. Le groupe arrive et commence le concert par Say Amen (Saturday Night) qui met déjà tout le monde dans l’ambiance. Le groupe enchaine de vieux classiques tels que This Is Gospel, Don’t Threaten Me With a Good Time, ou encore Emperor’s New Clothes avant d’entamer sur leur dernier album, Viva las Vengeance, dont ils jouent toutes les chansons dans l’ordre. Il faut dire que ce concert est très long, pour le plus grand bonheur de tous : 25 chansons au total. L’entièreté de la salle danse, et même la majorité des personnes assises se sont levées pour sauter et danser. C’est également un réel plaisir d’avoir toute la troupe sur scène, les cordes, les cuivres, ainsi que plusieurs guitares en plus du groupe. Le violoncelle et les violons vont d’ailleurs jouer la plupart des interludes entre les chansons, permettant à Brendon, le chanteur, de changer de veste en backstage en fonction du mood de ses chansons. Brendon, d’ailleurs, ne cesse de remercier tous ses fans, sans qui il ne serait pas là, et en ne réalisant toujours pas tout le succès qu’il a eu au fil des années. Après avoir terminé de jouer le dernier album, le groupe commence à jouer la chanson Girls/Girls/Boy qui s’est imposée comme une hymne queer depuis sa sortie. Dans l’entièreté de l’arène, des flashs aux couleurs différents s’allument pour célébrer les couleurs du drapeau LGBTQ+. En effet, avant le show, de nombreuses personnes sont venues distribuer des petits coeurs de couleur à disposer devant le flash du téléphone pour former cet arc-en-ciel dans toute l’arène. Il s’agit d’un symbole fort qui est réalisé dans de nombreux concerts de P!ATD. Le groupe conclue le show par d’autres classiques du groupe tels que I Write Sins Not Tragedies et achève sur High Hopes leur plus gros tube des dernières années. Sous l’ovation du public et une pluie de milliers de confettis, le groupe fait des adieux déchirants devant l’immense succès du concert. Merci, Panic! At The Disco.
Photos par Ronnie Cysworth
