Un an et demi après le Hella Mega tour (co-tournée avec Weezer et Green Day), Fall out Boy revient cette fois en tête d’affiche sur le sol français pour défendre leur nouvel album « So much (for) Stardust » sorti le 24 mars 2023.
Pour cette tournée, ils se sont entourés de Nothing, Nowhere. et de PVRIS pour chauffer la salle. C’est parti pour une soirée avec un des groupes qui me fait vibrer depuis mes 14 ans. C’est le moment de ressortir toute la panoplie du parfait emo.
Nothing, Nowhere.
Les lumières s’éteignent, la soirée commence. Nothing, Nowhere. apparaît sur scène et entame son set par Thirst4violence extrait de son dernier album VOID ETERNAL sorti le 31 mars 2023. Suivra du même album PSYCHO_PSYCHIATRY et ANX13TY.
Nothing, Nowhere. balance une énergie sans égale tout en hurlant ses paroles sur des sonorités et rythmes metalcore, rock et hip-hop. C’est sur une scène bien trop grande pour lui qu’il poursuit sa setlist. Il a du mal a conquérir le public. Heureusement que l’on peut compter quelques fans parmi la foule pour l’encourager et le soutenir.
Heureusement, les premières notes d’un cover de “One Step Closer” raisonnent dans le Zénith, la foule se reveille un peu avant de clôturer son set.
PVRIS
Après une courte pause pour le changement de plateau, PVRIS monte sur scène avec quelques minutes d’avance. C’est avec surprise que je découvre ce groupe que je ne connais que de nom.
C’est sympa mais… qu’est ce qu’ils foutent ici ?! Leur style de musique électro-rock est très différent de celui des autres artistes avec lesquels ils partagent l’affiche ce soir.
Bon, passons, ils sont là pour défendre leur dernier album EVERGREEN, sorti au mois de juillet dont ils ne joueront pas moins de 7 titres.
Lynn Gunn et ses musiciens n’ont pas réussi à convaincre le public, et ce malgré une énergie aussi agressive que ses riffs.
Ils clôturent leur set au bout de 40 très longues minutes pour laisser place au tant attendu Fall Out Boy.
Fall out Boy – Les rois de l’emo-punk
Ça y est le moment tant attendu approche ! Le titre “The Middle” de Jimmy Eat World raisonne plus fort dans l’enceinte du Zénith, ce qui permet au public de se chauffer. (Nous sommes sur un mood très One Tree Hill/Les Frères Scott et ce n’est pas pour me déplaire) Jimmy Eat World qui vont d’ailleurs faire partie de la tournée américaine de Fall out Boy à partir du 28 février 2024. Jimmy Eat World, j’ai un message pour vous : Quand est-ce que vous venez en France les gars ? Parce qu’on vous attend de pied ferme.
C’est avec la reprise de la chanson “We Didn’t Start The Fire” que la salle commence à devenir bouillante. C’est sur “The Pink Seashell” dont la narration de l’acteur Ethan Hawke est extraite d’un film de 1994 “Reality Bites” que le groupe arrive sur scène. Le show tant attendu débute avec le single « Love From The Other Side » extrait du dernier album.
Et c’est avec punch que « The Phoenix » de l’excellent album « Save rock and roll » est joué. Le public est chaud et hurle « PUT ON THE WAR PAINT ! » tels de vrais guerriers.
Le rideau rouge situé en fond de scène ne vous rappelle rien ? Vous êtes sur ? La pochette du merveilleux album « From Under the Cork Tree » (2005), bien sur ! dont est extrait l’iconique « Sugar we’re going down » que l’assemblée connaît évidemment par cœur.
On fait un bon jusqu’en 2015. “Uma Thurman” de l’album “American Beauty/American psycho” nous plonge dans une ambiance aquatique et sous marine (coucou aux fans de plongée dans la salle), suivi d »A Little Less Sixteen Candles, A Little More « Touch Me » ».
Session old-school
Calm before the storm, set it offAnd the sun burnt out tonight
Back to 2003, les spots descendent, la batterie se rapproche. Une ambiance plus intime s’installe. L’ambiance bleue n’est pas sans rappeler les couleurs utilisées sur l’album « Take this to your Grave » (2003). Et c’est un florilège de tubes issus de ce premier album : “Dead On Arrival”, “Grand Theft Autumn/Where Is Your Boy” et “Calm Before The Storm”.
Maintenant, il est temps de de revenir en 2007 avec le tube « This Ain’t A Scene, It’s An Arm Race » de l’album “Infinity On High”. Vous savez, cette époque merveilleuse où on s’habillait avec le combo t-shirt manches longues à rayures et le t-shirt manches courtes par dessus, des converses sur lesquelles ont dessinait des étoiles au stylo ? Où on se maquillait avec un trait d’eye-liner et du fard à paupière jusqu’a ressembler à un panda ? Et avec toujours dans la poche, notre mp3 à faible capacité qui nous permettait de mettre QUE 35 titres ? Les millenials, vous savez très bien de quoi je parle, pas la peine de vous cacher !
Une tête de chien gonflable apparaît sur scène. Il défend la scène autant qu’il défend leur dernier opus dont est extrait le très bon “Heaven, Iowa”
Piano Session
“Fake out”, “Golden” et “What A Catch, Donnie” font la place belle à une session piano rondement menée par Patrick Stump, seul sur scène. Le temps semblait s’être arrêté. Pour l’occasion, le management du groupe a distribué des feuilles en forme de coquillage rose à placer devant nos flash de téléphone afin d’envoyer un peu d’amour au garçon.
Pour clôturer cette session piano voix, il entame un cover de « Don’t Stop Believin’” du groupe Journey. Et s’ensuit de “Save Rock and roll” avec la voix de Sir Elton John.
A partir de maintenant, c’est le calme avant la tempête. Plus le temps de reprendre de son souffle pour la dernière partie du spectacle et pas des moindres.
On poursuit avec un cover d’Ozzy Ozbourne, suivi de « Dance, Dance », avec sa mythique ligne de basse qui retentit dans ce Zenith plein à craquer.
Comme à son habitude, notre bassiste favoris, Pete Wentz, ne peut pas s’empêcher d’aller au plus près des spectateurs. C’est depuis la console technique située au milieu des gradins qu’il joue. Il rejoint la scène en traversant la foule pour enchainer avec “Hold me like a Grudge”.
Un rappel ? Ah bah non ! Et c’est tant mieux.
Pete a pris la parole pour nous annoncer qu’ils ne sortiront pas de scène pour un rappel et enchainer un maximum de titre. Ce qui n’est pas pour déplaire au public.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de cet objet rond en forme de boule de billard qui a eu un fort succès dans le début des années 2000, la magic eight ball ? Et bien, c’est avec cet objet kitsch à souhait dont j’avais oublié l’existence (merci à ma copine de me l’avoir rappelé à l’oreille) que Pete choisi le prochain titre qui sera joué. Il s’agit de “The Kid’s Aren’t Alright” tiré de l’album “American Beauty/American Psycho”.
So light em up up up, light em up up upLight em up up up, I’m on fire
Le quatuor à mis le feu avec “My Songs Know What You Did In The Dark (Light Em Up)”. Feu d’artifice et basse lance flamme étaient au rendez vous. J’étais à 2 doigts de sortir les chamallows ! Le célèbre “Thks Fr Th Mmrs” est scandé comme un hymne de toute une génération.
One night and one more timeThanks for the memories
L’endiablée “Centuries” lâche les derniers chevaux et le classique “Saturday” permet à Pete d’aller prendre un dernier bain de foule comme à l’accoutumée pour clore cette soirée de dingue.
Un show qui a permis de rappeler toutes les époques marquantes du groupe. Un grand nombre de titres peu joués auparavant avaient la part belle ce soir. Les tableaux représentant chaque album était juste parfait. Ils ont pris plaisir à jouer et ca s’est vu ! Les membres n’ont fait preuve d’aucune baisse de régime pendant l’ensemble du spectacle. Un vrai groupe comme aime voir sur scène.
Petit bémol sur l’absence du titre “I Don’t Care” qui est pour moi un indispensable les gars ! L’album MANIA manque a l’appel. Mais pas de quoi en faire tout un fromage car pour moi, Fall Out Boy sont sans conteste les rois de l’emo-punk depuis 20 ans.
