« On a aussi envie de montrer qu’on peut être complètement rock and roll nous mêmes, avoir une vraie personnalité et pas être simplement cantonné à un seul type de rôle » Clémentine Delauney (Exit Eden)

A l’occasion de la sortie du deuxième album d’Exit Eden, intitulé Femmes Fatales, on a eu la chance de poser quelques questions à Clémentine Delauney qui est l’une des chanteuses. L’album est disponible via Napalm Records.

Peux -tu nous présenter le groupe ?

On est un groupe de Metal symphonique, donc fondé en 2017, qui avait comme objectif de à l’époque de servir de la pop, mais une version bombastique, version Metal symphonique avec plusieurs chanteuses, histoire de montrer aussi un peu la diversité vocale et créative que peuvent avoir les femmes dans le Metal et pas seulement à être le partenaire des hommes et le fait que ce soit un peu The Beauty and the Beast (La Belle et la Bête). Les hommes sont le rock and roll et le côté dur et le côté sombre. Et nous on est les filles perdues dans des châteaux, on ne chante qu’en lyrique, etc. On a plus envie d’être que cette contrepartie. On a aussi envie de montrer qu’on peut être complètement rock and roll nous mêmes, avoir une vraie personnalité, et pas être simplement cantonné à un seul type de rôle, d’où le nom Exit Eden en fait, l’envie de sortir des clichés du Metal symphonique. Et aujourd’hui, on revient sept ans plus tard avec un nouvel album dont les covers pour le coup un peu plus rock and roll de base où on va toucher à Alice Cooper ou The Journey, c’est une autre histoire que Lady Gaga ou Rihanna.

Cite moi 3 mots pour vous décrire ?

Dramatique, féminin, Éclectique, mais pluriel peut être.

Dans le groupe il y a aussi Anna Brunner (League Of Distortion) ainsi que Marina La Torraca (Phantom Elite), pourquoi les avoir choisi spécifiquement ?

Alors donc, il y a sept ans de cela, Marina a été introduite dans le projet par Amanda Somerville qui faisait partie du groupe à l’époque et elles se connaissaient déjà. Marina avait déjà remplacé Amanda dans Avantasia.
Donc Amanda connaissait la valeur créative et vocale de Marina. Et Anna, en fait, elle travaillait dans le studio de production en tant que chanteuse de temps en temps. Voilà, nous on nous appelle pour poser des voix sur des démos qui vont servir à d’autres artistes. Et donc elle travaillait là et ils lui ont demandé si elle pouvait faire la même chose, poser des voix sur tous nos projets. Et ils ont adoré son côté raspy saturée, naturellement, très rock and roll et ils se sont dit c’est une super couleur pour le projet, on la garde.

Dans Femme fatale il y a un passage en français et qui correspond à une sorte de prière, Peux tu nous en dire plus et nous en expliquer la raison?

C’est un passage de la Bible en fait. C’est pas un texte qui a été créé pour la chanson. On a pris un texte de la Bible. Je pense que le producteur qui est Hannes Braun, le chanteur de Kissin’ Dynamite, avait envie de donner un côté un peu solennel et puis un peu Religieux, sans que ce soit trop marqué. Les femmes sont la tentation, les tentatrices, le côté si tu traites mal les femmes en fait, on peut vous ensorceler, on peut vous jeter un sort, il y a un rapport un peu ésotérique. Et si quelque part, la Bible, la religion, la spiritualité, c’est des mondes qui sont assez poreux les uns envers les autres. Et comme c’est un texte qui est connu mondialement de la Bible, c’était assez parlant pour tout le monde de se dire, ok on parle en français, donc tout le monde ne comprendra pas. Mais le moment où les gens prendront une traduction, ils comprendront la référence et ça apportera une touche un peu mystérieuse et un peu osée au morceau.

Comment s’est passée la collaboration avec Marko Hietala pour le titre Run ! ?

Très bien. Je pense qu’il a fait partie d’un rêve d’imaginer avoir Marco sur le morceau, mais quand Hannes a écrit le titre il a demandé à Anna « Est ce que tu peux chanter ce pont? comme le ferait Marco avec cette même attaque, ce côté un peu rocailleux. » Et ils se sont dit  j’entends la voix de Marco sur ce passage et ce serai tellement génial que ça se fasse. Et d’un rêve, c’est devenu concret, quand ils en ont parlé à Napalm Records, on nous a dit, il suffit de lui demander. Et Marco, lui, ça lui a plu. Donc à partir de là, il était partant pour faire partie du projet. Et puis je pense qu’il a suffisamment aimé le morceau et la place qu’on lui a donné aussi dans la vidéo. Il s’est donné à 100 % sur le tournage. Il était vraiment à fond. Il a fait tout ce qu’on lui a demandé, à plusieurs reprises. Il fallait en étant vraiment au service de l’œuvre on va dire. Donc c’était super agréable parce qu’il était dans la même dynamique que nous. Il n’y avait pas un rapport de une guitare plus grosse que l’autre où il est très simple en tout cas quand il s’agissait de faire quelque chose comme ça, qui est de qualité, ça lui a permis de revenir sur le devant de la scène. Il est là et donc c’était super.

Comment t’es venu l’idée de faire une reprise de désenchantée de Mylène Farmer et pourquoi ?

Il faut savoir qu’il est bien connu à l’étranger, surtout en Allemagne, par la reprise qu’en a fait Kate Ryan. Et c’est le label, qui a choisi toutes les reprises en discussion avec notre producteur. On n’a pas eu notre mot à dire parce que c’est un projet dont on fait partie mais qui ne nous appartient pas. Donc en fait, on ne pouvait qu’accepter en fait les choix qui ont été faits. Mais quand ce titre a été soumis, j’étais aux anges parce que je suis absolument fan de Mylène Farmer. J’ai grandi avec elle pendant toute mon adolescence en même tant que Madonna. Et du coup faire une reprise d’elle en version Metal. C’était un titre qui m’est très cher à titre personnel, parce que parce que jamais j’aurais rêvé de pouvoir en faire une reprise comme ça. Les gens le découvrent et donc découvrent aussi ce morceau. Mais j’ai pas mal de retours de gens qui me disent que c’est leur préféré ou pour qui celle ci a un impact aussi un peu particulier.

Et celle d’Alice Cooper, Poison c’était le même procédé ?

Oui en fait toutes les reprises ont été choisies de la même manière.

Que dirais – tu à quelqu’un qui ne connait pas Exit Eden pour lui donner envie de découvrir ?

Si vous aimez la mélodie et le côté épique de la musique. Qu’importe le style c’est juste un adjectif qui se colle à tout et à tous les styles. N’importe qui peut prêter oreille à Femmes Fatales et à Exit Eden parce qu’en fait, quelque part, on vient être à la frontière des mondes entre la pop et entre le Metal mais on reste très très très symphonique. On reste très agréable à écouter, très énergique aussi. Donc je pense que n’importe qui, qui aime la musique, le côté chanson, mais pas juste, dans le free jazz, peut être qu’ils aimeront moins parce que ça reste un peu traditionnel dans le format, c’est à dire c’est des vraies chansons, etc. C’est ouvert à tous, et à toutes les personnes qui ont envie d’écouter quelque chose d’un peu plus épicé que ce dont ils ont l’habitude. Mais ils seront pas complètement dépaysés.

Sais-tu déjà quelles chansons seront faites en live ?

C’est trop tôt pour le dire, parce que pour l’instant, on n’a pas encore de plan pour pouvoir partir en tournée. Ça devrait se faire sur 2025 et à partir de là, effectivement, on choisira entre les deux albums les morceaux qui s’y prêtent le plus.

Et pour finir un petit mot pour vos fans ?

Déjà, je voudrais remercier toutes les personnes qui pendant toute la période de temps où on a été absente, parce que ça a pris du temps pour nous de faire cet album et de revenir. Merci à tous ceux qui ont continué à me parler de continuer, à me dire qu’ils ont envie que le groupe revienne, qu’ils ont envie d’entendre plus de morceaux. En fait, toutes les personnes qui ne nous ont pas oublié, qui ont envie d’en avoir plus, ça nous a quelque part aidé dans des moments d’incertitude. On ne savait pas ce qui allait se passer autour du projet. Ça nous a permis de se raccrocher à quelque chose, de dire ok, au moins, si jamais on fait un coucou sur la scène, il y a des gens qui sont contents qu’on soit là. Et ça motive et ça réchauffe le cœur parce qu’on fait de la musique pour soi. Mais on l’a fait aussi pour les gens, pour le monde. Et savoir qu’il y a des gens ici bas qui apprécient ce qu’on fait, c’est très agréable.

Un énorme Merci à Célia d’avoir fait l’interview. Merci également à Clémentine Delauney pour son temps et ses réponses, mais aussi à Anaïs de SLH Agency pour l’opportunité.

Tiffany
Tiffany
27 ans, Passionné de jeux vidéo, de tatouage et de métal, Pop Culture. Groupe favoris : Amaranthe, Ad Infinitum, Bloodywood et d'autres découvertes.

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