Le dixième album studio de Cattle Decapitation, Terrasite , sortira ce vendredi 12 mai via Metal Blade Records. Après un Death Atlas sorti 3 mois avant la pandémie mondiale et son Bring Back The Plague apocalyptique, le groupe de San Diego nous propose ici un nouvel album de renaissance dont la pochette plus lumineuse et ensoleillée met l’accent sur les horreurs de l’Homme. Le nom Terrasite a été inventé par Travis Ryan (chant) pour désigner un parasite qui se nourrit de la Terre. Cattle Decapitation est connu pour ses prises de position écologiques et cet album montre bien à quel point ils sont en colère face à l’évolution des choses et face au comportement des humains envers la planète.
C’est Terrasitic Adaptation qui va ouvrir ce nouvel album avec son intro qui va monter en puissance avant de vous exploser à la tronche pour devenir un morceau rapide et enragé où s’intègre un solo de guitare et surtout le chant hyper reconnaissable de Travis Ryan. We Eat Our Young fut un choix assez facile comme single tant le refrain et ce qui va s’encrer rapidement dans toutes les mémoires. Scourge Of The Offspring est probablement un des morceaux les plus poignants sur ce nouvel opus, que ce soit au niveau des paroles presque désolées ou de la voix plus « claire » du vocalist et même si l’instrumental reste brutal à souhait, on tient un bon trio de tête pour démarrer Terrasite. Là où le chant sur le morceau précédent pouvait presque être poignant sur The Insignificants c’est une boucherie sans nom, Travis Ryan démontre là encore qu’il n’est pas là pour enfiler des perles tout comme la session instrumentale juste là pour nous faire headbanger. Même si le tempo ralentit légèrement passées les 3 minutes où le vocaliste nous laisse apprécier un chant plus parlé avant de repartir sur des grognements, le côté sombre de ce titre engloutira complètement l’auditeur avant de le recracher pour la suite avec The Storm Upstairs. Ce nouveau titre ainsi que le suivant (…And The World Will Go On Without You) ne sont pas véritablement des titres qui se détachent du lot sur ce nouvel album même si la créativité du groupe est encore une fois à son paroxysme.
Cattle Decapitation semble s’être concentré sur l’écriture de morceaux plus longs pour Terrasite, aucun titre ne dure moins de 4 minutes et parfois on peut malheureusement constater quelques longueurs. Mais A Photic Doom repart de plus belle avec son très léger break (et surtout son côté hyper groovy) à 2:14 pour repartir tout de suite sur des grognements et une partie qui vous donnera envie de tout donner dans un pit. Le final sur Just Another Body dure plus de 10 minutes et c’est sûrement le morceau le plus triste sur ce nouvel opus (et aussi le plus long). Ce nouveau titre est par ailleurs un hommage à deux personnes parties bien trop tôt : Gabe Serbian, membre fondateur de Cattle Decapitation et Trevor Strnad du groupe The Black Dahlia Murder. L’intro au piano fait découvrir un côté plus délicat avant que toute l’émotion ne finisse par gagner tout le morceau, notamment au niveau de la voix de Travis Ryan qu’on découvre bien plus calme que tout ce qu’il a pu proposer sur Terrasite mais également sur les efforts précédents de Cattle Decapitation. Ce morceau est une conclusion plutôt intéressante pour cet album et permet d’entrevoir une nouvelle facette de la formation.
Ce nouvel album de Cattle Decapitation saura plaire aux fans de la première heure mais pourra sûrement conquérir un public amateur de Metal Extreme auquel le groupe est inconnu sans problème. Car même si on dénombre quelques longueurs, le travail effectué sur Terrasite est brutal et intense autant dans le chant que dans l’instrumental.
Tracklist :
1. Terrasitic Adaptation
2. We Eat Our Young
3. Scourge Of The Offspring
4. The Insignificants
5. The Storm Upstairs
6. …And The World Will Go On Without You
7. A Photic Doom
8. Dead End Residents
9. Solastalgia
10. Just Another Body
