Samedi si tu ne le savais pas encore c’était grève. Pour nos futurs à tous et toutes, et c’était un moment de rassemblement historique en France. (si tu vis dans une cave tu peux toujours cliquer ici )
Si tu ne m’as pas trouvé mettant la ville à feu et à sang du haut de mon mètre cinquante c’était que j’était sur la route direction le Sud (là où le temps dure longtemps, et la vie sûrement plus d’un millions d’années).
Comme je te le disais il y a une dizaine de jours ici, Pollux Asso organisait une petite mise en jambe avant Noël regroupant le fleuron musical de notre beau pays bien occupé à crier sa colère.
Avant toute chose, DISCLAIMER:
Uno: Descendant de Nantes (si ça te rappelle une chanson paillarde tu perds -10pts pour beaufitude), je n’ai pas pu voir tous les groupes. Vous demanderez des excuses à Ghislaine36, ma fidèle destrière BlaBlaCar qui a roulé à 80 sur l’autoroute. Résultat je suis arrivée à 20h30 juste avant le set de Short Days. Mea Culpa à tout ce que j’ai loupé, on m’en a dit grand bien.
Dos: Je connais très mal la scène punk française actuelle, je chine plus au rayon vinyle des brocantes et des foires aux disques que sur bandcamp donc tout avait ce petit goût subtil de nouveauté, C T Bi1.
Reprenons. Dans un souci de respect de l’authenticité de ce moment (et aussi parce que je suis une control freak/flemmarde/cartésienne) je vous relaterais ces événements selon leur chronologie.
20h27: J’arrive sur les lieux du crime. Je mets une ecocup (pleine) dans mes mains (vides) juste avant que ne débute Short Days. Les lillois réchauffent doucement la salle de l’Athanor devant un parterre un peu clairsemé et peu mobile. J’ai en tout cas beaucoup aimé commencer ma soirée sur leur punk rock à la mélodie travaillée.
21h10: J’aime beaucoup ce concept de festival, couvert, intimiste, où tu as bien le temps de t’hydrater entre chaque set. Voilà c’est dit. Personne pour renverser ta bière quand tu viens juste de l’acheter, personne pour vider son verre de vin rouge sur ton nouveau Fred Perry blanc, pas de point de côté parce que tu n’arrives pas à te décider entre boire et chanter. Nan vraiment ils pensent à tout (et à toi) chez Pollux.
21h15: Entrée en scène des nantais de Circles qui enclenchent sur un hardcore pointu à l’américaine (ou à l’armoricaine si tu considère que Nantes = BZH), avec de belles transitions très Positive Mental Attitude. +20 points pour les mots qui font du bien. On aperçoit au loin un petit pit (qui deviendra grand) mais qui peine encore à monter en neige. Une question subsiste: Circles, c’est parce que votre frontman marche de façon circulaire pendant tout le set ou c’est parce qu’il y a une forte concentration de rond-points dans la ville du Chateau des Ducs ? Asking for a friend.
22h: Nightwatchers commence, en terres conquises, puisque les toulousains sont venus avec leur fan club qui connait les paroles par coeur, proximité géographique oblige. Ils sont superbes, au sens premier du terme, avec le panache des mecs assortis sans s’être réellement concertés, tous de noir vêtus, pour ne pas faillir à leur patronyme. Le post punk n’est pas mon premier amour, et pourtant, force est de constater la puissance de ce genre. Leur poésie énervée et engagée sur un rythme hypnotique m’a bien transportée le temps de leur set. Je plussoie.
22h30: Mon estomac crie plus fort que les frontman de ce festival. Je me faufile donc jusqu’au bus magique de Lunch Wagon qui ont su calmer mes maux par un burger végé du tonnerre. C T maxi bon.
22h50: Mss Frnce commence. Mon coup de coeur de ce fest: énergie délivrée, présence scénique, textes, tu ne sais plus si c’est un concert de punk ou une séance de thérapie par le cri, j’adore. J’ai vécu ce set comme un film de Gaspard Noé: tripant, électrique, saccadé, bref une experience visuelle et auditive que je réitérerais avec joie. Vivement Mss Frnce 2020 ! (Sinon la vraie élection de miss c’est ce soir mais fais moi plaisir éteint cette télé et déconstruisons-nous tous ensemble sur la normativité des corps. Merci)
23h45: Le troisième dernier concert de Wank For Peace, des adieux émouvants, des confettis dans ta vie, limite on verserait une petite larme à la fin. On oublierait presque qu’ils sont là pour jouer de la musique tellement ça envoie du love entre chaque chanson. +10 pts pour le final digne d’un concert de Céline Dion et + 15pts pour l’émotion. Bon vent Wank For Peace.
00h45: Dernier set de ce petit fest occitan: Diego Pallavas, qui, non contents d’avoir crevé deux pneus en arrivant, sont venus nous crever nous, avec leur punk à texte festif qui fait danser les foules et élever la voix. Il règne maintenant une petite ambiance de troisième mi-temps arrosée, ponctuée de terrace-chants, repris en choeur par nos petits poumons déjà bien essouflés.
2h: Il est temps de dire au revoir aux coupaings, de rentrer chez soi, de pas arriver à dormir parce que c’était quand même un fest super cool, de commencer à écrire cet article qu’on finira une semaine après.
Bref, merci Pollux, merci le punk, merci vous.
(Ah oui, et vu qu’on change pas une équipe qui gagne j’ai pas de photos. Mais tu peux me suivre sur Instagram – @vintagermx – pour vivre des trucs en direct live avec moi. Disclaimer: j’ai pas de codes promos pour des masques beauté. Et tu peux bien sûr suivre ChairYourSound sur Instagram: @chairyoursound )
Léa