Quatrième et dernier jour pour l’équipe, cette fois-ci rejointe par Margot en plus de Marye, Mary et Victor avec comme pour les jours précédents une ribambelle de groupes!
Exocrine (Suppositor Stage – 12h35)
Marye: Les Bordelais d’Exocrine sont en forme ce dimanche midi. Le public semble passer un très bon moment et la Suppositor est déjà bien remplie pour l’horaire. La pluie fait son entrée pendant le morceau « Wall Of Water », rigolote coïncidence. Exocrine est une excellente découverte et on va vite se pencher sur le reste de leur discographie.
Victor : Pour commencer cette dernière journée, direction le concert d’Exocrine. Le tech death proposé par le groupe bordelais est imparable et on sent qu’ils en ont déjà sous le pied. En bas de la colline de la Suppositor ça pite déjà bien, mais arrivé un peu après le début du set je reste en hauteur pour profiter du son et du show. Une très belle découverte que j’irais revoir dès que possible.
Vended (Dave Mustage – 13h20)
Victor : Vended, ou ma grosse déception du festival! Malheureusement pas aidés par un son brouillon, le groupe semble encore en être à ses balbutiements et ça se sent. Pour moi le spectacle s’arrêtera après environ 3 morceaux car je ne suis clairement pas convaincu par ce que je suis entrain de voir sur scène.
Mary : Je ne peux décemment pas laisser Vended avec l’avis négatif de Victor même si effectivement leur set est perfectible, leur énergie et leurs titres certes fortement influencés par la version Old-School de leurs Papas (Corey Taylor pour Griff et Shawn Crahan pour Simon) sont vraiment incroyables moi j’en redemande 1000x mais apparemment j’ai des goûts douteux donc bon ahahah.
Rivers of Nihil (Massey Ferguscène – 14h10)
Victor : Enfin! Après trois ans d’attente, je peux enfin revoir Rivers Of Nihil (mon report de l’époque est disponible ici)! Quel plaisir de les retrouver, et en plus avec des morceaux de The Work, leur dernier album en date. Jake Dieffenbach domine clairement la scène avec sa puissance vocale, et clairement dès le premier titre les headbangs sont de la partie. Ce concert aura été la confirmation que Rivers Of Nihil est dans la liste des groupes que je ne manquerais le moins possible lors des prochaines tournées. Le show se termine sur le magnifique “Where Owls Know My Name”, et le groupe quitte la scène largement applaudi!
Mormieben (Suppositor Stage – 14h10)
Margot : Concert de dernière minute pour Mormieben qui remplace 1914 au pied-levé. Les pirates Nantais donnent tout ce qu’ils ont : ça danse, ça fait tournoyer le grand drapeau pirate dans les airs, ça gueule fort. La setlist est très énergétique et fait parfaitement le taf, incluant certaines chansons du nouvel album qui sortira peu après le festival. Le public est à fond : une grande partie connaissent déjà le groupe et montrent tout leur soutien, créant d’amusantes interractions avec les artistes. C’est le bordel dans la fosse et le chanteur finira même par demander un Wall of Death, s’invitant dans la foule. Un excellent moment qui se ressent à la fois chez les artistes et chez les spectateurs.
Bloodywood (Massey Ferguscène – 15h45)
Marye : Il n’est pas encore l’heure du set de Bloodywood que la foule se dépêche de rejoindre la fosse pour découvrir la formation qui a fait le déplacement d’Inde. Il faut dire que sur Youtube, on a vu passer ces derniers mois nombre de vidéo react de leurs morceaux et on se demandait fortement ce qu’ils valaient sur scène. Et bien, c’était à ne pas louper : l’alliance du nu-métal avec du dohol, de la flûte traditionnelle additionné d’un chant guttural maîtrisé à la perfection nous en envoie plein la face. Quel bonheur!
Imperial Triumphant (Suppositor Stage – 15h45)
Mary : Après avoir fait quelques clichés de Bloodywood je me rends d’un pas guilleret vers la Suppositor pour découvrir en live Imperial Triumphant. Ayant été déçue en studio, comment dire que je ne m’attendais à rien du tout et c’est la totale surprise, le trio masqué est tout bonnement grandiose en live! Leur présence scénique ainsi que leur Black Metal Progressif prennent tout simplement une dimension incroyable. A revoir donc (mais uniquement en live)
Hangman’s Chair (Bruce Dickinscène – 16h35)
Victor : Après un show très réussi à Dunkerque en avril dernier, il est temps de retourner voir Hangman’s Chair. Les français ont fait fort cette année avec la sortie de A Loner, et clairement les morceaux de cet album sont un pur plaisir en live! La puissance de chaque note est servie par le son très qualitatif de la Bruce Dickinstage et on se laisse porter par la tristesse et la mélancolie des compositions. Sur le côté de la scène, leur équipe et d’autres artistes se pressent pour headbanger et chanter tous les titres de la setlist, tout comme nous. Une preuve de la puissance des morceaux de Hangman’s Chair qui ont gagné leur statut de groupe immanquable (avec quelques années de retard de mon côté, je le confesse). Hâte de les revoir au plus vite tant ce concert m’a conquis.
ten56 (Suppositor Stage – 17h30)
Mary : Deuxième set pour moi de ten56 ce week-end. Car oui ces messieurs ont été rappelés pour jouer en lieu et place de Lorna Shore (obligés d’annuler suite à la blesseur de leur batteur) et c’est la deuxième gifle, le groupe mené d’une main de fer par Aaron Matts assure vraiment sur scène et le pit est en feu littéralement pour ce deuxième set. Une partie de l’équipe se sera même laissé aller à crowd-surf dans tout ce bazar humain! Et même si leurs compositions m’ont littéralement fait parfois penser à Emmure, les français sont peut-être (j’ai bien dit peut-être) au dessus de la formation américaine maintenant!
Bury Tomorrow (Dave Mustage -18h25)
Marye : Bury Tomorrow sont venus présenter leurs deux derniers albums en date : Cannibal et Black Flame. Ils sont en forme, les aficionados de metalcore sont présents et ravis d’avoir quelques groupes de ce style un peu moins majoritaire sur cette programmation. Les breakdowns sont majestueux, et je reste impressionné par leur set (même en les ayant vu deux mois auparavant). Le groupe était au Hellfest en juin dernier, et l’énergie du public Français les avait marqué. Dani (chant) décide donc de défier le Motocultor en nombre de crowdsurfer. Ni une, ni deux, les centaines de personnes s’empressent de venir survoler tout le monde pour finir dans les bras de la sécurité, et il faut dire que la sécurité en redemandait ! J’en profite pour les remercier pour leur super boulot, et les entendre nous dire “Allez encore, foutez le bordel”, c’est pas si courant !
Victor : Je commence à avoir vu Bury Tomorrow quelques fois, et revoir les anglais est à chaque fois un pur plaisir. L’ambiance et la qualité du set sont clairement un gros point fort de cette dernière journée de festival. Dani arbore un large sourire qu’il ne quittera pas de tout le set. Je trouve également que la nouvelle formation du groupe, avec un chanteur clair supplémentaire passe toute seule et apporte un vrai plus aux anciens morceaux. Bref Bury est un de mes groupes phares que j’aime revoir encore et encore (interview de 2020 à retrouver ici) et que je ne manquerais pas lors de leur prochaine tournée en automne.
Cattle Decapitation (Suppositor Stage – 19h25)
Mary : Cattle Decapitation AKA la Boucherie de la journée autant dans le pit que sur scène. Le groupe engagé délivre ici son Death/Grind de qualité devant un auditoire largement conquis. Le groupe est super énergique et assure sans temps mort un set à la hauteur de mes attentes. A revoir très vite (si possible!)
Swallow The Sun (Bruce Dickinscène – 20h20)
Victor : Après les avoir vu en avril dernier ouvrir pour Primordial (report à lire ici), quel plaisir de retrouver Swallow The Sun en festival. Leurs morceaux me touchent au plus au point et les versions live apportent un plus, non négligeable, d’émotions. Le public est nombreux devant la Bruce Dickinstage et profite de chaque note. Le groupe a d’ailleurs eu avant le show des problèmes de matériel, et le festival leur a permis de trouver de quoi monter sur scène. Chaque chanson est un pur moment de mélancolie qu’on voudrait laisser durer des heures. Je ne suis clairement pas objectif sur Swallow The Sun, mais j’invite ceux qui ne les connaissent pas à s’y plonger rapidement. Leur show aurait mérité une heure un peu plus tardive pour que la nuit nous plonge totalement dans leur univers, mais sinon quelle prestation!
Electric Callboy (Massey Ferguscène – 21h20)
Marye : Durant la journée, nombreuses furent les personnes se baladant dans le festival vêtues d’une perruque coupe mulet, et de jogging année 90. Style vestimentaire assez particulier pour un festival de métal et pourtant, ils étaient tous préparés à la venue d’Electric Callboy en ce début de soirée. Le groupe maniant l’électro metalcore à la perfection à fait danser et sauter les centaines de personnes sous la Massey Ferguscène. La bonne ambiance qui ressort de ce spectacle est communicative et le groupe est en train de devenir un poids lourds de la scène metalcore, avec un show maîtrisé à la seconde, des chorégraphies simples mais efficaces, et surtout des morceaux hyper qualitatifs !
Igorrr (Massey Ferguscène – 23h20)
Marye : Les plus gros mélanges de styles de tout le festival ont eu lieu devant l’ovni que sont Igorrr. Il est quasiment impossible de décrire ce que nous entendons, mais on a dansé bras dessus dessous pendant Cheval et son accordéon, on a eu envie de tout casser sur la batterie si rapide de Downgrade Desert, on a eu envie de faire du 2-step sur Spaghetti Forever. Bref, c’était un tsunami de sonorités qui font d’Igorrr une formation surprenante en live. Foncez les voir.
Behemoth (Dave Mustage – 00h15)
Victor : Evidemment il n’était pas question que je manque Behemoth! Et clairement le show ne m’a pas déçu une seconde. Déjà visuellement le groupe a tout donné avec des fumigènes, des lumières au top et plein de fumée. Mais c’est le côté musical qui m’a le plus conquis. Déjà nous avons eu droit aux morceaux du nouvel album qui étaient déjà sortis à ce moment là, et clairement ils rejoignent instantanément les classiques des polonais. Evidemment les morceaux des anciens albums sont joués au plus grand plaisir du public de la Dave Mustage. Une fin de festival parfaite avec un groupe au sommet de son art!
Merci à Julien pour les accréditations ainsi qu’à toute l’équipe du Motocultor pour leur accueil cette année!
