Anaïs et moi-même avons pu reprendre les interviews après une longue période à en faire uniquement par mail. Le premier groupe que nous avons pu rencontrer est le groupe français Despite The End qui venait nous parler de l’EP « Butterfly Effect » sorti courant avril via MyOuai Production.
Anaïs: Bonjour à vous deux, pouvez vous commencer par vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas.
Vartan: Je suis Vartan, chanteur et créateur du groupe Despite The End. J’écris aussi les paroles et les mélodies de chant.
Ludovic: Je suis le guitariste du groupe et j’écris les riffs de guitare (rires).
Victor: Votre EP est sorti récemment, comment s’est passé la phase de création et d’enregistrement?
Vartan: La création s’est faite simplement, cela dépendait des morceaux. Parfois je venais avec des idées de refrain ou de mélodie et on me proposait les instruments, ou la contraire, des instrumentaux qui m’inspiraient et je composais le chant dessus. C’est surtout Ludo qui me proposait beaucoup de riffs de guitare et après avec tous les cinq on se concertait sur ce qu’on gardait ou pas, ce qu’on change, ce qu’on met à la basse ou à la batterie.
Anaïs: Donc il n’y a pas de schéma type pour créer vos morceaux?
Vartan: Non c’est au feeling!
Ludovic: Ça a évolué et ça évoluera encore. Quand on a commencé le processus d’enregistrement et même de composition on venait de se rencontrer, on ne se connaissait même pas. On a appris à se connaître tout du long de la composition et donc le processus a évolué tout au long de la création de l’EP. Notamment sur « We Won’t Obey » qui est peu être celui sur le quel on a le plus contribué tous ensemble, le dernier enregistré.
Anaïs: Donc Vartan, c’est toi qui a crée le groupe ensuite tu as recherché les personnes qui le composerait?
Vartan: J’avais un ancien groupe, on a du se séparer. J’ai récrée derrière Despite The End, j’avais déjà le bassiste avec moi, de l’ancien groupe et après sur Zicinf (site de petites annonces pour les musiciens, ndlr) j’ai recruté Ludo et Pierre. Et il y a Roy, le batteur, que je connais depuis douze ans mais on s’était pas beaucoup vu. Un jour en parlant sur internet, je lui ai expliqué mon projet et il l’a rejoint.
Victor: Votre EP est sorti pendant la période de confinement, quel impact cette période a eu sur vos projets concernant l’EP?
Vartan: Bien avant que le confinement ait lieu et même avant qu’on entende parler du virus, on était déjà en studio pour enregistrer cet EP et j’avais déjà prévu les dates de sorties du single et de l’EP lui même. Pendant le confinement, je me suis demandé si on le sortait ou pas et mes textes se rapprochaient tellement de ce qu’on vit en ce moment que c’était le moment parfait pour le sortir. Le projet qui a du être retardé est le clip qui a été décalé à fin août.
Ludovic: La période a même servi. Les textes et les thématiques qu’on sert parlent de ça et les gens étaient confinés et avaient plus de temps pour se balader sur les plateformes de streaming et sur les réseaux. Au final ça nous a servi mis à part le retard sur le clip de « Paralyzed » et sur le concert.
Anaïs: Quels sont les messages que vous voulez faire passer avec cet EP?
Vartan: J’ai appelé le groupe Despite The End parce que j’ai remarqué que quasiment tout mes textes parlaient de la fin de quelque chose, de moments où on doit prendre une décision, accepter quelque chose ou revenir en arrière. Et ça sur tous les sujets: écologiques, politiques, sentimentaux, psychologiques. Par exemple la chanson « Paralyzed » parle d’une personne qui se rend compte qu’elle a eu un accident et qu’elle est paralysée, donc elle se questionne sur la fin de sa vie de valide et le début de cette nouvelle vie.
Anaïs: Est-ce que tu t’inspires de l’actualité ou tu te tournes plus vers des choses plus personnelles?
Vartan: Oui il y a des textes qui sont personnels, les autres ne sont pas de l’actualité au sens propre mais plus du ressenti global sur ce qu’il se passe.
Victor: La vie quasi normale a repris, comment voyez-vous les prochains mois pour vos projets?
Ludovic: On a prévu de tourner le clip fin août, donc ça a juste été décalé. Et le concert au Gibus est le 10 Octobre, ce qui sera une première date pour le groupe vu que pour le moment on a pas encore joué en live. On espère que il sera maintenu. Si ça l’est pas, il sera décalé. Pour fin 2021 on projette de sortir un album.
Vartan: Par contre on aura un système différent, enfin plus actuel de sorties. On va enregistrer tout au long de l’année qui vient et quand l’album sortira en Septembre / Octobre 2021 il y aura 11 ou 12 titres mais on en aura déjà sorti déjà 6 ou 7 en singles.
Victor: En ce moment, c’est effectivement de plus en plus le cas de privilégier le contenu régulier…
Vartan: Il vaut mieux un peu de contenu souvent que tout d’un coup et la semaine d’après plus personne ne parle de vous.
Anaïs: L’album sera donc plus un recueil des morceaux sortis ?
Ludovic: Il y a aura quelques inédits mais oui c’est ça.
Vartan: On sortira pas les 11 en single mais une grosse moitié.
Anaïs: Quelles sont les influences les plus importantes dans votre musique?
Vartan: Moi j’ai des influences néo et métalcore. System Of A Down, Korn, Slipknot, … etc. Plus récemment As I Lay Dying. Eux aussi ont amené leur patte, car même si on a des groupes en commun il y a aussi des différences.
Ludovic: En socle commun, il y a Slipknot, System, Machine Head. Mais chacun a ses propres influences. Victor et moi on est beaucoup plus Thrash old school comme Metallica, Megadeth ou Pantera. Moi j’ai une belle case metal progressif avec des groupes comme Dream Theater. Roy il a sa patte Punk/Rock et Pierre a une patte plus éclectique, il touche un peu à tout.
Victor: Vos influences vous permettent donc d’avoir un son assez varié?
Ludovic: Dans l’EP, je dirais que « We Won’t Obey » est la chanson où ça se ressent le mieux. Le titre commence avec une intro néo métal/indus puis un couplet à la System Of A Down très efficace mais techniquement assez pauvre. On évolue vers des riffs plus thrash à la Dave Mustaine. Ca nous représente bien au final vu qu’on arrive à avoir un peu toutes nos influences dans ce morceau là.
Vartan: Ca nous permet d’avoir beaucoup de styles disponibles mais sans partir complètement en vrille. On essaie de garder un équilibre. On est arrivés, je pense, à avoir un son cohérent en mélangeant tout ça.
Victor: Comment avez vous vécu la période de confinement au niveau du groupe?
Vartan: On était tous séparés donc on a testé pour la première fois la composition à distance. Même si on compose toujours un peu comme ça, on se voit normalement une ou deux fois par semaine pour mettre les choses en commun. Là on devait être en webcam pour mettre en commun.
Ludovic: Pour la première fois Pierre et moi on a vraiment utilisé nos cubase (logiciel de création musicale, ndlr) respectifs pour faire des prises plus propres que des prises téléphone rapides. On s’échangeait les idées et on a pu faire un morceau le temps du confinement. Pour l’EP on mettait un mois pour un morceau là on a mis deux mois mais on a aussi fait pendant cette période une vidéo playthrough de « Into The Past » pour essayer de maintenir une actualité.
Vartan: On a essayé de remplacer ce qui est marketing comme les clips et les concerts par des choses comme la vidéo playthrough pour soutenir cet EP qui sortait au même moment.
Victor & Anaïs: Merci beaucoup pour vos réponses et bonne chance pour la suite, en espérant que le concert du 10 octobre ait lieu!
Vartan: Merci à vous.
Ludovic: Merci beaucoup!
Merci à Ludovic et Vartan pour leurs réponses et leur accueil et merci à Roger / Replica Promotion pour l’opportunité
Crédit Photo: Despite The End /