Le groupe australien In Hearts Walke est de retour avec leur sixième album : Incarnation. Celui-ci prend place après le départ du chanteur / bassiste, Kyle Erich. Ce nouvel opus est décrit, par le chanteur actuel Jake Taylor, comme une suite à leur premier album : Divination. Incarnation est disponible depuis le 12 juillet, via UNFD.
L’album débute avec Spitting Nails (ǝunʇɹoɟ ɟo lǝǝɥʍ) et une sonorité assez brouillonne jusqu’à l’arrivée du chant. Ce dernier donne le ton et l’instrumentalité est prête à rentrer dans le tas. On part sur un rythme assez rapide et surtout dynamique, qui nous met une vraie claque. Quelques variations au niveau du chant, des sonorités différentes qui renforce le tout et aide à accélérer ce rythme infernal. La dernière minute semble passer un nouveau cap et regorge d’énergie. Hollow Bone (plɹoʍ ǝɥʇ) ouvre sur une batterie dynamique où vont venir se mélanger différentes mélodies, dont un riff clair qui perce et donne une belle profondeur. Le chant donne le sentiment de ne jamais vouloir s’arrêter et quand il nous laisse une courte pause, c’est les instruments qui viennent étaler leur violence. Le refrain m’a percuté et a touché mes sentiments dès la première écoute. Ce morceau est un vrai coup de cœur, il me transporte par cette ambiance très bien gérée et cette dernière partie qui semble plus lourde et travaillée. The Flood (ǝɔᴉʇsnɾ) signe le premier featuring de l’album et il est de qualité car c’est Winston McCall (Parkway Drive) qui vient rejoindre In Hearts Wake. Le titre ouvre sur un gros scream et les instruments répondent vite à cette violence. On a une nouvelle fois le sentiment de se faire piétiner et les passages plus doux servent surtout à mettre en avant le chant de Winston, toujours aussi percutant et grandiose. J’ai été surprise de découvrir un extrait de ce qui semble être une émission de radio, qui donne un petit quelque chose en plus de très sympathique. Ce morceau va vraiment jouer sur le rythme, avec des ralentissements utiles et une fin grandiose.
« You’ve been trapped inside this room
Will these walls become your tomb?
Flickering of fluorescent lights
From the depths no screams are heard
Hanging life from the power lines
Lost in the search »
Orphan (lᴉʌǝp ǝɥʇ) ouvre sur la guitare qui nous prépare à quelque chose de grand et surtout d’explosif. Le rythme me fait penser à du punk et le chant arrive dessus comme une tornade. J’ai trouvé ce morceau un peu déstructuré et expérimental, tout en gardant cette violence propre au groupe. Il est assez court et on ne le voit pas défiler, changeant de ce que le groupe nous a proposé plus tôt. Gen Doom (ʇuɐɥdoɹǝᴉɥ ǝɥʇ) a une tout autre ambiance ici. On commence en douceur avant que le chant ne vienne tout éclater et que l’énergie explose à son tour. Petite surprise avec des touches électro et les effets sur le chant, rendant le titre plus complet et surtout profond. Ce morceau est, à mes yeux, taillé pour le live et promet de retourner le pit comme il faut. Même les passages en chant clair semblent prêts à exploser et la dernière minute du titre est tout simplement incroyable. Shishigami シシ神 (ssǝɹdɯǝ ǝɥʇ) ouvre avec une belle instrumentalité et un chant énervé mais qui semble assez lointain. Il faut moins de vingt secondes pour que l’ensemble redouble d’énergie. Des instruments soutenus, une dynamique qui se maintient et un chant qui ne lâche rien, donnant le sentiment d’aller toujours plus vite. On alterne les rythmes, on ponctue d’harmonique et on découvre un refrain inattendu et totalement prenant, comme je les aime. J’adore la touche que donne les passages électro, bien sur trop court et comment le breakdown final se fait attendre.
Tyrant (ɹoɹǝdɯǝ ǝɥʇ) débute avec des instruments violents et un chant qui vient accélérer le rythme. C’est le point que j’apprécie le plus ici, notamment avec les quelques coupures qui donnent du peps en plus. On découvre également des effets au niveau du chant, donnant un côté “rouleau compresseur” à l’ensemble. Un titre percutant et qui représente parfaitement l’identité du groupe. L’introduction monte sur Feeding The Dead (ǝɔuɐɹǝdɯǝʇ) et elle est ponctuée de sonorités qu’on a du mal à identifier. Les instruments viennent prendre la relève et j’aime beaucoup cette entrée. Les sonorités éveillent la curiosité et l’ensemble va venir se calmer avec l’arrivée du chant. Ce dernier change pas mal de tout ce qu’on a pu entendre avant et on profite pleinement des capacités vocales du chanteur. Quelques effets djent viennent compléter ce titre qui se démarque par ses nombreuses variations. Michigama (uɐᴉɔᴉƃɐɯ ǝɥʇ) est le titre qui contient le plus de featuring. On y retrouve For The Fallen Dreams, Don, Heartsick et King 810. Autant dire que ce titre est explosif, fort, puissant et que les différents chants collent parfaitement entre eux. Le morceau est vraiment intéressant et à des touches bien particulières, appartenant à chaque groupe présent. Le mélange des identités est très bien travaillé et même si certains moments sonnent un peu brouillon, j’ai adoré voir l’ensemble se confronter. Un titre qui marque !
« Bleeding in a corner with your lover
In a mirror of yourself
You will never love again
Fuck »
Shellshock (ssǝʇsǝᴉɹd ɥƃᴉɥ ǝɥʇ) signe le dernier featuring de l’album et c’est avec The Color Morale. Les instruments sont dynamiques et dès le début on a envie de sauter dans tous les sens. Les deux chants viennent s’y poser et donnent une ambiance très différentes, on ressent les univers qui se mélangent et donnent une belle profondeur au titre. Les instruments ne sont pas en reste car nous avons droit à de magnifiques passages, qui m’ont captivé, ainsi que le chant clair qui surprend et donne une belle touche finale à l’ensemble. Transmission (uns ǝɥʇ) est le morceau le plus long de cet album. On sent que les choses changent, qu’elles prennent leur temps et qu’elles vont toucher nos sentiments. Le rythme est moins rapide et le chant semble ne jamais s’arrêter. In Hearts Wake nous propose un dernier voyage et c’est incroyable, à nouveau.
Ce sixième opus nous propose ce que le groupe fait de mieux. L’énergie qui découle des morceaux semble infini, les passages instrumentaux sont incroyables et viennent secouer nos émotions. Un album marquant et profond, comme on aime !
Tracklist :
Spitting Nails (ǝunʇɹoɟ ɟo lǝǝɥʍ)
Hollow Bone (plɹoʍ ǝɥʇ)
The Flood (ǝɔᴉʇsnɾ)
Orphan (lᴉʌǝp ǝɥʇ)
Gen Doom (ʇuɐɥdoɹǝᴉɥ ǝɥʇ)
Shishigami シシ神 (ssǝɹdɯǝ ǝɥʇ)
Tyrant (ɹoɹǝdɯǝ ǝɥʇ)
Feeding The Dead (ǝɔuɐɹǝdɯǝʇ)
Michigama (uɐᴉɔᴉƃɐɯ ǝɥʇ)
Shellshock (ssǝʇsǝᴉɹd ɥƃᴉɥ ǝɥʇ)
Transmission (uns ǝɥʇ)
The Australian group In Hearts Walke is back with their sixth album: Incarnation. This takes place after the departure of singer/bassist, Kyle Erich. This new opus is described by current singer Jake Taylor as a sequel to their first album: Divination. Incarnation has been available since July 12, via UNFD.
The album begins with Spitting Nails (ǝunʇɹoɟ ɟo lǝǝɥʍ) and a rather messy sound until the arrival of the vocals. The latter sets the tone and the instrumentality is ready to go into the mix. We set off at a fairly fast and above all dynamic pace, which really slaps us in the face. A few variations in the singing, different sounds which reinforce everything and help to accelerate this infernal rhythm. The last minute seems to pass a new milestone and is full of energy. Hollow Bone (plɹoʍ ǝɥʇ) opens with dynamic drums where different melodies will mix, including a clear riff which breaks through and gives great depth. The singing gives the feeling of never wanting to stop and when it gives us a short break, it is the instruments that come to display their violence. The chorus hit me and touched my feelings from the first listen. This piece is a real favorite, it transports me with this very well managed atmosphere and this last part which seems heavier and more worked. The Flood (ǝɔᴉʇsnɾ) signs the first featuring of the album and it is of quality because it is Winston McCall (Parkway Drive) who joins In Hearts Wake. The title opens with a big scream and the instruments quickly respond to this violence. We once again have the feeling of being trampled and the softer passages mainly serve to highlight Winston’s singing, still as percussive and grandiose. I was surprised to discover an extract from what appears to be a radio show, which gives a little something extra very nice. This song will really play on the rhythm, with useful slowdowns and a grandiose ending.
« Cowering on a blood throne
Weak fingers grip to gold
Feeding on all the carcasses
Of the souls you’ve sold
Towering over absence
Behind a vicious veil
Sacrifice of a sacred life
Hammer in the nail »
Orphan (lᴉʌǝp ǝɥʇ) opens with the guitar which prepares us for something big and above all explosive. The rhythm reminds me of punk and the vocals come on like a tornado. I found this piece a little unstructured and experimental, while keeping this violence specific to the group. It is quite short and we don’t see it scrolling, changing from what the group offered us earlier. Gen Doom (ʇuɐɥdoɹǝᴉɥ ǝɥʇ) has a whole different vibe here. We start gently before the song bursts out and the energy explodes in turn. Little surprise with electro touches and effects on the vocals, making the title more complete and above all deep. This piece is, in my eyes, made for live performance and promises to turn the pit upside down. Even the clean singing passages seem ready to explode and the last minute of the title is simply incredible. Shishigami シシ神 (ssǝɹdɯǝ ǝɥʇ) opens with a beautiful instrumentality and an angry vocal but which seems quite distant. It takes less than twenty seconds for the whole thing to redouble its energy. Sustained instruments, a dynamic that maintains and a song that never lets up, giving the feeling of going ever faster. We alternate the rhythms, we punctuate with harmonics and we discover an unexpected and totally gripping chorus, just the way I like them. I love the touch that the electro passages give, of course too short and how the final breakdown is long overdue.
Tyrant (ɹoɹǝdɯǝ ǝɥʇ) begins with violent instruments and vocals that accelerate the pace. This is the point that I appreciate the most here, especially with the few cuts which give extra pep. We also discover effects on the vocals, giving a “steamroller” feel to the whole thing. A powerful title which perfectly represents the identity of the group. The introduction goes to Feeding The Dead (ǝɔuɐɹǝdɯǝʇ) and it is punctuated with sounds that are difficult to identify. The instruments take over and I really like this entry. The sounds arouse curiosity and everything will calm down with the arrival of the song. The latter changes quite a bit from everything we’ve heard before and we take full advantage of the singer’s vocal abilities. Some djent effects complete this title which stands out for its numerous variations. Michigama (uɐᴉɔᴉƃɐɯ ǝɥʇ) is the title which contains the most featuring. We find For The Fallen Dreams, Don, Heartsick and King 810. Suffice to say that this title is explosive, strong, powerful and that the different songs fit together perfectly. The piece is really interesting and has very particular touches, belonging to each group present. The mix of identities is very well worked and even if some moments sound a little messy, I loved seeing everyone confront each other. A title that stands out!
« Sink your teeth into the veins of America
Cut the blood with the oil, make a murderer
From the hand that feeds
For the land that bleeds »
Shellshock (ssǝʇsǝᴉɹd ɥƃᴉɥ ǝɥʇ) signs the last featuring of the album and it is with The Color Morale. The instruments are dynamic and from the start you want to jump in all directions. The two songs come to rest there and give a very different atmosphere, we feel the worlds which mix and give a beautiful depth to the title. The instruments are not left out because we are treated to magnificent passages, which captivated me, as well as the clean singing which surprises and gives a beautiful final touch to the whole. Transmission (uns ǝɥʇ) is the longest track on this album. We feel that things are changing, that they are taking their time and that they will affect our feelings. The rhythm is slower and the singing seems to never stop. In Hearts Wake offers us one last journey and it’s incredible, again.
This sixth opus offers us what the group does best. The energy that flows from the songs seems infinite, the instrumental passages are incredible and shake our emotions. A striking and profound album, just the way we like it!
