Après leur passage au Motocultor 2023, nous avons eu le plaisir de poser quelques questions au guitariste B.B Plaza du groupe Crisix sur leurs projets pour cette année 2024!
Quels sont les retours sur le set que vous avez joué aujourd’hui ?
C’était très bien. Je suis très heureux parce que nous venons de faire un gros concert en France, le Hellfest Open Air, où nous avons remplacé Incubus. Il y a donc beaucoup de gens qui ont découvert Crisix , parce que nous avons joué devant 50 000 personnes. Donc ça montre que dans les concerts français que nous avons joués ensuite, beaucoup de gens sont venus de là-bas parce qu’ils nous ont découverts ou parce que leurs amis nous ont vus là-bas et nous ont recommandés. Cela montre donc que Crisix connaît un grand essor en France. Et je suis très heureux et c’est très cool de savoir ça et de voir toute cette énergie pendant les concerts . Vous le sentez, vous savez, vous sentez que les gens viennent vraiment pour vous voir, ils connaissent les chansons, ils viennent avec leurs t-shirts et ils sont fans, vous savez. Donc c’est vraiment cool d’avoir ça, c’est sûr. Hier, nous étions déjà là. Et j’ai vraiment aimé voir Hatebreed, avec qui nous avons déjà joué à Paris. Nous avons joué au Bataclan avec eux. J’aime aussi beaucoup Angelus Apatrida, nos amis espagnols, qui jouaient aussi hier. C’était vraiment cool. Et puis j’ai vu Kadavar un peu, et Zeal & Ardor. C’était donc ma petite expérience au Motocultor. C’est un festival vraiment sympa. J’aime beaucoup les petits festivals. Tout est amical, familier, avec une très bonne énergie.
Il y a deux jours, vous avez annoncé la sortie d’un nouvel album. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Jamais de repos. C’est une réédition pour le 10ème anniversaire de notre premier album. C’est une édition réenregistrée. Nous voulions donner une nouvelle image, un nouveau son, euh, vous savez, à ces chansons, parce que comme beaucoup de groupes, nous n’avons jamais été très satisfaits de cet album à l’époque. Nous aimons tous nos albums, mais celui-ci est un album qui a connu tellement de complications. L’artwork a été fait par un gars que nous n’aimions pas. Puis nous avons fini par réaliser la pochette nous-mêmes, ce qui est vraiment cool et poétique. Mais ce n’était pas notre idée. Et le son n’était pas non plus ce que nous avions en tête. C’est un son différent. Nous voulions donc profiter de ce dixième anniversaire pour donner une nouvelle vie à ces chansons et les exposer à tous les nouveaux fans qui sont arrivés après cet album. C’est beaucoup, tu sais, parce qu’après cet album, nous avons commencé à aller en Europe, au Japon, en Amérique et tout le reste, donc c’est comme si vous nous aviez découverts. Peut-être plus tard, mais maintenant, plongez-vous dans ce deuxième album.. C’est un acte de respect de soi que de vouloir rendre hommage à cet album, mais aussi de lui donner une nouvelle vie pour notre nouveau public.
Comment voyez-vous votre évolution musicale depuis le début de Crisix et en tant que musicien ?
On a commencé, c’était cool parce qu’on ne vient pas de Barcelone, mais d’une ville qui est vraiment près de Barcelone. C’est une très petite ville. C’est très difficile de trouver cinq gars, de jeunes gars qui veulent vraiment se mettre d’accord pour jouer ce style de Thrash Metal, qui n’est pas le style le plus populaire. C’était très amusant. Mais c’est ce qui s’est passé, tu sais ? Et pour nous, c’était vraiment facile de commencer le groupe avec des idées claires : ok, nous aimons Testament, Anthrax, Metallica, tous ces groupes, faisons notre merde, faisons notre truc. Mais ajoutons aussi un nouveau son et de nouveaux éléments, une dynamique que nous avons créée parce que nous sommes jeunes et que nous venons d’une autre époque. Nous voulions ajouter ces éléments à ce genre. Donc pour nous, c’était vraiment clair au début d’aller dans cette direction. Nous voulions continuer à ajouter de nouveaux éléments à ce Thrash Metal, de nouvelles influences modernes, de nouvelles choses, de nouveaux styles ou de nouvelles idées. Et c’est dans ce style que nous essayons de reformuler le Thrash Metal d’une nouvelle manière. Nous voulons toujours le pousser un peu plus loin et lui donner une nouvelle nuance, un nouveau visage.
Votre dernière tournée était avec Insanity Alert. Comment s’est passée cette tournée ? Et pensez-vous revenir ?
Oui, nous reviendrons, c’est certain. Euh, euh, cette tournée, c’était… Nous avons besoin de la troisième partie, et c’était très amical parce que nous voulions inviter des amis comme Insanity et faire un package cool de groupes de Thrash Metal, de Metal, de Crossover pour faire quelque chose de vraiment amical et cool avec notre tournée. Mais après ce festival, nous avons encore un concert dans notre ville natale, qui est très important parce que c’est le 15ème anniversaire du groupe. Ensuite, nous irons aux Etats-Unis, en Amérique Latine, puis de nouveau en Europe, et pour cette tournée européenne qui aura lieu entre octobre et novembre, nous jouerons avec Razor, Destruction et Enforcer. Il s’agit d’une tournée « old school » et « new school ». Et après l’année prochaine, nous avons d’autres projets pour faire des trucs spécifiques en France. C’est ce qui va se passer. Je pense que ce sera vraiment cool mais je ne peux rien annoncer pour l’instant. Je dis juste que ce sera un groupe français vraiment, vraiment, vraiment cool que nous aimons beaucoup. On va jouer avec eux quelques concerts, des concerts spécifiques qui vont être super fun. Vous verrez. Je ne peux pas vous en dire plus, mais on sera en France, c’est sûr, l’année prochaine avec un groupe français vraiment cool.
J’ai l’impression que tu m’as donné un flyer de ton appli pendant la séance dédicace. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, ça s’appelle Welcome Metal app.
C’est une application que j’ai créée avec mon frère et un ami. C’est très simple. Elle vient d’un besoin réel des groupes. Je l’ai vécu avec la crise et tous les groupes du monde. Je vous le dis, il reste cette nécessité lorsque nous voyageons dans des pays étrangers, que nous ne parlons pas la langue ou que nous ne connaissons pas trop la ville. Les groupes ont constamment de nouveaux défis à relever, des choses qui arrivent et qu’il faut organiser. Et si vous ne connaissez pas bien l’endroit, vous ne connaissez personne qui puisse vous aider. Votre van est en panne en plein milieu de la ville, et c’est un dimanche. Il n’y a pas de mécaniciens. Vous avez besoin de services de personnes qui peuvent vous aider, vous savez ? Donc je voulais, construire cette carte des services dans le monde entier des gens qui peuvent aider les groupes, des gens qui peuvent accueillir des groupes chez eux, des gens qui peuvent réparer leurs vans, prêter de l’équipement, du matériel, du matériel de musique, toutes, toutes les choses possibles dont un groupe a besoin quand il est en tournée, c’est vraiment nécessaire. On en a besoin. Il y a cette nécessité. Même la lessive, tu sais ou un barbecue avec une piscine, parce que nous avons un jour de congé en tant que groupe et nous ne voulons pas investir ou payer un hôtel, qui est très cher. Et si nous pouvons aller à un barbecue avec une piscine, c’est un plan fantastique pour passer un jour de congé, mais sans ce réseau, il est très difficile de le faire quand on est un groupe et qu’on ne connaît pas tout le monde. C’est donc une application qui aide tous les groupes, de l’underground au plus haut niveau, à se connecter encore plus profondément avec leurs fans, comme le couchsurfing, Airbnb, un peu comme ça. Vous savez, c’est la philosophie. Merci d’avoir posé la question parce que c’est très important.
Un dernier mot pour vos fans français?
Oui, nous les verrons très bientôt. En octobre, avec Destruction, Enforce et Razor, quand nous ferons de nouvelles chansons l’année prochaine. Peut-être des collaborations françaises. Nous verrons mais nous aurons de plus en plus de surprises en France l’année prochaine. Je vous le promets. Alors merci beaucoup.
