Entretien – Oliver (basse) – Scarlean

Pour évoquer la sortie récente de leur album Silence, Victor a pu s’entretenir avec Olivier, le bassiste du groupe Scarlean.

 

Victor : J’avais déjà interviewé Alexandre lors de la sortie de l’album précédent (lien plus bas), et donc pour faire le lien entre les deux. Quels ont été les retours de l’album précédent 

Olivier : On a eu énormément de retours, une très bonne presse, on a été surpris et ravis. Le seul bémol que l’on a eu avec cet album, c’est qu’on a pas pu le promouvoir à 100% et le jouer en live, covid oblige. C’est pourquoi on espère pouvoir prendre notre revanche avec l’album Silence.

 

Victor : Comment se sont passées vos dates, notamment en festival cet été ? 

Olivier : On s’est régalés, c’était vraiment énorme. On a eu peur car on ne savait pas du tout où on allait. Quand on a pu retrouver les conditions live, on a été super heureux de voir que les gens étaient aussi heureux que nous de retrouver les lives. On a vécu vraiment de bon moment, c’était le retour à l’essence de la vie d’un groupe, pouvoir jouer sur scène et faire kiffer les gens. Ca nous avait beaucoup manqué

 

Victor : A quel moment avez-vous décidé de travailler sur le nouvel album Silence

Olivier : On a commencé à travailler dessus pendant le covid. On en parlait avant, mais le covid  été le déclencheur. Ça a eu un côté bénéfique sur la façon de travailler et notamment nos échanges. On a réussi à un peu plus se retrouver, travailler différemment, et que tout le monde ait ses choses à dire en tant que musicien sur la création de l’album

 

Victor : A l’écoute de l’album, on sent qu’il y a beaucoup d’influences, c’est la manière de travailler qui vous a permis d’intégrer toutes ces influences dans ces morceaux ? 

Olivier : C’est exactement ça la différence entre Solmates et Silence. A la base, c’est Alex qui écrit les paroles et les guitares de Scarlean, il fait les trames et après il nous laisse faire les arrangements, les détails, les transitions. Pour Solmates, notre travail d’annexe a été respecté, on est resté dans les gonds. Pour Silence, on a eu l’occasion de plus travailler ensemble, s’asseoir et échanger. On a pu beaucoup les jouer en répétition, chose qu’on ne faisait pas auparavant.  Ça a fait une réelle différence, on ressent beaucoup la touche de nous les musiciens. C’est beaucoup moins formaté.

 

Victor : Pour cet album, quels sont les thèmes que vous souhaitiez aborder ?

Olivier : Forcément, le covid a impacté les thèmes, mais on voulait toujours garder notre trame sur la dualité, la confrontation que ce soit avec les autres ou avec soit même, ou avec les éléments, toutes ces petites choses qui font qu’on se bats et qu’on avance. Vis à vis du covid, on a fait un constat sur l’humanité, le concept de confrontation avec le monde actuel. “Wake Up Right Now” est un appel à se projeter sur l’écologie, sur l’économie et bien d’autres points. Après on a des titres plus sur l’introspection, des dualités avec notre subconscient, les choses qui nous empêchent d’avancer et avec lesquels on doit se battre et vivre.

 

Victor : Quand tu parles de se réveiller, le morceau “Protest progress” est dans cette veine là aussi

Olivier : Effectivement, il est dans la même dynamique, un appel à se réveiller en tant qu’être humain. Si tu veux vraiment profiter et vivre ta vie, il faut bouger et se faire entendre.

 

Victor : Est-ce que tu peux me parler de la pochette de l’album, qui est clairement très différente des deux précédents albums ?

Olivier : L’album est une continuité, on avait le personnage de Ghostface qui était enfant sur le premier album. Cet enfant a évolué et se retrouvait dos à dos avec une petite fille sur le deuxième album et aujourd’hui on se retrouve avec seulement la petite fille. Ghost a disparu du visuel mais il est toujours présent dans nos clips. On laisse sous entendre qu’il y aura d’autres personnages dans un avenir proche. Dans le clip de “No Remedy”, on a une femme en robe de marié qui se fait transformer en Ghost. Il faut le voir comme une identité qui te hante, dans ton subconscient.

 

Victor : Parlant de clip, dans celui de “Wake Up Right Now”, c’est fait par la boite de prod de votre guitariste?

Olivier : C’est Alex qui fait les cahiers des charges et conduites pour les clips. Et on a travaillé avec Michel et Géo pour la réalisation. On a cet avantage chez Scarlean de tous être dans l’audiovisuel, Fabien a un studio d’enregistrement, et moi je suis graphiste 3D et animateur. Grâce à tout cela, on arrive à se regrouper et à travailler nos visuels comme on les entend et on les veut. Ça nous apporte énormément de pouvoir accompagner nos musiques avec ces images là.

 

Victor : Ça vous permet d’avoir une liberté quasi totale…

Olivier : On a un champ d’action énorme et on va où l’on veut. C’est à dire que par moment, quand tu passes par quelqu’un d’autres, poser des mots pour expliquer ce que tu veux, c’est assez difficile. Alors que là, on se connaît bien, on sait ce que l’on veut et on arrive à créer.

 

Victor : Quels retours avez-vous eu sur les morceaux déjà sorti (interview réalisée début septembre ndlr)

Olivier : Les gens ont noté les changements dans la composition et dans le son qui est dû à ce travail différent que l’on a fait. Pour le moment, on a pas eu de point négatif. Le visuel et le son ont pris un “step”. On a travaillé pour, donc on est vraiment content

 

Victor : Vous avez prévu quoi pour la sortie de l’album, des dates ? 

Olivier : On a une release party au “JUST’N’FEST en octobre. En novembre on a le Foud’Rock et le Cherrydon à Marseille. On aura pas mal de dates en 2023, pas encore annoncé, on va beaucoup voyager et faire du camion [rire].

 

Victor : D’ailleurs, sur les posts de Leprous, groupe de prog-métal, il y a pas mal de gens qui réclament que vous soyez en première partie. 

Olivier : Oui effectivement on a vu ça, il y a eu beaucoup de réaction à l’annonce de la tournée en France de Leprous. C’est fou que les gens pensent à nous ! C’est là que tu te rends compte que tu touches les gens et que ça marche.

 

Victor : Dans la chronique de votre album, j’avais écrit que justement, certain de vos morceaux, c’est comme si Leprous et KoRn avait eu un enfant ensemble

Olivier : Oui, mais c’est carrément bien vu parce que Leprous on écoute tout le temps, on adore, KoRn c’est une influence qui nous a tous bercé dans le groupe. Même si globalement, on a des influences assez larges, parfois opposées dans le groupe, ces deux groupes-là, on est tous d’accord !

 

Victor : Pour terminer, qu’attendez-vous avec cet album ? 

Olivier : L’idéal ça serait de l’amener jusqu’à l’endroit le plus propice, faire trembler les murs et vibrer les gens. On est en pleine préparation d’un spectacle, on essaye de changer la formule et d’apporter nos visuels sur le plateau avec nous, et faire un vrai show-light.

 

Victor : Merci beaucoup pour ces réponses

Olivier : Merci !

 

 

Un grand merci à Roger et Replica Promotion pour cette opportunité. Et un grand merci à Olivier pour son temps et es réponses!

 

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