Interview avec Bruno de Shaârghot

Suite à la sortie de leur troisième album, Let Me Out, nous avons eu l’occasion de poser quelques questions au groupe français Shaârghot. Un énorme merci à Roger, de Where The Promo Is pour cette opportunité et à Bruno pour son temps, ses réponses et sa bonne humeur !

  • Peux-tu te présenter et présenter Shaârghot ?

Je suis Bruno, guitariste de Shaârghot et j’ai également une autre casquette, celle de manager du groupe. Shaârghot existe sur scène depuis huit-neuf ans environ, avec une thématique visuelle post-apocalyptique. Nous avons sorti notre troisième album Let Me Out, le 1er décembre.

  • Peux-tu nous parler de ce nouvel album ?

Les thématiques cette fois-ci sont variées. Si on parle de l’univers, celui dans lequel est Shaârghot est post apocalyptique ou il n’y a plus vraiment de codes. Sur cet album, on a tourné avec des références musicales qui vont du metal a l’électro metal, l’électro metal indus. Des morceaux aussi qui s’inspirent un peu de rap et un peu de drop and bass. On a mélangé tout ça en fait, ce qui donne des titres assez écliptiques.

  • Avez-vous déjà eu des retours sur l’album ?

On a eu beaucoup de retours car le 1er décembre à Paris, on a fait la release party. Donc forcément on avait des retours. De plus, nous avons fait des préventes pour cet album et les fans ont pu l’avoir avant la date de sortie officielle et leurs retours étaient plus que positif. Nos fans sont emballés on va dire.
On avait déjà des signes que les nouveaux morceaux allaient plaire puisqu’on en joue certains depuis quelques mois, distillé comme ça, un ou deux morceaux sur scène, sans vraiment le dire, et on s’est aperçu qu’a la fin de nos concerts, on venait nous demander si c’était un nouveau morceau. Que les fans trouvent que « c’est super, on a hâte ! »
Aujourd’hui, on est content car c’est deux ans et demi de travail. Ça prend du temps à composer, à pré-répéter, à pré-produire, tout ça pour arriver en studio et être prêt à enregistrer, il y a un an de travail avant.

  • Vous avez enregistré en combien de temps ?

On a fait une semaine de studio mais une semaine vraiment enfermée. On a décidé de trouver un studio qui était en plein dans les champs, avec une dépendance pour pouvoir dormir et pour pouvoir s’immerger pendant six jours, pour ne penser qu’à la musique.

  • C’était la première fois que vous procédiez de la sorte ?

Tout à fait. Les deux autres albums (Shaârghot, 2016 et The Advent of Shadows 2019), on était construit d’une manière différente. Sur celui-là, on voulait vraiment travailler tous ensemble, même si y a des parties qui devaient être faite par la suite, on voulait que tout le monde soit là, que tout le monde joue ensemble, pour que les prises qui étaient vraiment primordiale pour finaliser la production soient vivantes.

  • Un membre avait déjà des parties composées ou vous avez tout fait au moment-là ?

On a fait sept mois de travail où deux week-ends par mois on se retrouvait pendant les deux jours a répéter les morceaux. Le processus de composition est un peu complexe car il y a une ligne directrice mais après quand on joue tous ensemble, y a des idées qui fusent à droite et à gauche, alors elles sont bonnes ou pas bonnes, des fois on la trouve bonne et quinze jours après ce n’est plus le cas. Cette fois-ci on a prit beaucoup de recul sur ce qu’on faisait tout en continuant à faire des concerts puisqu’on avait encore notre deuxième album qui était en exploitation. Et la sortie du clip Black Waves, le court métrage, donc tout ça sur trois ans si on cumule, album, concerts, clip… ça fait du boulot.

  • Quels sont vos projets pour 2024 ?

On fait une petite pause de quelques mois. On a beaucoup de choses à préparer pour 2024 : on à la scénographie a compléter, on a tourné un nouveau clip donc il faut travailler dessus, c’est beaucoup d’aller-retour, car on est un peu exigeant sur le montage, donc ça va prendre un peu de temps. On a encore cinq titres à intégrer dans notre setlist, donc il faut travailler. Le travail studio c’est une chose mais l’adaptation en live s’en est une autre.
On va profiter de janvier, voir jusque mi-avril pour travailler tout ça, affiner, car une fois qu’on part en concert, cela sera fini. Cela sera ça et plus autre chose, on ne pourra pas revenir en arrière. Pour une fois, on prend notre temps car d’habitude on a toujours des concerts en pointillé et là on a choisi de mutualiser les dates pour justement arriver avec un gros bloc encore plus travaillé que ce que l’on a pu proposer y a trois semaines à Rennes.

  • En vue d’un Hellfest pour 2024 ?

On va plutôt tabler sur un 2025 ou 2026. Si on le fait avec le nouvel album, c’est fini on ne nous verra plus. Cette impatience, on la voit par tout le monde mais il va falloir attendre.
Cette année on a fait un festival en Allemagne et on commence à percer un peu là-bas, donc c’est plutôt pas mal. Le 29 et 30 décembre, on a deux dates en même endroit. On commence à avoir beaucoup de demandes dans ce pays.

  • Si tu dois faire découvrir le groupe à quelqu’un qui ne connait pas, par quel titre commences-tu ?

Forcément un titre du dernier album et un titre plutôt léger, comme Something In My Head. Tranquille mais on va vite passer par autre chose après. Mais je pense que celui-là est plutôt gentil

  • Ton meilleur souvenir de l’année 2023 ?

Pas facile comme question. Après le problème, c’est que si je dis un lieu ça va défavoriser les autres alors que je me plais dans pas mal d’endroits. C’est se dire qu’on a pu faire l’Elysée Montmartre en tête d’affiche mais parce que c’est une salle mythique et que je vois par où on a commencé et où on en est maintenant, je me dis que c’est une belle ascension et une belle récompense

  • Dans quel pays / endroit rêves-tu de jouer ?

Londres. J’ai toujours écouté de la musque anglaise, Pour moi Londres, l’Angleterre c’est l’origine quoi. Beaucoup de choses sont arrivée là-bas, après je pense que d’autres personnes auraient pu dire Berlin, mais moi je préfère Londres.

  • Que trouve-t-on dans ta playlist actuellement ?

Ça va paraitre complètement étrange mais en ce moment j’écoute beaucoup Mascarpone, Sira. J’adore la musique électronique. Sinon, je suis passée dans tout les stades de musique pour en arriver à l’électro metal et tous ses dérivés. J’ai écouté très très tôt Rammstein, Die Krupps, des groupes comme ça. C’est mes sources

  • Du coup, cela t’influence dans ce que tu joues ?

Tout à fait. J’adore la guitare de ces groupes mais j’adore la musique électronique aussi et dans le BDSM y a des choses qui sont vraiment terribles. Y a encore 2 jours, j’ai été voir The Prodigy car pour moi c’est monstrueux.

  • Je te laisse le mot de la fin

Qu’est ce que je peux dire au petit mot de la fin ? C’est un message pour nos fans, quand je vois les six dernières dates que l’on a fait là, en France, on voit des gens qui sont heureux d’être là. Je me souviens d’une fin de concert où quelqu’un vient, me tape sur l’épaule et me dit « merci, j’avais juste besoin de ça en ce moment » et le mec est parti. Je me suis dit « ouah », j’ai même pas eu le temps de dire merci. Je me suis dis qu’on apportait quelque chose, que nos publics pendant une heure / une heure et demi ils oublient ses problèmes. C’est vraiment un public adorable, merci à eux (et je sais que c’est un peu bateau de dire ça) mais merci à eux, franchement, on a un chouette public

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

Latest articles

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici