Interview avec Franky, Dom et Steph (les Tambours du Bronx)

Pour la sortie de leur nouvel album avec la Formation Metal, on a pu poser quelques questions à Franky Costanza, Stef Buriez et Dom des Tambours Du Bronx lors de leur journée promo à Paris! Merci à Romain de l’Agence Singularités pour cette opportunité.

ChairYourSound: Les Tambours Du Bronx existent depuis plus de 30 ans et c’est le deuxième album Metal qui va sortir le 01 juin, comment est venue l’idée de faire un projet plus Metal?

Franky: J’ai découvert en fait la fusion percussions metal en regardant des vidéos de leur collaboration avec Sepultura, j’ai vu des vidéos de Rock in Rio et j’ai mis des videos du Wacken. Et bien sûr je connaissais les tambours de bronze de nom mais c’est vraiment cette collaboration qui m’a qui m’a attiré et quand je me suis pris dans la gueule des Refus/Resist, des Roots, des Territory, je me suis dit « Wow! Là il se dégage un truc vraiment énorme » et du coup, j’ai toujours gardé cette idée en tête de pouvoir les rencontrer un jour et j’ai eu l’idée de commander un DVD sur leur boutique en ligne, DVD que je reçois avec une petite carte humoristique et qui dit « Si tu te fais chier avec Dagoba, on t’embauche. » Et du coup, c’est parti, un peu de un petit peu de là. Moi c’était ça sentait un peu la fin. Avec Dagoba, l’ambiance était plus trop bonne. En discutant avec les musiciens des tambours, ils me disaient qu’ils aimeraient beaucoup continuer leur aventure metal, mais qu’avec Sepultura, ça devenait compliqué pour la logistique, pour pour faire jouer le projet en Europe ou c’était très très lourd financièrement et logistiquement et du coup qu’ils aimeraient faire la même chose made in France. Et le projet est vite mis sur pied en très très peu de temps. Moi je passe une semaine chez eux à Nevers. On apprend à se connaître, le courant passe vite. Dès le début, on a même eu l’idée de faire un vidéoclip sur une reprise de Prodigy. Donc en fait, il y a vite toute la machine qui se met en route et très vite on est on est amené à trouver des chanteurs et là on fait appel aux meilleurs chanteurs français depuis toujours, à Renaud et Steph mais d’abord Renaud. Steph, va le raconter mieux que moi mais Renaud qui a fait appel à Steph.

Steph: Ouais, ouais, on fait Renaud m’appelle. J’étais en voiture, je partais voir un concert de Metallica en Allemagne et je vois Renaud qui m’appel, il me dit « Je vais rejoindre les Tambours du Bronx pour un nouveau spectacle qui s’appelle Weapons of Mass Percussion. Je vais chanter dans ce projet (qui était embryonnaire à l’époque) mais je ne vais pas pouvoir faire toutes les dates. Est ce que tu veux être mon binôme? » Ce à quoi je vais répondre tout de suite oui, même si je connais mon emploi du temps qui est assez dense. Je me suis dit que oui, chanter avec les Tambours du Bronx, c’était une autre expérience. Et surtout, c’était quelque chose que je n’avais jamais fait, que je connaissais pas. Et de fil en aiguille, ben voilà, on a commencé à faire des concerts, des répétitions, puis on s’est rendu compte que ben, être deux chanteurs, c’était vachement bien pour se pour se pour pour pour ce spectacle. Donc plutôt que d’être un doublon, on essayé d’être à deux à chaque fois sur le sur le spectacle et sur l’album. Et par la suite, il se trouve que Renaud et moi avons tous les deux des emplois du temps très chargés avec ton groupe respectifs et qu’il a fallu trouver un troisième lascar. Donc j’ai appelé Renato, que je connaissais très bien et que je savais être un chanteur qu’aller amené un plus aussi parce que voilà, on est trois chanteurs, on ne sait que faire des choses différentes. C’était aussi un petit peu le but du jeu, c’était pas d’avoir trois clones. Alors on en est là avec ce nouvel album.

Dom: Comme comme dans le groupe finalement, c’est des influences différentes, des sons différents, des voix différentes. Tu vois, ils ont chacun une identité et c’est ça en fait le tambour, on est, on est hyper nombreux dans le groupe, donc on a tous déjà des choses très très différentes. On est. C’est pour ça que c’est assez éclectique. On est tous des rockeurs à la base, mais on a tous des influences très différentes, les âges sont variés, etc. C’est ça qui fait les tambours. C’est pour ça que c’est intéressant d’avoir eux, d’avoir trois chanteurs. La petite précision, c’est que les tambours, on s’est toujours senti comme un groupe d’indus, même s’il y en avait pas de pas de guitares, spécialement dans les tambours, on utilisait de l’électro, mais il y a quand même cette violence, cette énergie toujours été là et on s’est toujours senti beaucoup plus proche d’un groupe comme Ministry. Et au final, ce qu’on a fait avec Sepultura, c’était un déclic parce qu’on s’est rendu compte que jouer avec des guitares bah, c’était naturel, ça marchait et quand ça s’est arrêté pour des raisons logistiques, on avait ce manque. Tu vois, on avait envie, on a envie que ça reprenne. On savait qu’on pouvait le faire parce qu’on avait Franky qui était disponible à ce moment là. Moi, j’étais guitariste mais en fait, on est tous plus ou moins guitariste, bassiste, chanteur, batteur dans le groupe. Donc on savait qu’on pouvait tout faire nous mêmes, à part le chant.

CYS: Comment décririez-vous ce prochain album pour le faire découvrir à quelqu’un qui n’a jamais écouté votre musique?

Dom: Pour moi, c’est l’album de la maturité. C’est notre deuxième album en tant qu album de métal et c’est un album mature dans le sens où il a été travaillé par le groupe complet. C’est un vrai travail de groupe. Je pense qu’il est très varié, très nuancé. On a tous pris le temps et on s’est tous attelé en fait à mettre notre patte dedans quoi. Donc on est riche et à la fois plus aéré que le précédent dans le sens où t’as de la place pour tout le monde. Je pense que tout le monde peut s’exprimer. Il y a plus, les mélodies sont plus travaillées, il y a plus de place pour pour chaque instrument, les tempos, les tonalités, tout est, tout est varié dedans. On a vraiment voulu faire quelque chose d’autres plus cette fièvre.

Steph: En tant que groupe, on en est très très fiers aussi. Enfin je veux dire, je pense que entre le premier album, il y a eu une grosse tournée aussi et on a eu le temps de voir ce qui fonctionnait, ce qui fonctionnait très bien et qui fonctionnait moins bien. Donc dans cet album là, on s’est dit bah ce qu’ils font soit de moins bien, on va pas s’en servir, on va mettre que déjà ce qui nous plaît et ce qui va faire mouche à chaque fois. Parce que voilà, il faut des morceaux qu’il faut qu’on puisse écouter chez soi en se posant, en se disant moi putain je rentre, il se passe un truc, les morceaux qu’on va retrouver, t’auras déjà fait. Donc voilà, c’était assez dense aussi en termes de propositions, parce qu’il y a à peu près de pratiquement 40 morceaux qui ont été composés pour sortir douze. Donc voilà, il a fallu un peu de temps, mais ça a été mis à profit avec les diverses maquettes, les propositions de chacun. Et puis on a essayé de s’approprier chacun les morceaux en fait, comme un groupe, un vrai groupe que nous sommes.

Franky: Moi je rajouterai que le gros point fort, j’adore le premier, mais le gros point fort de celui ci, c’est la la grande variété, la diversité de cet album. Il va y avoir un titre avec un côté plus pop que l’autre, un peu plus trash, un autre avec un chant rappé. Un titre très mélodique qui pour moi l’ajout de la voix de Renato apporte une petite évolution à ce groupe, donc je me régale vraiment à l’écouter d’un trait, surtout grâce à sa diversité. De façon générale.

Dom: Et il reste cohérent.

Franky: Oui oui, oui parce que les bidons sont à la grosse tra menu. Et en fait, il y a tout qui a la même pâte. Je trouve la production (petit Hello va ma Kara studio), je la trouve énorme et il y a un gros liant à tout ça. Une grosse puissance qui est surtout l’album. Mais les petites variétés pour moi ont des couleurs et des tonalités et des facettes différentes. Ce qui fait que je vois ça comme moi, comme un super tableau vachement.. Comment dire..

Steph: Ben c’est ce que sont les Tambours du Bronx dans la vie de tous les jours aussi, c’est un groupe chamarré ça c’est un groupe, c’est ça, c’est fin voilà, c’est quand on est plus de 20 sur la route, forcément. Mais c’est une expérience assez unique bien sûr. Donc dans l’album, on retrouve un peu de tout ce que chacun a et en fait tout simplement quoi. On ne ment pas sur le produit quoi.

CYS: Comment ça s’est déroulé le processus de composition d’écriture pour Evilution?

Dom: Eh bien en fait, on était en pleine lancée sur la tournée Weapons parce qu’on a commencé à écrire la morceaux dès la fin 2019, la tournée cartonnait, on faisait de plus en plus de salles, de plus en plus grosses. On était en fait on était à l’aise. Voilà, on a du se lancer. Et puis on a eu envie de donner une suite très rapidement. Donc on a commencé quelque en ré écrire des démos un petit peu. Voilà. De notre côté il y a eu le gros coup d’arrêt après du Covid, alors bon, coup d’arrêt à tous les niveaux si tu veux. Même sur le point de vue moral.

Steph: Oui, il a fallu redémarrer. Ça a mit tout le monde sur pause. Mais on repartait pas de zéro.

Dom: Mais finalement on avait plein de démos parce qu’on avait eu le temps d’écrire des tas, des tas de choses. On les a écrites très spontanément en fait, très rapidement tu sais, sans se poser trop de questions, sans plan de carrière, sans rien. On écrit plein plein de chansons. Quand on écrit une chanson, on est trop nombreux pour écrire une chanson tous ensemble, c’est pas possible. Sinon il faut mettre un portique à l’entrée, « éviter les couteaux! »

CYS: Ça tombe bien que tu en parles car ma prochaine question c’est justement de savoir qui a écrit la plupart des paroles?

Dom: Ben en fait chaque chanteur a écrit le texte du morceau qui s’est approprié, mais le morceau en lui même est écrit souvent. C’est une personne qui va commencer une ou deux personnes qui vont commencer à écrire un morceau et après on se le partage. C’est à dire que tu jettes une basse, tu jettes une idée. Par exemple, si moi j’écris un morceau, je vais jeter une idée, je vais mettre une batterie vite fait pour un pour accompagner les guitares. J’envoie à Franky, Franky lui tout de suite va mettre sa patte dedans, ça va déjà propulser un petit peu le morceau, tu peux l’envoyer à mon autre guitariste ou au clavier, etc tu vois. Et on va jusqu’à avoir un instrumental cohérent qui a déjà un minimum de gueule. À partir de là, on propose au chanteur on voit qui ça intéresse.

Steph: Les chanteurs après on se répartit, on se dit voilà, ça c’est un morceau que j’ai envie de faire, celui là moins. Et ce qui est cool sur cet album là, c’est que on a tout de suite trouvé nos morceaux. Il n’y a pas eu de bataille genre on attend, « je le veux machin ».. Euh si.. Il y a peut être un titre ou il n’y a pas eu de bataille, c’est juste Renato a fait un texte, j’en ai fait un autre. Et on l’a mixé en fait et en fait les deux sont super intéressants et on peut sûrement en faire une version. Et c’était c’était un travail qu’on a fait en studio en se disant qu’on voulait prendre le meilleur des deux mondes et en faire un titre qui soit cohérent aussi. Mais voilà, on s’est on s’est réparti, on s’est reparti naturellement, le choix des morceaux et c’est aussi pour ça, je pense que l’album est à la fois dense et à la fois très cohérent parce que chacun y a retrouvé son petit monde. Et encore une fois, quand on chante un morceau ou qu’on on écrit. Les textes en studio. Ce sont des morceaux qu’on partage. C’est pas le morceau d’un chanteur quoi. Il y a toujours des parties pour l’autre. C’est pensé comme ça aussi.

Dom: Un vrai travail de groupe finalement. Ce qui est intéressant c’est que ça fait des espèce de partie de ping pong qui t’oblige à retravailler des fois ce qui a été fait avant. Par exemple, si j’envoie un truc à Franky, des fois avec ce qu’il va nous renvoyer comme partie, ça va nous suggérer un autre riff, donc on va le modifier et ainsi de suite avec le chanteur. Et d’un seul coup il trouve une mélodie et on se dit que cette mélodie, on va pouvoir la pousser plus en modifiant encore d’autres choses, tu vois? Et c’est pour ça en fait, les morceaux sont travaillés en fait en permanence, jusqu’à ce qu’on dise allez stop. On arrête là.

Steph: Mais c’est vrai que ça a été voilà, Dom a mis une deadline, à un moment il a fait « Bon allez, là, on rentre en studio terminé. C’est bon, ça fait cinq ans. »

Dom: Sinon ça s’arrête jamais.

Steph: Ça s’arrête jamais surtout. Enfin, on est tous aussi très pris par nos groupes respectifs, donc à un moment il faut s’y consacrer. Il y a des périodes où il faut se dire « je ne fais que ça et je ne travaille que là dessus » et comme ça je m’imprègne vraiment de ce que de l’univers de des Tambours quoi. Parce que c’est comme tu le disais tout à l’heure, c’est une bête à plusieurs têtes quoi, un monstre à plusieurs têtes. Donc faut être la tête de ce monstre parfois. Peut être aussi, changer de tête.

CYS: Tant que tout les membres sont pas chauves ça va!

Dom: On avait pas dit qu’on parlerait pas de ça? (Rire général)

Franky: Ouais, c’est vrai que si on rajoute Truchan, ça commence à en faire beaucoup des crânes rasés, au bout d’un moment ça va être tendancieux même!

CYS: Des têtes pieds nus comme on l’appelle chez nous. (Comme on dit souvent à Marseille en voyant des chauves)

Franky: Ouais c’est ça. Exactement!

CYS: D’où vient le nom Ebullition?

Dom: C’est Steph qui l’a trouvé je crois.

Steph: Ouais ouais, je l’ai trouvé, je sais plus. Mais en fait sur cet album là, j’ai écrit des textes, tu vois, j’ai pas d’écriture automatique mais..

Franky: T’as rippé sur le clavier, c’est ça?

Steph: Ouais une soirée un peu trop arrosée. Mais non, non, en fait j’ai écris des mots. En fait, je suis parti sur beaucoup de mots, je voulais travailler sur les sonorités et je crois que que c’est un des titres que j’avais trouvé il y a un certain nombre d’années. J’ai un petit, j’ai un cahier où je note tout, toutes mes idées et en fait, en cherchant des idées pour des justement des textes, des tambours, je tombe trop là dessus et je me suis dit tiens, ça c’est pas pour Loudblast, c’est pas pour Sinsaenum, c’est pour aucun des groupes, c’est fait pour les Tambours du Bronx et puis voilà.

Dom: C’était parfait. Je trouve que c’est d’époque. Ça représente le groupe et la civilisation actuelle.

Franky: Et la petite évolution du groupe, du premier au deuxième album.

Dom: C’est qu’on est devenu méchant entre temps.

Steph: Plus méchant, encore plus méchant!

CYS: Il y’a deux featurings sur ce nouvel album, 1 avec Andreas Kisser de Sepultura et 1 avec Dope D.O.D, comment sont nées ces deux collabs?

Dom: Et Ben Razorback En fait c’était très simple, c’est qu’on avait écrit un morceau qui avait un feeling hardcore et hip hop dedans. Voilà. Quand on l’a écrit, on avait déjà cette idée, on avait déjà cette envie tu sais, de chant Hip-Hop. Moi à titre personnel, je suis très très fan de cross-over et j’ai toujours rêvé de faire du métal avec du hip hop sans jamais y parvenir. Mais là, c’était l’occasion, alors on avait le morceau qui s’y prêtait et en fait on a branché Dope D.O.D qui a dit oui tout de suite.

Steph: Donc après il y a fallu trouver un refrain. Donc Dom m’a appelé. Je me rappelle très bien, c’était un samedi et il était le midi. Il fait « Bon, Dope D.O.D sont OK pour faire le featuring faut trouver un refrain » je fais « Ok. Super! », donc je suis allé dans ma régie..

Dom: « T’as 5 minutes »

Steph: Ouais! J’ai commencé à écrire des paroles, j’ai cherché des punchlines de trouver un refrain un peu scandé, en hymne.. Dom était dans un camion, il est partait sur une date et donc on a passé l’après-midi à s’envoyer des trucs par messenger. J’ai maquetté dans ma régie toutes les premières idées et à la fin de la journée même, je crois que. Parce que de Dope D.O.D étaient dispo à ce moment là et ils attendaient vraiment, on va dire, une sorte de structure rythmique avec des refrains et quelques punchline pour poser leur flow dessus. Et voilà, ça s’est fait en quelques heures et le résultat est plutôt probant, parce qu’on a gardé plein de choses des maquettes parce que le premier jet, qui était un peu brut, comme ça, fonctionnait exactement pour eux, pour ce type de morceau un peu dérangeant, mais à la fois vachement groove quoi.

Franky: Agressif, un peu musique de rock quoi.

Dom: Je leur ai envoyé depuis le camion d’ailleurs! Et Andreas, j’avais un morceau, ça faisait longtemps que j’avais ce morceau. En fait, je l’avais déjà à l’époque où je jouais avec Sepultura et je lui avait demandé. J’avais envie d’un solo dessus, je l’avais branché et il m’a dit « Ouais, envoi moi le morceau, on verra. » Et puis un jour, il m’a donné une clé USB avec le solo dessus à l’oreille et il m’a dit « Tu verras ça sera un tube! » Et c’était aussi simple que ça. Ce morceau on s’en était jamais servi jusqu’à présent. Je pensais que c’était l’album idéal pour ce morceau parce que déjà je trouve que c’était un certain hommage à Sepultura. Je trouve que c’était le fait d’assumer que cet album découle un peu de notre collaboration avec eux. Et puis puis le solo est génial, on aime tous le morceau donc voilà, c’était l’occasion de le sortir. Un bon featuring finalement, c’est un truc qui est instinctif.

Steph: C’est exactement ce qu’il s’est passé sur cet album. Les deux feat là, ça apporte un vrai plus. En fait, c’est pas juste avoir un featuring pour avoir un featuring, ça on peut en avoir, on peut avoir tout ce qu’on veut.

Dom: Il y a l’alchimie. C’est pas un truc de promo. C’est pas rapporté.

Steph: Ouais, les mecs ont voulu le faire déjà, c’est ça, c’est pas genre « allo, tu voudrais bien? » non. Ils ont voulu le faire et ils l’ont fait super bien.

Dom: Par expérience, dès que c’est calculé, dès que c’est de la promo, tu passes pas les managers et compagnie. Ça c’est des semaines de négociations pour généralement arriver à rien du tout. Et là tu tombes sur des artistes qui ont envie de le faire et ça se passe en un claquement de doigts.

CYS: Quels sont les prochains projets pour les tambours?

Dom: Bin, défendre l’album en tant que tel. Parce que je pense que c’est l’album dont je suis le plus fier à l’heure actuelle sur toute la carrière du groupe, même s’il est encore un petit peu frais. J’aime et j’aime d’autres albums évidemment du groupe. Je trouve que c’est le premier album qui est aussi riche et en même temps qui s’approche autant de la réalité live. Parce que jusqu’à présent, à chaque fois on disait attention, « la dimension des tambours c’est vraiment le live, etc. » Je suis tellement fier de cet album que j’ai envie qu’on le découvre déjà en tant que album et ensuite qu’on vient de découvrir sur scène.

Steph: Donc sortie d’album. Vous l’écoutez tous! Vous le partagez partout! Il va y avoir de la vidéo aussi. Pas mal vidéos et autres pour justement que les gens puissent avoir un contact plus rapide. Si t’as pas la démarche d’aller écouter l’album tout de suite, alors au moins des premiers morceaux qui ont commencé déjà à être envoyer comme le premier morceau, comme Razorback, Ghost.. Donc donc voilà. Puis après ça va être une grosse tournée pour enfoncer le clou.

CYS: Quels sont les artistes/groupes qu’on peut retrouver dans vos playlists actuellement que vous aimeriez faire découvrir à vos fans?

Dom: Il y en a énormement! On a une petite anecdote, on a refait une playlist Tambours très dernièrement.

Franky: Pour mettre à nos concerts?

Dom: Non, on avait fait, quand on a joué au Café Charbon, c’est à dire chez nous dans notre ville natale, on avait fait une playlist pour le bar après notre concert, c’était notre clavier et qui gérait tout ça. Il devait y avoir, je ne sais pas, 24 h de musique! Mais vraiment ultra varié! Il faut dire que plus jeune, il doit avoir 25 ou 26 ans dans les Tambours, le plus vieux à 60 ou 65. On est assez nombreux. L’horizon musical, est juste énorme! Donc je pense qu’on a une playlist qui fait pas loin de 4 h. On l’a mise sur Spotify dernièrement. Il y a tellement de choses quand même. Ça dépend en plus des périodes.

Steph: Moi en ce moment c’est Voïvod. Euh.. Je regarde en même temps.. Blue Öyster Cult.. Voilà.. Et puis des trucs genre Morbid Angel!

Dom: Moi qu’est ce que j’ai réécouté dernièrement? Je crois que j’étais sur Prong. Je retombe régulièrement dans Prong. Et je suis retombé dans Filter en ce moment.

Franky: Moi en ce moment, je me réécoute les deux premiers Static-X. Je réécoute ces deux là. Je ne sais pas, c’est peut être le fait d’avoir vu les grosses tournées avec le chanteur qui est mort. Donc ça m’a donné envie de réécouter ça. Et des fois j’entends des trucs dont j’essaie de m’inspirer parce que j’entends des trucs qui pourraient être en accord avec ce groupe là. Ça fait partie des lignes directrices ou au début, la collaboration de Tambours, c’était un peu des disques de chevet. Donc là c’est une bonne période Static-X Et rien à voir avec ça. Je suis allé voir Rhapsody of Fire en concert à Marseille, je me suis régalé donc du coup je me suis remis la discographie d’un styles que j’ai adoré il y a quelques années et que j’ai redécouvert un peu. Je sais que des fois ça fait rire des potes, mais j’aime bien ce heavy épique, donc je me réécoute ça. En fait, j’adore tout dans le metal, je peux autant passer d’un groupe de Black à Bon Jovi, donc j’ai des périodes comme ça où ça peut être assez varié.

CYS: Des anecdotes drôle de ce qui est arrivé en tournée? (rire général)

Dom: On en a tellement! Il y a eu un clash une fois, on s’était arrêté dans une station service, c’était entre Renaud et Steph, ils se sont jeté des sandwiches. Il y a jamais eu de drame en fait. Des blagues, énormément! Il y en a eu tellement.

Steph: A’h mais j’en ai une! J’en au une pas mal. Je suis tombé de scène au Transbordeur à Lyon et en fait il y avait une avancé sur la scène et j’ai pas vu le trou forcément. Et il y avait un crache barrière qui était à peu près à 30 cm de la scène, même pas. Donc ma jambe s’est retrouvée bloquée entre la crash barrière et la scène et je ne pouvais plus remonter. Et c’est Renato qui est venu me tirer pendant le concert. On a essayé de faire ça discrètement pour pas avoir trop l’air ridicule. J’étais ridicule bien sûr, mais celle-là, je me rappelle parce que je suis rentré chez moi, j’étais pété en deux hein, je m’en rappelle!

Dom: Alors en effet, je me souviens qu’on a fait Spinal Tap en Allemagne une fois puisqu’on avait les loges. Alors la salle était au sous sol. C’était un bâtiment immense et les loges étaient au dernier étage donc un truc énorme. On avait trouvé un raccourci. On était fier de nous! Et tu prends un escalier avec un porte pare-feu.. On est arrivé jusqu’à la salle, sauf que la porte était fermée! Donc on était obligé tout remonter, la porte était également fermée! On a commencé un peu en retard. Donc ça c’est notre première tentative. A l’époque il n’y avait pas les téléphones.

Franky: Ou sont ils tous évaporés? Hahaha

Dom: C’était pas mal. Il y a la fois aussi où les mecs sont partis sur la date d’après pendant un jour off, c’était assez drôle. Donc tu as un camion qui était tranquillement à l’hôtel en train de profiter du jour off. Les autres étaient sur la route! Ils sont arrivés le soir même, ils ont fait « Mais qu’est ce que vous foutez là? Bah on vient jouer! Mais c’est pas ce soir! » Donc ils ont refait la route en sens inverse pour retourner au premier hôtel.

Steph: Elle est bonne celle là! Hahahaha Avec les tambours, parfois, t’as des camions qui tombent en panne en même temps, mais vu qu’on se suit pas tout le temps, « ah bah toi aussi t’es en panne. Ah bah oui, on vient de dépasser l’autre en panne! »

Dom: « On a dépassé la dépanneuse de l’autre camion! » pour la date parisienne. C’était pas mal. On en a beaucoup trop en fait. Il faudrait faire un recueil, un petit livre!

CYS: Un dernier mot pour la fin?

Franky: Ecoutez ce nouvel album et venez nous rejoindre en concert. C’est vraiment là où la puissance des tambours prend tout son sens.

Steph: Ecoutez Evilution! Ecoutez le bien comme ça, vous qu’on pourra chanter ensemble. Exactement.

Dom: Et si tu aimes le disque, bin, partage-le à fond!

Ronnie Cysworth
Ronnie Cysworth
Passionnée par la photographie, les concerts et le cinéma, je suis prête à vous faire vivre ou revivre dans la joie et la bonne humeur les évènements auxquels on participe!

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