Entretien avec NEAT

Le 15 avril 2023, j’ai eu le privilège de découvrir un groupe prometteur de la scène musicale toulousaine : NEAT, au côté des groupes bordelais, MATRASS et AlberCave. Fondé en 2014, ce groupe émergent a parcouru un chemin remarquable pour affiner son identité musicale. Leurs performances captivantes lors de ce concert ont confirmé la place spéciale qu’ils occupent sur la scène locale. Au fil des années, NEAT a vu sa formation évoluer jusqu’à atteindre son line-up final en 2017, consolidant ainsi sa cohésion artistique et sa maîtrise instrumentale.

Ce soir-là, au Salem, salle de spectacle du Haillan, NEAT a offert une prestation mémorable qui a su captiver le public présent. L’un des éléments les plus frappants de leur performance était la scénographie originale qui les accompagnait. Jouant habilement avec des jeux de lumières fluorescentes, NEAT a créé une ambiance visuelle envoûtante qui ajoutait une dimension supplémentaire à leur musique. Les effets lumineux, combinés à leur énergie sur scène, ont transporté les spectateurs dans un univers musical à la fois mystérieux et captivant.

Parmi les membres de NEAT, Adam, le chanteur, s’est particulièrement distingué avec sa voix lyrique incroyable. Son talent vocal exceptionnel a été un véritable atout pour le groupe. Avec une voix puissante et expressive, Adam a su donner vie aux mélodies et transmettre une palette d’émotions intenses. Sa maîtrise technique et sa capacité à se connecter émotionnellement avec les spectateurs ont créé des moments magiques et inoubliables tout au long de la représentation.

Adam (chanteur) et ses acolytes nous parlent de leur univers.

Pouvez-vous me présenter le groupe ?

NEAT a débuté en 2014. À l’époque, le groupe ne s’appelait pas encore NEAT, mais Snail. Mon frère et moi sommes arrivés à Toulouse, seuls tous les deux, avec déjà quelques compositions en poche. C’est là que nous avons fait la rencontre de Vince, le batteur. Nous avons ensuite continué à travailler tous les trois, et petit à petit, nous avons rencontré Lucas, l’un des guitaristes. Lucas est parti à Paris pendant un certain temps, puis nous avons fait la connaissance de Pierre. Plus tard, nous avons également rencontré Arthur, mais il y a eu d’autres changements de composition entre-temps, notamment avec le départ de mon frère, suivi du retour de Lucas. En réalité, il y a eu pas mal de mouvements jusqu’en 2017 pour arriver à la formation actuelle. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de changer de nom, car il ne correspondait plus à nos débuts.

Justement, ça tombe très bien parce que je voulais savoir pourquoi avez-vous choisi « NEAT » ?

NEAT est en réalité né d’un délire. Le terme peut signifier « propre sur soi », ce qui est amusant puisque nous ne sommes pas du tout des personnes très soignées, au sens strict du terme ! En fait, nous aimons l’image du metalleux un peu négligé, qui traîne partout avec sa bière. Cela nous a fait rire, et nous avons également eu une plaisanterie autour du whisky sec, appelé « whisky Neat ». Cela a pris des proportions démesurées ! Mais, bon, le nom est concis, sonne bien et est efficace. À force de chercher, nous nous sommes dits que c’était cool.

Votre premier album qui est sorti en mars 2022, qu’est-ce qui vous a inspiré ?

Cet album, c’est un condensé de tout ce qu’on a fait jusqu’à présent. On y retrouve à la fois des morceaux plus anciens, qui datent même de l’époque de notre EP, ainsi que d’autres compositions qu’on a travaillées depuis un bon moment. Et puis, il y a aussi des morceaux plus récents où on a exploré de nouveaux styles. On nous a souvent comparés à Korn, et au début, on ne va pas se mentir, ça se ressentait un peu dans notre musique. Mais, on essaie maintenant de s’en éloigner un peu, parce que certains d’entre nous ont des influences beaucoup plus progressives. En fait, c’est surtout le frère d’Adam qui a apporté cette dimension, et on voulait donner une touche plus moderne à notre son. On a toujours cette base néo, mais on essaie d’évoluer, en s’inspirant par exemple de groupes comme Periphery.

Ce nouvel album marque un tournant pour nous, car il rassemble tout ce qu’on a fait jusqu’à présent. Maintenant, on regarde vers l’avant, vers de nouvelles compositions où les cinq membres du groupe collaborent.

L’enregistrement de l’album c’est fait à quelle période ? J’imagine que ce n’est pas tombé dans la période la plus facile pour se voir ?

On a commencé en janvier 2021 avec l’enregistrement des batteries, et ça nous a pris tout le premier mois. Ensuite, on s’est attaqués à la basse et aux guitares, puis on a passé plusieurs mois à travailler sur le chant. Il y avait vraiment beaucoup de boulot à faire. On a réparti ça sur plusieurs weekends, en occupant nos samedis et dimanches. C’est pour ça que ça nous a pris du temps. Ensuite, on est passé à la phase de mixage et de mastering. Heureusement, on a notre propre studio à la maison, ce qui nous a donné plus de flexibilité pour prendre le temps qu’il fallait pour faire cet album. On a la chance de connaître un ingénieur du son qui nous a donné un coup de main pour les enregistrements et le mixage. La bonne chose, c’est qu’on n’avait pas de pression au niveau des délais, donc on a vraiment pu faire les choses à notre façon. On s’autoproduit et on finance notre projet nous-mêmes, on avait la liberté de faire les choses comme on le voulait.

Pourquoi avoir fait le choix de chanter en anglais ?

Tout simplement parce que nous sommes influencés par la musique et la culture rock. On est de grands fans de nombreux groupes anglophones, et je pense que ça vient de là. J’ai déjà enregistré des chansons en français, mais ça ne procure pas le même ressenti pour moi. Il y a aussi cette idée de vouloir toucher un maximum de personnes.

Jouer dans des festivals comme l’Xtreme Fest, c’est quelque chose qui vous intéresse ?

Ah oui, ça nous intéresse vraiment ! Mais, peut-être qu’ils sont un peu fermés en termes de style, tu sais, ils sont plutôt catégorisés comme étant du Punk et du Hardcore. Ils ont vraiment accentué cette image depuis 2019. Mais, bon, si l’occasion se présente, on ne refusera pas !

D’ailleurs, vous avez d’autres dates de prévu pour cet été ?

Oui, le 14 juillet, on va jouer au Cav’Eup Fest, là où tout a commencé pour nous, à la cave à Rock. C’est vraiment un endroit spécial pour nous, car c’est là qu’on a fait la plupart de nos concerts, c’est là qu’on a grandi en tant que groupe.

Un message à faire passer à votre public ou futur public ?

Aller voir nos concerts ! Merci !

Retrouvez NEAT sur Deezer, Spotify et BandCamp

Ainsi qu’au CAV’EUP FEST de Eup (31) le 14 et 15 juillet !

Moi, je vous abandonne avec ce petit bijou, bisous !

Marion Tapia
Marion Tapia
30 ans. Chercheuse de talent 🫶 Passionnée par la propulsion des scènes émergente et de la collaboration avec les label et asso locale!

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