The Gloom In The Corner – Trinity

Si vous aimez les gros récits, les albums concepts, les histoires de bataille, et les mélanges de styles musicaux, je pense que The Gloom In The Corner est fait pour vous. Nous avons le plaisir d’avoir une toute nouvelle aventure du Gloom Cinematic Universe avec l’album Trinity sorti ce vendredi 28 octobre via Sharptone Records. Installez vous confortablement, et laisser vous guider au travers de ce récit.

Pour ceux qui ne sont pas familier avec l’univers du groupe, voici un résumé très rapide de cet univers. En 2016 sort l’album Fear Me qui introduit nos personnages principaux qui sont Julian « Jay » Hardy, un agent de la section 13, rempli de colère suite à la mort de sa compagne Rachel, ainsi qu’une ombre (gloom) qu’on appelle désormais Sherlock Adaliah Bones, une entité démoniaque qui a envahi le corps de Jay.  Dans leur EP Homecoming sorti en 2017, nous suivons le frère de Jay : Ethan, un vétéran de la guerre souffrant d’un stress post traumatic qui se tue en essayant de ramener Rachel à la vie après avoir découvert la souffrance de son frère. L’EP Flesh And Bones de 2019 nous introduit à Clara Carne, une témoin d’un des crimes que Jay et Sherlock ont commis, qui va vivre une histoire d’amour/revanche avant d’être assassiné par Sherlock. L’EP Ultima Pluvia de 2020 vient nous éclairer sur l’identité de Sherlock, un seigneur de guerre sous la tyrannie du Roi Baphicho. Cet EP est marqué par la mort de Jay par un opposant de la Section 13 et leader du nouvel ordre : Elias DeGraver et son ombre Atticus Encey.

Maintenant que vous avez tout en tête, on est parti pour l’écoute de ce nouvel opus décrivant l’histoire de Clara, Ethan et Rachel essayant de revenir sur Terre à travers le « Rabbit Hole » et se battant pour collecter trois objets mystiques : La main du roi, la boite de Pandore, et le cœur du souverain pour ouvrir le portail et les permettant de les réunir avec leurs proches.

Le narrateur de notre histoire nous présente le portail « Rabbit Hole » et l’arrivée de la trinité face à celui ci avec le titre « From Heaven To Hell ». Le son est puissant et les violons apportent un réel souffle épique à cette nouvelle histoire. Rachel est la première à débarquer, sous la voix de Monique Pym (Repliqa) avec le titre « Obliteration Imminent ». Prête à retrouver quoi qu’il en coûte son amour perdu (Jay), le piano sur ce morceau fait un clin d’oeil aux morceaux d’amour et de tristesse. Les screams de Mikey Arthur sont phénoménaux. Avec une transition toujours aussi parfaite, Ethan rentre en scène avec Ryo Kinoshita (ex-Crystal Lake depuis septembre dernier). Ethan est plein de regret d’avoir toujours penser aux autres avant lui même, sauver les autres que ce soit lorsqu’il était à la guerre, ou pour aider son frère. « “I was so caught up in saving everyone else, I never thought to save myself » (J’étais tellement occupé à sauver les autres que je n’ai jamais pensé à me sauver moi-même.). Le son est brut et profond. On ressent la rage dans la voix de Ryo, un très bon titre. Monica Strut (The Last Martyr) prends la peau de Clara, notre amoureuse transite d’un démon qui a finit par la tuer qui attends juste de retrouver son bien-aimée sur le morceau « Black Rot ». Le morceau bénéficie d’une magnifique partie plus calme et la combinaison des voix de Monica et Mikey dans ce titre métalcore se fait si bien. Elias et son ombre Atticus sont de retour sous la voix de Taylor Barber (Left To Suffer) et vont nous offrir un plaidoyer sur la guerre. Le morceau « New Order » est rythmé par cette phrase « You say what goes around comes around » répétitive tel un chant de guerre. Morceau à la gloire du nouvel ordre, il se distingue dans cet album par son breakdown magistral et étonnement son rythme assez dansant.

La reine de la misanthropie aka Clara, interprété par la sublime voix de Amelia Duffield (que l’on avait déjà entendu sur l’EP Flesh & Bones) est introduit à un possible retour sur Terre mais attention, il ne faut pas tuer le roi du royaume, au risque de retrouver les bien-aimés sous une forme différente. La fille de glace (notre Rachel) se noie dans la boite de Pandore. Une enclume accrochée à ses chevilles, elle a l’impression de sombrer entre la vie et la mort. Lauren Babic (Red Handed Denial) accompagne ce morceau dans le quel la batterie de Nic Haberle se fait assourdissante. On s’attaque avec le morceau « Behemoth » à l’acquisition du coeur du souverain, Asmodeus, dernier item pour retourner parmi les vivants. On suit les trois personnages dans la Tour de Babel, mais ils se retrouvent confronter à une horde de démon. Ethan Le Rodin se lance sur le souverain tandis que Rachel et Clara combattent la horde. Le titre décrit la trahison et la nécessité d’être déchiré.  Le morceau propose une voix démoniaque, sur une mélodie stridentes. Ca part dans tous les sens et le chant alterne rap et scream. Pas évident de composer un tel morceau qui fonctionne si bien ! (Ronnie Radke a du soucis à se faire [rire]).

Rachel traverse les dimensions au travers de cette bataille et se retrouve suspendu face à cet enfer. La gravité n’existe plus, elle est suspendu entre les mondes, mais le poids de ceux-ci appuie sur elle. Elle est entouré de nuage rouge et cela est le parfait enchaînement vers le son « Red Clouds » où nos trois acolytes interprété par Crystal Joilena, Elijah Witt (Cane Hill), Rachel Jeffreson découvre ce monde où leurs bien-aimées sont soit absent, soit des corps sans amour et sans âme. Rachel est en furie de découvrir que Jay n’est plus de ce monde. Le piano est déchirant et la guitare de Matt Stevens appuie la dramaturgie de la situation. Jay n’est plus du monde des vivants sur Terre, Rachel est en furie totale face à cette découverte, le chant est profond et la respiration haletante dans « Nor Hell A Fury ». Préparons nous à la vengeance de la femme de glace. Mais où est donc Jay ? Le voici désormais gardien des portes de la Terre, du paradis et de l’enfer sous la voix de Ryan Kirby (Fit For A King) dans le titre « Gatekeeper ». Le titre est un pur morceau de comédie musicale dans sa rythmique, mais dramatique. La question restante est : Jay est-il libéré de Sherlock ? Où est cette âme qui le hantait ? Joe Badolato (Fit For An Autopsy) vient nous prouver que Sherlock est toujours présent. Et le guerrier sous la tyrannie du Roi Bapicho est bien là, sous l’emprise de celui-ci. Il crie « Hail To The King ». La composition du morceau est un pur épisode de série à lui seul. On alterne Rock classique typique à la Queen, à du métal mélodique surmonté par du chant deathcore en une fraction de secondes.

 

The Gloom In The Corner offre à chaque nouvel opus (EP/Album) un nouvel arc de leur histoire. On dévore l’album comme on dévore une nouvelle saison de notre série préférée. Leur univers unique est d’une qualité irréprochable. TGITC prendra toute sa place dans vos écoutes si vous êtes un très grand friand d’aventure, de fantastique et de récit. Et même si ce n’est pas votre truc, vous pourrez vous délecter d’un son deathcore/djent parfois rapper et ces featuring de fou (Crystal Lake, Fit For An Autopsy, Cane Hill, Fit For A King.. et tant d’autres).

 

Tracklist
1. From Heaven To Hell
2. Obliteration Imminent (ft. Monique Pym of Reliqa)
3. Ronin (ft. Ryo Kinoshita of Crystal Lake)
4. Black Rot (ft. Monica Strut of The Last Martyr)
5. New Order (ft. Taylor Barber of Left To Suffer)
6. Clutch (ft. Amelia Duffield)
7. Pandora’s Box (ft. Lauren Babic of Red Handed Denial)
8. Behemoth
9. Gravity
10. Red Clouds (ft. Crystal Joilena, Elijah Witt of Cane Hill, Rachel Jeffreson)

11. Nor Hell A Fury
12. Gatekeeper (ft. Ryan Kirby of Fit For A King)
13. Hail To The King (ft. Joe Badolato of Fit For An Autopsy)

 

Article par Marye Davenne

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