Entretien avec Chunk ! No Captain Chunk.

Tout le monde le sait désormais : la fierté française qu’est Chunk ! No Captain Chunk est de retour. À partir d’aujourd’hui, le nouvel album du groupe Gone are the Good Days est enfin disponible. ChairYourSound (en compagnie de Fred de chez United Nation) a eu l’opportunité de retrouver Bert et Bastien pour discuter de l’album et du groupe en général. Voici notre interview.

Mary : Alors du coup je vais commencer, j’ai une très bonne question : est-ce que vous aimez les chatons ? [fou-rire général]

Bert : J’ai rien contre.

Mary : Bon ba génial, on peut continuer alors.

Masha : Ouais, on va pas partir. Et du coup j’enchaîne avec la première question sérieuse : Un grand retour. On sait pas trop si vous étiez en séparation, en hiatus, tout le monde s’est un peu posé la question. Du coup, pourquoi maintenant ? Qu’est ce qui vous a motivé à revenir ?

Bert : Pour être très honnête, au début on avait travaillé quelques morceaux pour faire le Slam Dunk 2020, histoire de marquer le coup, pour l’occasion. Évidemment, le COVID est passé par là, le Slam Dunk a été reporté à Septembre 2020. On avait fait deux premiers singles, on s’est dit : Vas-y, on va faire un EP. Le COVID s’installant sérieusement, le Slam Dunk étant encore une fois repoussé on s’est dit : Vas-y, on va carrément faire un album. On avait plus la raison du festival en particulier, dans tout les cas, cet album devait être fait car on est encore sous contrat avec notre label. Donc clairement, COVID aura aidé. Je dis pas que c’est un « album COVID », je dis pas que sans ça, l’album se serait pas fait, mais ça se serait surement fait différemment.

 

FRED : Et d’ailleurs, dans le processus de l’album. Ça a été sujet à négociation avec le label, ou ça a été normal, naturel ?

BERT : Ça s’est passé comme je l’ai dis : encore une fois, le plan de départ n’était pas de se lancer sur un album, c’était juste de relancer la machine doucement avec des singles, marquer le coup.

BASTIEN : C’est un peu eux qui ont poussé. En fait au début, ça nous a fait un peu flipper avec Bertrant et on s’est finalement dit : C’est l’occasion, trop bien. On était en pleine pandémie, on travaille dans un studio d’enregistrement donc on s’est dit : On le fait.

BERT : Y avait un truc à concrétiser je pense en tant que producteur. Parce que produire son propre groupe c’est un peu le summum du truc parce que tu peux te faire plaisir, t’as aucune limite. Et surtout, on sait que une fois l’album sorti, il sera écouté.

 

FRED : Du coup tu as évoqué la pression mise par le label, mais le processus de le faire vous même : la démarche est venue de vous personnellement ou c’est venu du fait qu’on voit de plus en plus cette démarche avec d’autres groupes ?

BERT : Ouais, c’est une donnée qui change. De toute façon, la technologie évolue tellement que tout le monde aujourd’hui peut se lancer. Moi, j’ai toujours été dans la production musicale, mon premier album c’est moi qui l’ait produit tout seul dans ma chambre, c’est ce qui m’a mit un peu le pieds à l’étrier. Je pense qu’après, dans une démarche purement artistique, ça a du sens que l’artiste produise lui même son propre art de A à Z. Ou en tout cas qu’il essaie d’élaborer au millimètre près son idée. La production a une part tellement importante aujourd’hui, c’est vraiment important d’avoir la main sur ce que tu fait.

 

MASHA : Nous on a écouté l’album, mais on sait pas ce qu’on a le droit de dire. Donc qu’est ce que vous pouvez dire pour teaser l’album aux gens qui attendent la sortie ?

BASTIEN : Retour aux sources … ? Non pas du tout.

BERT : Pas du tout ! Je dirais qu’ils doivent s’attendre à être surpris.

BASTIEN : Ça c’est sûr.

BERT : Y a toujours l’identité Chunk. Mais en terme de perspective musicale, on a tenté des trucs. On a fait évoluer le son. Mais c’est bien que vous l’ayez écouté !

 

MASHA : Est-ce que les retours sur les singles sortis étaient ceux que vous attendiez ?

BERT : Ouais. Franchement ouais. Je suis ultra content parce que un groupe qui part pendant six ans surtout dans un style comme le notre, c’est un pari très risqué de pouvoir revenir en se disant : les gens nous attendent. Parce que pour beaucoup, y a eu beaucoup de come-back raté.

 

FRED : Du coup je me permets une question, après l’album d’ADTR j’ai pu voir les critiques et les analyses des américains par exemple sur leurs morceaux, tous les commentaires et tout ce qui a pu sortir sur Bitter jusqu’à présent. C’est fou les attentes musicales du public, donc est-ce que ça met pas un peu la pression ?

BASTIEN : On se place pas du tout par rapport à ADTR. Ils rentrent pas du tout dans l’équation, on savait même pas qu’il sortait un truc. On les écoute pas du tout.

BERT : J’ai écouté l’album, ça a titillé ma curiosité. De voir tout les commentaires parler de ça, j’me suis dis « Y a peut-être un truc qu’on a loupé. »

MARY : Et t’en as pensé quoi du coup ?

BERT : Je trouve qu’il est bien.

MARY : Merci.

MASHA : Moi j’ai bien aimé aussi.

BERT : On va pas s’étendre, j’ai déjà eu quelques petits commentaires … [ rire ]

MASHA : Après, pour rebondir sur ce que tu as dis tout à l’heure, je pense qu’on est tous d’accord – et quand je dis on, c’est parce qu’on s’accorde sur le fait que vous êtes un groupe avec lequel on a grandi – mais vous voir de retour, ça a été … genre … on se connait pas, mais pour moi, c’est comme retrouver des vieux potes !

MARY : Complètement, c’est totalement ça !

MASHA : J’étais venu vous voir en première partie de Tonight Alive à Londres justement.

MARY : Le mien, c’était au Divan du Monde avec The Great Divide et The Earl Grey !

MASHA : Donc c’est pour ça, moi ça m’a rendu nostalgique.

MARY : Quand on a vu l’annonce de votre retour, c’est la nostalgie qui est revenu. Aujourd’hui 31 ans, la dernière fois que je vous ai vu en concert j’en avais quoi ? 25 ?

BERT : Pour nous c’est une donnée super intéressante parce que je dis pas que on est des cinquantenaires mais on a grandit avec notre fan-base. Même dans l’écriture, c’est un truc qu’on a prit en compte.

BASTIEN : On s’est dit que ça servait à rien de faire les premiers sons.

BERT : On commençait à regarder les commentaires sur les forums, et y a plein de gens qui voudraient juste qu’on recycle notre premier album. Ce qui à mon avis est un aberration.

MASHA ET MARY : Non, mais ça sert à rien.

BERT : Mais prendre en compte qu’on grandit avec notre fanbase, quand on avait commencé, certains avaient 12 ans, maintenant ils en ont 20. Bon tout le monde est décalé. C’est cool, on prend en compte les modes du moments, celui là a été écrit en 2020. Faut prendre en compte l’environnement, tu peux pas faire un album qui sonne comme si tu l’avais fait y a vingt ans. Donc c’est cool d’avoir ce genre de feedback de votre part. Parce que ça ressasse un truc quoi.

MASHA : Si on avait dit à la moi de 18 ans « un jour, tu vas allez interviewez Chunk » je sais pas comment j’aurais réagis.

MARY : La même !

FRED : C’est drôle le sentiment de nostalgie qui est évoqué parce que ça colle avec toute la période qui s’est écoulé entre les deux albums. Rien qu’avec le single, Gone are the Good Days.

MARY : Rien que l’ambiance sur la pochette de l’album et sur la pochette des singles. J’ai l’impression qu’il y a un gros revival de votre côté un peu vintage, nineties. J’ai senti quelque chose là dedans.

BASTIEN : C’est un peu le thème de l’album, le côté nostalgie.

MARY : Je l’ai ressenti tout de suite quand j’ai vu la pochette. Ça me parle à fond, je suis née en 90 c’est la meilleure période.

 

FRED : Au niveau des clips, tout les items des années 90, c’est des trucs personnels à vous ou vous êtes allez les piochés un peu à droite et à gauche ?

BERT : Y a un peu des deux. Des éléments du décor qui ont été ramené par le réalisateur, mais y a une partie qu’on a un peu pioché là où on a notre studio et y a ce grand débarra ou y a plein de trucs.

BASTIEN : C’est un peu la brocante quoi.

 

FRED : Malgré le contexte sanitaire, avec l’album qui va sortir, est-ce qu’il y a quelques petits plans pour des release party ? Des concerts ?

BERT : Comme tu dis, c’est un peu complexe en ce moment. C’est très bizarre parce qu’on était habitué à être dans cette période de promo et d’avoir les offres qui tombent comme ça. Là c’est pas qu’il y a rien, mais y a rien parce que l’industrie musicale se remet très doucement en marche. Et malheureusement, ça va mettre un petit moment avant que ça se remette totalement en marche. Je sais pas trop. Par contre, le jour où ça commence à tomber, on sera là.

MARY : On sera là aussi.

MASHA : On sera au rendez-vous !

MARY : Toujours !

MASHA : Toujours !

BERT : Yes, on compte sur vous !

MASHA : Le pire, c’est qu’on en a parlé y a quoi … ? Un an ? Et on a dit « Mais si Chunk revient, on sera les premières au premier rang ! »

FRED : Le Slam était prévu en France en plus.

MARY : Ouais, j’me souviens je devais venir vous voir parce que le reste de l’affiche m’a pas transcender franchement.

MASHA : Attention, ils vont avoir les chevilles qui vont gonfler après mais un truc de dingue !

MARY : Non mais c’est vrai While She Sleeps on les voit partout, genre c’est bon, calmez vous.

BERT : C’est cool. [ rire général ] Non mais c’est cool, vraiment on apprécie.

MARY : J’vous ai dis que j’allais raconter des conneries, donc je raconte des conneries.

BASTIEN : D’ailleurs t’as pas des questions … ?

MASHA : Si moi j’ai une question, qui n’est pas un troll encore une fois, qui est sérieuse. Je suis la sérieuse du groupe je crois.

MARY : Ah ouais, non, mais pour la connerie je suis là.

BERT : Non mais allez-y, faites.

 

MASHA : L’album est prévu pour le 30 Juillet. Comment vous abordez la sortie vis à vis des fans ?

MARY : Dans quel état d’esprit vous êtes vis à vis de cette sortie ?

BERT : Comment il va être reçu ? Je sais pas. C’est ça le truc, c’est qu’on sait pas. Y a un peu un côté prise de risque sur cet album. Vous l’avez écouté, donc y a pas mal de sons un peu nouveau, de trucs qui prennent un peu par surprise.

MARY : Je sais pas, perso quand je l’ai écouté, je l’ai vraiment pris comme un album de Chunk et y a rien qui m’a choqué.

BERT : Y a rien qui t’as choqué ? Bon tant mieux !

MASHA : Moi je suis pas très objective donc bon …

MARY : Non mais sans objectivité, tout est cohérent au niveau de la discographie. On parlait d’A Day To Remember tout à l’heure, c’est pareil tout est cohérent.

FRED : Tout les éléments ajoutés justement font parti d’un ensemble cohérent. J’avais lu une interview que t’avais faite pour un magazine anglais ou américain où tu disais que ça gardait la vibe Chunk. Donc les gens sont pas dépayser, on entend le son, on sait que c’est Chunk.

MARY : Y a toujours ce côté hyper positif, y a toujours ta voix qui est reconnaissable, on va pas se mentir là-dessus. Les gens seront pas forcément dépayser complètement.

BERT : Ouais, complètement, puis de toute façon je pense que ça aurait été une erreur de se faire un kiff dans un délire complètement différent. On est quand même au stade de notre quatrième album, je peux comprendre que tu puisses te faire un délire … un morceau d’rap ou un truc du genre, c’est pas notre truc de toute façon. Mais il était clair qu’on allait faire du Chunk. Le vrai challenge, c’est là où c’est compliqué, c’est de faire du Chunk en 2021 et faire évoluer le style avec. Si vous pensez que le pari est réussi, c’est cool.

MARY : Oui ! Pour moi ça marche !

BERT : Faut savoir qu’on a assez peu de retour, à part sur les single mais sur l’album, c’est des bruits de couloir.

 

MASHA : Du coup j’avais aussi une question : est-ce que vous avez pas rencontré des difficultés du fait de vous retrouver après toute ces années, de retourner en studio et à travailler après autant de temps sans forcément travailler ensemble ?

BASTIEN : Ba en fait, on travail en studio. On vit et travaille dans un studio.

MASHA : Oui.

MARY : Oui, oui, c’est vrai.

BASTIEN : Donc comme on disait, l’écriture de l’album on a commencé par deux morceaux, ensuite ça s’est transformé en un EP, puis un album, c’était naturel. On est déjà dans cet habitat de studio d’enregistrement.

BERT : Après, composer pour les autre c’est une chose, composer pour soi même ça change un peu la donne mais c’est juste encore plus cool.

BASTIEN : Mais avec la pandémie, les planètes étaient vraiment bien alignées, on pause nos cerveaux et on s’est dit : tout est lié.

MASHA : Ça a été une période très complexe pour l’industrie musicale, mais ça a aussi été un bon moyen de pouvoir laisser sa créativité parler pour qu’au moment où tout reparte, tout le monde puisse être au taquet.

 

FRED : D’ailleurs, je sais pas si vous allez pouvoir parler pour le reste du groupe mais au niveau de combiner votre vie à côté de Chunk, ça a été compliqué de tous vous retrouver pour bosser ?

BERT : De base le groupe est un peu dispersé. Notre bassiste est à lisbonne, mon frère, le guitariste est à Lyon. On est tous un peu dispatcher donc de base, même sans COVID c’était compliqué. En réalité, peut-être même que le COVID a permis de faire des soirées zoom, et on s’est tous fait à l’idée que si il fallait que ça se fasse, ça devait être comme ça. D’ailleurs, un détail intéressant dans la production de l’album : moi j’ai fini de faire mes prises chant en facetime, en direct avec mon parolier qui m’aidait sur la prononciation. Lui il est sur Los Angeles, donc y a neuf heures de différence. C’est comme si il était avec moi dans la pièce, et on corrigeait les petits points de prononciation. Et en fait c’est dingue de penser que c’est possible, c’est assez fou et formidable. Certe, le COVID nous a tous fait une belle année de merde mais on a fait des trucs assez sympathique malgré des conditions déplorable.

BASTIEN : La pandémie a un peu shape up sur notre album. Album COVID. [ rire ]

MARY : Comme beaucoup de toute manière.

BERT : Non mais ça fait chier de dire ça, mais forcément que tout a été impacté parce qu’on a tous été dans cette pandémie. Si l’année s’était passée normalement, y a plein de trucs qui se seraient pas fait comme ça. Si on parle seulement du thème principal, Gone are the Good Days, parce que ça a encore plus d’impact parce qu’à la base, ce morceau il parle de nous qui nous remémorons les bons souvenirs de tournée. C’est un message qui est un peu égocentré.

MASHA : Le truc c’est qu’il peut vraiment toucher tout le monde. Personnellement, je suis très nostalgique de cette époque du pop-punk, metalcore des années 2000-2010, et entendre ce morceau ça m’a remémoré un peu cette vibe.

MARY : C’est totalement ça.

MASHA : J’ai beaucoup été touché par ce morceau.

BERT : Effet qui a fonctionné alors !

MASHA : Dans une œuvre, y a toujours le message qui veut être passé mais aussi ce que l’artiste à voulu mettre dedans, et là on a la confirmation que c’est un peu égocentré, mais ça peut toucher tout le monde.

 

FRED : Tant qu’il y a pas eu beaucoup de retour, c’est une question un peu horrible, comme choisir son enfant préféré …

MARY : Son enfant préféré [ rire ]

FRED : Y a une chanson dans l’album qui vous tiens chacun plus à cœur qu’une autre ?

BERT : Franchement … A chaque fois que j’me dis : Tiens, celle là, ça pourrait être ma pref ! J’me rends compte que en fait non. C’est déjà très difficile d’être critique par rapport à ton propre truc, après y en a que je sens peut-être un peu plus, qui me font un peu plus vibrer. Genre celle avec le Sax !

BASTIEN : Ouais, Complete you le truc c’est qu’on est parti sur ce morceau comme une blague, et on l’a fini et on s’est dit : En fait, je crois que c’est cool. Mais quand on a commencé à faire écouter l’album à nos potes, à nos familles, c’est celui là qui est ressorti vachement en fait. Et avec le recul, quand on a fini de bosser sur le morceau on a lâcher le truc. On s’est dit : vas-y, stop. On arrête de se prendre la tête, de savoir si les gens vont aimer. Puis après avec notre petite pause, on a tenté de récupérer les témoignages de certains, et Complete You est pas mal revenue. « Elle est bien, elle est fraiche, une vibe qui n’a jamais été explorée » Et en fait, avec le recul je trouve que le morceau est vraiment bien. Sans analyser.

BERT : Je pense que c’est un album, sans prétention, mais les morceaux ont tellement leur propre univers, sur douze morceaux, tout le monde aura son préféré mais ça sera jamais les mêmes. À mon avis.

 

MASHA : Et du coup, est-ce que vous auriez des collaborations à venir ? D’autres projets pour le futur ?

BERT : Cet album a ouvert des portes artistiques en tout cas en terme de créativité. Rien que si on reprend Complete You, qui est un ovni et en fait, on s’est dit: c’est possible. On se dit : Tiens sur un cinquième album, on pourrait s’aventurer un peu plus loin.

BASTIEN : Ça nous a redonné espoir en fait. Non pas qu’on l’avait perdu hein.

BERT : Après les collab …

MARY : Est-ce qu’il y a quelqu’un avec qui vous révériez de collaborer ? Au niveau production, ou quelqu’un avec qui t’aimerais chanter ?

BERT : Je vais être très honnête ; je suis pas très fan des collabs. Par contre, je suis très content des deux guests qu’on a sur l’album. Mais travailler avec un artiste ou producteur connu… j’sais pas.

MASHA : T’as pas ton propre contrôle sur le morceau.

BERT : On a jamais le contrôle sur tout. Le problème qui se pose assez souvent avec les collabs, c’est que y a toujours l’égo. Je préfère qu’on travaille tous ensemble, on échange des idées.

BASTIEN : Puis produire l’album nous même, on sait de quoi on est capable.

BERT : Après si y a une belle opportunité qui se présente, j’dirais pas non. Mais tu vois, sur l’album d’avant, Get Lost, on avait fait de la co-écriture pour 5 morceaux de l’album qu’on a vachement retransformer derrière, on était pas spécialement satisfait. J’y allais un peu en grinçant des dents. Je crois vraiment dans le fait que l’échange d’idée mène toujours sur un truc intéressant mais voilà.

FRED : Tu parlais des guests, au niveau du Sax, c’est un Guest ou c’est un de vous ?

BERT : Ah non, j’aurais bien aimé !

BASTIEN : On a pas de joueur de saxophone caché dans le groupe.

<bMARY : On sait jamais hein !

BASTIEN : On s’est dit que si on jouait chez moi à Toulouse, y aurait eu quelques soucis.

BERT : C’était un saxophoniste de session qu’on a contacté par internet. Ça s’est fait hyper facilement. On est partis sur le saxo, l’idée est venue comme ça. On a fait un solo de guitare, on lui a envoyé et trois jours après … j’sais pas. On lui a dit, tu nous fait un truc à la Katy Perry, comme dans Last Friday Night.

FRED : J’ai pensé à un solo de sax dans Ghost aussi. Ils ont un solo de sax.

BERT : C’est vraiment à la mode le sax.

MARY : Tant que ça ?

MASHA : Dans tout les cas, y a un gros mélange des genre qui se fait en ce moment, même dans tout les milieux rocks en général.

BASTIEN : C’est bien, ça amène des trucs.

MASHA : Rien qu’avec MGK.

MARY : Bon, y a pas que lui hein.

MASHA : Oui, c’est juste le premier qui m’est venu.

MARY : Ça commence à poper de partout.

MASHA : LANDMVRKS, avec un de leur morceaux.

MARY : J’ai pas écouté le dernier LANDMVRKS.

 

FRED : Maintenant que le Sax, c’est fait. C’est quoi la prochaine étape ?

MARY : Le Xylophone ! [ rire général ]

BERT : Ce morceau là, on l’a pas cherché. Le sax est venu en dernier, il est presque venu à nous.

BASTIEN : On s’est pas dit « Faut qu’on fasse un truc avec du Sax ».

BERT : Une fois qu’on aura un morceau avec une belle base. Mais on essaie pas de caser du sax pour caser du sax.

MARY : Ça vient naturellement.

BERT : Après, si on décortique un peu la sortie du single de Gone are the Good Days, y a quand même, le début, on l’entend très très loin, mais c’est doublé à la harpe. Mais c’est pas évident.

 

FRED : Donc vous avez le morceau brut, et ensuite y a un petit délire qui vient ensuite ? Genre c’était vraiment sérieux ou s’est venu comme ça ?

BASTIEN : Ah non non, c’était sérieux. On s’est ni dit « Il nous faut un morceau avec un Saxophone » on s’est ni dit « Putain, ça serait genre … bien ».

BERT : J’ai eu une critique de l’album qui m’a dit, bon, je pense que c’était bien veillant mais on m’a dit : L’album est énorme mais ça fait un peu démo de producteur. Le producteur qui veux se faire plaiz dans tout les sens et qui tente des trucs à l’infini.

MARY : Il nous reste pas longtemps, j’ai une dernière question à poser. Vous êtes pas obligé de répondre. Vous me dites : on répond, on répond pas, vous vous exprimez comme vous voulez.

Bert : Ouaip.

MARY : Récemment, on a beaucoup entendu parlé de la scène française. Métal, punk, rock, tout ça dans les médias par notamment MediaPart. Je sais pas si vous en avez entendu parlé. C’est quand même une scène que vous représentez, donc on se doit de parler des choses qui sont peu glorifiante pour la scène, est-ce que vous avez un avis là dessus, ou quelque chose à dire sur ce sujet, vous, en tant que groupe ?

BERT : Je connais pas trop l’affaire, je l’ai vu passer. C’est une histoire de violence sexuelle.

MARY : Tout à fait.

BERT : Évidemment, c’est cool que ça sorte, c’est une honte que ça se fasse.

BASTIEN : C’est pas sur la scène toulousaine d’ailleurs ?

MARY : Oui.

BASTIEN: C’est cool que les choses avancent.

BERT : Je connais trop peu le dossier, mais j’ai vu passé, ça m’a un peu retourné.

BASTIEN : Ouais, ça secoue quoi.

BERT : Il faut que ça sorte. On l’observe depuis cinq/six ans, il faut que ça sorte.

MARY : La scène française est assez récent, depuis que Pauline a parlé, ça fait quelques mois à peine. Et c’est important, pour nous, quand on rencontre des artistes comme vous de savoir ce que vous vous en pensez et comment vous vous positionnez. Parce que certains groupe envisage de faire de leur concert des safe place.

 

MASHA : Et du coup j’ai une dernière question ! Un mot pour vos fans, surtout les français ?

BERT : Ba surtout qu’ils nous oublient pas !

MASHA : On leur dira là ! Il faut allez peter le bouton replay de spotify là, le 30 Juillet !

BERT : On est très curieux d’avoir les retours et de savoir quel va être le morceau favoris de chacun et qu’évidemment, on espère défendre cet album sur scène.

MASHA : On sera là !

MARY : Ouip, on sera là !

 

Et si t’as toujours pas écouté le nouvel album, n’oublie pas qu’il est désormais disponible partout, alors goooo, c’est une vraie pépite!

Masha
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Ma mère m'a dit que je pouvais être c'que je voulais quand je serais grande. J'ai décidé d'être une emo kid.

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