Neuf ans après son dernier concert en France et alors que le groupe avait annoncé sa séparation en 2017, Yellowcard faisait son grand retour sur nos terres. Le public a répondu présent pour l’occasion et le Bataclan affichait complet pour cette soirée tant attendu par bons nombre de fans du groupe Floridain. Pour ajouter de l’inédit au sensationnel, Yellowcard était accompagné de Story of the Year, qui, malgré presque 30 ans de carrière, n’avait encore jamais joué en France.
La soirée commence d’abord doucement avec le set acoustique de This Wild Life, un groupe qui a établi une certaine notoriété dans leur Amérique natale mais qui n’a pas encore une énorme côté de popularité en France. Le groupe se présente donc comme un duo acoustique mais leur show ne se limite pas à ça, les deux musiciens alternent entre chant, guitare, batterie, percussions, le tout avec enthousiasme et humour. Le groupe a été formé en 2010 mais puise ses influences dans les années 2000. Sa reprise de Cute Without the ‘E’ (Cut from the Team) de Taking Back Sunday en est une belle illustration. Ce morceau, sorti en 2002, nous met dans l’ambiance et nous resitue dans l’époque faste des deux groupes qui vont suivre. Une bonne entrée en matière.
L’excitation monte d’un cran avec l’arrivée sur scène de Story of the Year. Voir le groupe pour la première fois en France est un sacré évènement mais c’est surtout étonnant car on parle tout de même d’un groupe avec une notoriété et une popularité importante. On retrouve pourtant plusieurs groupes iconiques des années 2000 dans ce cas de figure. Des groupes comme Taking Back Sunday, New Found Glory ou Jimmy Eat World se font désormais très rares sur le sol français. On ne boude donc clairement pas notre plaisir de voir les originaires du Missouri sur la scène du Bataclan ce soir. Le groupe commence son set avec deux morceaux issus de son dernier très bon album Tear Me to Pieces (2023) et le public répond déjà présent en reprenant en chœur le refrain de War. Les chœurs se feront même encore plus entendre sur les morceaux issus de l’album culte du groupe Page Avenue (2003). Etant donné la qualité de sa prestation vocale, on ne peut pas dire que Dan Marsala avait besoin d’être secondé, mais le groupe semble en tout cas agréablement surpris de l’accueil réservé par le public parisien pour sa première venue. L’enthousiasme du groupe sur scène est palpable et on espère pouvoir les croire lorsqu’ils nous disent vouloir revenir rapidement. Le rendez-vous est pris de notre côté!
Le groupe construit son set par bloc de 3-4 morceaux entrecoupés de prise de parole, parfois longues, de Ryan Key. Malgré l’agacement (un peu puéril) d’une partie du public qui réclamait que le chanteur arrête de parler et qu’il joue, j’ai personnellement adoré ses interventions. Le frontman nous fait remonter le temps en nous racontant un peu les à côté de la sortie de Ocean Avenue et les ups & downs de la vie d’un groupe. L’occasion de nous rappeler à quel point le pop punk avait une place essentielle dans l’industrie musicale du début des années 2000 et que celle ci a propulsé au sommet et en quelques mois une bande de potes qui ne jouait jusque là de la musique quasiment que pour le plaisir. Ryan revient également sur les moments plus délicats de la carrière du groupe, il évoque avec humilité sa carrière solo qu’il a lancé après la séparation du groupe, il revient avec honnêteté sur la perte de popularité du groupe dans les années 2010 qui constitue l’une des plusieurs raisons de leur séparation en 2017. Mais nous voilà en 2024 et le groupe remplit désormais des salles qu’il ne remplissait peut être même pas dans les années 2000.
Yellowcard n’a rien perdu de son alchimie, que ce soit entre eux sur scène, mais également avec le public. Sean Mackin en est le parfait exemple. Ses partitions au violon sont toujours aussi justes et agréables à écouter, à l’image de l’introduction de Believe qui provoque toujours l’adhésion du public sur ses premières notes. Et lorsqu’il ne joue pas, il participe activement à haranguer le public et à communiquer avec celui-ci. La petite surprise de la soirée arrive avec l’interprétation de Better Days, un tout nouveau morceau qui annonce probablement l’arrivée d’un nouvel album pour l’année prochaine. En parlant de nouveaux morceaux, je reste un peu déçu de l’absence de morceaux issus de Childhood Eyes (2023), le dernier EP en date du groupe, dans la setlist. Un autre petit point négatif sur la scénographie du groupe et plus particulièrement sur le backdrop du groupe : on a bien évidemment en tête la référence au deuxième couplet de Ocean Avenue, mais tenir tout le show avec cette toile de fond hyper simpliste fait vraiment cheap. La sortir juste pour le morceau concerné et faire le reste du show avec une toile au nom du groupe (avec le logo bleu clair de la pochette d’Ocean Avenue par exemple) aurait été visuellement beaucoup plus impactant.
Après avoir arpenté la très belle Page Avenue pour la première fois en compagnie de Story of the Year, le public du Bataclan a ensuite pris la direction de l’Ocean Avenue, 20 ans après son inauguration. Malgré l’âge, l’avenue est toujours aussi belle et agréable à traverser, elle est désormais d’ailleurs remplie d’un parfum de nostalgie et de souvenirs impérissables dont on a pu se remémorer le temps d’une soirée magique.
Merci à Live Nation pour l’accréditation, au Bataclan pour son accueil et un grand merci à Morgane pour les photos!
Nine years after their last concert in France and following their announcement of breaking up in 2017, Yellowcard made a grand return to our shores. Fans showed up in full force for the occasion, and the Bataclan was sold out for this highly anticipated evening by many fans of the Floridian band. To add something unique to the sensational, Yellowcard was joined by Story of the Year, who, despite nearly 30 years of career, had never played in France before.
The evening begins gently with an acoustic set from This Wild Life, a band that has built a certain reputation in their native America but has yet to gain massive popularity in France. The duo presents themselves as an acoustic act, but their show goes beyond that: the two musicians alternate between vocals, guitar, drums, and percussion, all delivered with enthusiasm and humor. Formed in 2010, the band draws its influences from the 2000s, as illustrated by their cover of Cute Without the ‘E’ (Cut from the Team) by Taking Back Sunday. This track, originally released in 2002, sets the tone and transports us back to the golden era of the two headlining bands to follow. A solid opening act.
The excitement kicks up a notch with the arrival of Story of the Year on stage. Seeing the band perform in France for the first time is a major event—especially surprising given their significant reputation and popularity. However, this scenario isn’t uncommon for several iconic bands of the 2000s. Groups like Taking Back Sunday, New Found Glory, or Jimmy Eat World have also become rare sights on French stages. Needless to say, we’re savoring the opportunity to see the Missouri natives at the Bataclan tonight. The band opens their set with two tracks from their excellent recent album, Tear Me to Pieces (2023), and the crowd is immediately engaged, singing along to the chorus of War. The singalongs grow even louder during songs from the band’s classic album, Page Avenue (2003). Given the strength of Dan Marsala’s vocal performance, it’s clear he doesn’t need the extra support, but the band still seems pleasantly surprised by the warm reception from the Parisian audience for their debut show. The band’s enthusiasm on stage is palpable, and we can only hope they’re sincere when they say they plan to return soon. Consider the date already marked on our calendar!
Exactly one week earlier, at the very same venue, we were bidding farewell to You Me At Six. Now, the mood was much more joyful as we were just minutes away from seeing Yellowcard take the stage — a band that had announced their breakup back in 2017. Somehow, you should never say never. Not only was this European tour a celebration of their return to the stage, but it also marked the 20th anniversary (well, now technically 21 years) of their iconic album, Ocean Avenue. Unsurprisingly, the show kicked off with Way Away. Ryan Key quickly explained that while the band wouldn’t perform the entire album, it would make up the bulk of the evening’s setlist. A smart choice, in my opinion, as it highlights the album that remains a fan favorite while still leaving room for other songs that are just as high-quality as those from Ocean Avenue.
The band structured their set into blocks of three to four songs, interspersed with Ryan Key’s often lengthy speeches. Despite the (somewhat childish) frustration of a portion of the audience calling for the singer to stop talking and just play, I personally loved his remarks. The frontman took us on a journey back in time, sharing behind-the-scenes stories about the release of Ocean Avenue and the ups and downs of a band’s life. It was a chance to remind us of the vital role pop punk played in the early 2000s music industry, catapulting a group of friends — who until then were mostly playing for fun — to stardom in just a few months.
Ryan also touched on the more challenging moments of the band’s career. He spoke humbly about his solo career, launched after the group’s breakup, and candidly acknowledged the band’s decline in popularity during the 2010s, which was one of the several reasons for their 2017 split. Fast forward to 2024, and the band is now filling venues that they perhaps couldn’t even dream of packing back in the 2000s. Yellowcard hasn’t lost an ounce of their chemistry, whether among themselves on stage or with the audience. Sean Mackin exemplifies this perfectly, with his violin parts remaining as precise and enjoyable as ever — the intro to Believe still sparks instant crowd excitement. And when he’s not playing, he’s actively hyping the audience and engaging with them.
The evening’s little surprise came with the performance of Better Days, a brand-new song that likely hints at a new album slated for release next year. Speaking of new material, I was a bit disappointed by the absence of tracks from Childhood Eyes (2023), the band’s most recent EP, in the setlist. One minor downside was the band’s stage design, particularly their backdrop. While it’s an obvious nod to the second verse of Ocean Avenue, using such a simplistic backdrop for the entire show felt a bit cheap. Switching it out just for the song in question and opting for a backdrop featuring the band’s name (perhaps with the light blue logo from the Ocean Avenue album cover) for the rest of the performance would have been visually much more striking.
After strolling down the beautiful Page Avenue for the first time with Story of the Year, the Bataclan audience then made their way to Ocean Avenue, 20 years after its grand opening. Despite its age, the avenue remains as stunning and delightful to traverse as ever, now imbued with a nostalgic fragrance and timeless memories that we had the chance to relive during a truly magical evening.