Certaines annonces peuvent faire du mal. C’est le cas ici pour Kataklysm, après avoir beaucoup tourné ces derniers temps avec Deicide aux USA, Maurizio Iacono et ses comparses décident tirer leurs révérences (Ex Deo et Invictus resteront actifs) et de proposer une longue tournée européenne afin de permettre aux fans de les voir une dernière fois (ils feront cependant quelques festivals ci et la, à l’avenir) avec pas moins de 55 dates dont 8 en France.
Pour les accompagner, Soilwork sera le co-headline et Wilderun en guest. En ce doux samedi de février, nous rallions la capitale limousine spécialiste de la porcelaine, à savoir Limoges. Un tour rapide en centre ville puis nous finissons à John Lennon, un édifice qui a l’air d’un bunker de l’extérieur mais qui est une super bonne salle en réalité.
Ayant pris des tickets VIP, nous passerons 40 minutes dans les loges des québécois (ces derniers ayant reconnus votre serviteur) à parler de musique, à évoquer les concerts passés où nous étions ensemble (notamment celui de la Dynamo en 2014 avec Krisiun et Fleshgod Apocalypse, organisé par Spm, une belle journée). Nous avons également pris plein de photos, fait signer des autographes et il régnait grande camaraderie avec son lot de fous rires. Un moment inoubliable.
Wilderun sera le premier groupe à monter sur scène. Les américains font dans le prog teinté de death metal, une sorte d’Opeth mais en plus sympho. C’est très professionnel, hyper en place et plaisant pour les amateurs de style, ce qui malheureusement n’est pas le cas nous concernant, les 40 minutes alloués se trouvent être un poil longuet et le son n’est pas non plus à la hauteur, dommage.
5 ans sans voir les cousins de Montréal, cela paraît une éternité. Mais cette époque là est révolue. Backdrop et matos en place, Stewie notre tekos favori fait les derniers réglages en utilisant l’accent des caribous au micro, toujours aussi fun. Les lumières s’éteignent et Push The Venom fait fureur d’entrée de jeu, le son est épais et puissant, Maurizio harangue la foule (environ 200 personnes) comme il le fait si bien et c’est parti pour 1h15 de death metal mélodique qui terrasse tout sur son passage. Les nouveaux morceaux Underneath The Scars ou The Killshot prennent toutes leurs dimensions sur scène mais que dire des anciens comme Where The Enemy Sleeps ou Manipulator Of Souls, éclatant au possible. C’est magistral, violent et impossible de ne pas headbanguer sur les passages breakdowns.
Le petit nouveau aux fûts, James Payne, est une machine à blast beats et n’en met pas une à côté, les cordistes toujours aussi affûtés. Quant à Maurizio, le public lui mange dans la main.
Bien accroché au premier rang, nos cous, nos voix et nos cheveux prennent cher face à des balles réelles comme Guillotine, Outsider ou Crippled And Broken. Quant à la triplette At The Edge Of The World / As I Slither / In Shadows And Dust, on ramasse violent, ce death metal est juste jouissif.
Alors que les plus mélodiques The Black Sheep et Blood In Heaven finissent ce set monstrueux, on ne peut s’empêcher de tirer quelques larmes. Merci beaucoup pour tout les cousins, vous avez été fantastiques et on ne vous oubliera jamais.
Après cette vague déferlante et un passage au Merch, on regarde Soilwork d’un peu plus loin. Même après les avoir vu un bon nombre de fois, personnellement la sauce ne prend pas. Malgré un son un peu trop compressé, on sent quand même leur envie de tout éclater et leur prestation est evidemment sans faille. Et franchement, on doit l’avouer, certains morceaux comme Stabbing The Drama ou Nerve nous rappellent quand même de beaux souvenirs.
Pas déçu du voyage, Kataklysm a une fois de plus tenu ses promesses et exécuté un show impeccable. Tellement que nous nous sommes rendus à Tarbes une semaine après pour reprendre une dose supplémentaire, Maurizio d’ailleurs dédicacera le dernier morceau du set à votre serviteur, toujours accroché à la barrière, pour un autre grand moment. Fabuleux.
Merci à Valerie pour les accréditations ainsi qu’à l’équipe du CCM John Lennon pour son accueil et l’organisation de la date.