Le dernier passage d’Attila en France remonte au 24 novembre 2019 au trabendo accompagné par Veil of Maya, puis la fois précédente le 27 octobre 2018 au Petit Bain avec Eletric Callboy. Les gars, vous savez Paris c’est chouette au Printemps/été aussi, on se caille moins les miches quand on vous attend devant la salle.
C’est en ce dimanche 26 février et par cette journée particulièrement froide et venteuse qu’ils reviennent à Paris pour nous présenter leur dernier album sorti en 2021, “Closure” et ca promet d’être explosif.
Il est 19h lorsque le set de Stains the Canvas débute. La salle est loin d’être remplie car au moment où les premiers accords résonnent je suis encore dehors en train de patienter pour retirer mon billet et il y a du monde derrière. Une fois le billet en poche, je file m’installer à mon spot préféré.
Le début du set semble timide et le public peu réceptif mais au fur et à mesure que les titres sont joués, la formation italienne semble plus à l’aise et le public ose même lancer quelques pogos. Alert look Emo en approche : Le chanteur porte une veste avec des chaînes mais aussi il arbore LA coupe de cheveux que tout le monde portrait il y a 15 ans. Tu sais celle qui te cache 50% de la vue avec la mèche surbabylissée ? Aussi, on peut remarquer des poupées de chiffons/vaudou accrochées sur un pied de micro.
Le chanteur nous fait grâce de sa voix grave et légèrement éraillée pour nous présenter leur dernier album sorti en 2022 « All Fine / enif llA » et c’est un grand OUI de notre coté.
Une belle découverte pour ouvrir les festivités de la soirée. Nous les reverrons à coups sûr et c’est avec plaisir que nous iront les soutenir.
Au tour de Ghost Iris de nous montrer ce dont ils sont capables. C’est masqués, encapuchonnés et matraque à la main que le groupe arrive sur scène. On sent que ça va être la bagarre. Et bien ma première pensée fut la bonne. Dès que les premiers riffs retentissent, le bassiste est déjà en train de crowdsurfer, au contact de la foule. Ça commence fort, très fort. Les danois sont pleins d’énergie, le public est déjà déchaîné. Avec 4 albums à leur actif, ils nous on fait un pot pourri de leur meilleurs sons. Leur dernier album intitulé “Comatose” sorti en 2021 est à l’honneur ce soir. Ils crachent leurs paroles avec une énergie incroyable. Nous avons du mal à les suivre du regard tellement ils bougent sur scène. Le bassiste aime vraiment les crowdsurfing, des vas et viens sur la toute petite scène, des check distribués aux fans du premier rang. Niveau musical on se rapproche beaucoup d’Attila et on aime !
Place à Dropout King. Je suis un peu déboussolée car n’ayant pas écouté avant de venir je ne m’attendais pas à voir une formation de fusion rap métal. Mais ça change 🙂
Et là, c’est la déferlante, le public est bouillant. L’un des chanteurs va passer presque le set entier dans le pit avec le public ! Le groupe originaire de l’Arizona est survolté. J’ai l’impression d’assister à un battle musical dans une cave underground.
Le groupe prend plaisir sur scène et prend le temps de faire des selfies et des vidéos avec le public. Ça headbang dans tous les coins, les 3 énormes dreadlocks d’un des chanteurs volent dans tous les sens, notamment sur les titres “Virus”, “GlitchGang” et “Hey Uh”. Leur nouvel opus “Riot music” est à écouter dans le courant de l’année 2023.
Cheksound en cours, il est temps d’aller faire un dernier aller retour au bar pour remplir sa peinte de bière.
21h30 : Lumière noire et bleue, l’intro commence à raisonner dans cette petite salle du Petit bain, les fans tendent leur bras et leur pintes au ciel comme si le messi arrivait.
C’est vetu d’un long trench noir avec des bottes et une paire de lunette de soleil vissée sur le nez que le leader, Chris Fronzak fait son apparition. D’ailleurs il ne les retirera que très rarement… il n’est reste pas moins charismatique notre tonton Fronz ! Quelle allure de badboy.
Et c’est sur “Middle Finger Up” que le show commence. Ni une ni deux, le public pogote, slam. Les circles pit ne se font pas attendre. C’est une vague de slameurs qui foulent la scène pendant les petites 50 minutes de show (rappel inclus)… Et c’est un enchaînement de titres phares comme “Party with the devil”, “Three 6”, “Pizza”, “Toxic” et “Moshpit”… A ce rythme là, Le Petit Bain est à 2 doigts de se la jouer Titanic et finir au fond de l’eau.
A noter que peu de titres du dernier album ont été joués et que le set a duré moins d’une heure. On sait que c’est un spectacle à part entière et que ça demande de l’énergie à chacun de se dépenser sur scène comme ils le font mais ils auraient pu jouer les prolongations avec quelques classiques comme “Callout 2”. Une ou deux chansons de plus au set n’auraient pas été de trop.
Malgré, un show minimaliste, les fans n’ont pas hésité à crowdsurfer pour avoir leur instant de gloire en montant sur scène pour aller checker tonton Fronzi ou même leur faire un petit câlin (oui oui, je vous ai vu faire câlins) et repartir comme des rockstars en se jetant dans la fosse pour continuer la bagarre.
22h20 : Clap de fin, il est temps de retourner boire une bière et de reprendre ses esprits.
