Le 12 novembre 2019, Counterfeit venaient enflammer la scène du Nouveau Casino de Paris, accompagné de Vukovi pour assurer leur première partie.
Bien que nous n’ayons pas été très conquis par ce premier groupe, sans doute à cause du mauvais réglage du son qui ne permettait pas réellement au public d’entendre correctement la voix de la chanteuse, il semble que cela n’ai pas été le cas de tout le monde.
Et effet, dès les premières notes, une partie du public s’est vite joint aux excentricités de la leadeuse, sautant et reprenant les refrains avec elle. Répondant à ses nombreuses sollicitations aussi. Partageant même un verre avec elle. On peut d’ailleurs assurer que ce n’est pas leur présence sur scène qui a fait défaut, car en live, le trio manifestait une réelle énergie, occupant parfaitement l’espace, sur des musiques pop et entrainantes.
Un ensemble réussi, qui a permis de préparer comme il fallait, le public à l’arrivée de Counterfeit.
Après un changement de plateau plutôt rapide, Jamie Campbell Bower et ses camarades sont enfin arrivés sur scène. Devant des fans tout à fait respectueux bien qu’excités à bloc, c’est un tonnerre de cris et d’applaudissement qui les a accueilli. Dès cet instant, il semble que le ton de la soirée ait été donné.
Alors quand ils entament « Paralysed », en première chanson, ce n’est pas vraiment une surprise, de voir toute la salle se déchainer. Aussi bien le public que les membres du groupe eux-même, tous le monde saute et chante, ravis. S’en suive les titres « Getting Over It », « You Can’t Rely » durant lesquels le chanteur arbore un sourire éclatant.
Sans doute ne s’attendait il pas à autant d’énergie et d’amour. Toujours est il qu’il est réellement heureux et que ça fait plaisir à voir.
Arrive ensuite un des points culminant de cette soirée, au moment où, bien que nous pensions être déjà au maximum, le groupe nous propose un cover de la célèbre chanson « Jumpsuit » des Twenty One Pilots.
Là, mélangé à l’énergie, les pits et les paroles criées, c’est un vrai moment d’émotion et de communion que nous partageons tous ensemble. Entre les lumières des téléphones allumées et les refrains que nous finissons par scander en chœurs, c’est un cover magnifique et très bien réalisé que nous offrent Counterfeit.
L’ambiance restera encore quelques minutes douce et émotive, puisque juste après cette cover, Jamie nous annonce que c’est une -love song- qu’ils vont nous jouer. Une nouvelle chanson en l’occurrence, « Lack of Oxygen », qui figurera sur le prochain album, et que nous avons tous hâte d’entendre de nouveau, tant elle est magnifique et touchante en live.
Promis nous n’avons pas pleuré, mais ce n’était vraiment pas loin.
D’ailleurs, c’est certainement la chanson suivante, et plus particulièrement, le discours de son interprète qui a manqué de nous faire craquer, car avant de nous jouer « Alive », Jamie s’est confié avec sincérité, d’abord en plaisantant puis plus sérieusement, en entamant une réelle discussion avec son public.
Notamment sur son combat pour la sobriété, sur la question du suicide, de la santé mentale et de la solitude.
Afin d’expliquer un peu plus les paroles et d’insister sur le fait que vivre est le plus important. Et que malgré tout, il ne faut jamais cesser d’y croire. Se mêlant au public aussi bien pour faire vivre ses chansons que pour se sentir vivant lui même. Chantant ses insécurités, partageant ses peurs. C’est un chanteur aussi survolté qu’à fleur de peau que nous avons pu découvrir ce soir là. Et à travers « Alive », il s’est totalement révélé.
De morceaux en morceaux, nous avons vécu un moment unique, assistant à un show à la fois incroyablement touchant et complètement déjanté.
Sautant dans tous les sens, que ce soit sur scène ou dans la salle entière, grâce à Sam et Roland qui sont venus jouer au beau milieu du public par exemple, le groupe nous a fait ressentir à tous, la même émotion. Cette rage de vivre et de s’en sortir, malgré les coups durs de la vie et les obstacles qui se tiennent sur le chemin.
Chacun à pu se reconnaître en ses propos, se sentir soutenus et même trouver un réconfort dans cette foule.
Quand Jamie s’est melé au public, en descendant dans la fosse pour chanter et piter avec tous le monde.
Hurlant ses tripes pour nous faire comprendre son message, se donnant corps et âme dans ses chansons. Intensifié par des riffs puissants et porté par des solos de guitares merveilleux.
On peut dire que Counterfeit ont tout simplement fait l’unanimité. Bientôt est arrivé le moment du rappel, et inévitablement celui de la dernière chanson.
Quand sur « Enough », il est carrément monté, debout sur le bar, pour nous chanter un dernier morceau, le grand final fût magistral.
Évidemment, personne n’avait envie que ça se termine, mais nous croisons déjà fortement les doigts pour les revoir bientôt.