Shaârghot sont de retour avec un troisième album, Let Me Out, qui fait suite à The Advent of Shadows (2019). Leur univers déjanté est à découvrir, ou redécouvrir depuis le 1er décembre !
L’album débute avec The One Who Brings Chaos. Une introduction qui ouvre avec ce qui ressemble à une émission de télévision, en anglais. Des bruits parasites s’ajoutent petit à petit et créent quelque chose de désordonné et où la voix s’énerve un peu plus. On est totalement plongé dans l’ambiance du groupe et ce premier aperçu va même finir avec quelque chose d’assez sombre et presque horrifique. Let Me Out propose aussi un début assez étrange, on ne sait pas à quelle sauce le groupe va nous manger. On découvre alors des sonorités propres à Shaârghot et on entre directement dans le bain. Les instruments donnent envie de sauter dans tous les sens et apparaît le chant, qui va proposer une belle alternance entre instruments en furie et le calme avec la voix. Un effet que j’aime toujours autant retrouver dans la musique. Le refrain change et il est totalement prenant et entre en tête. Tout est parfaitement mis en place pour qu’on puisse profiter à fond de cette nouvelle aventure musicale ! Red Light District débute avec une sorte d’émission radio, suite à cela le ton est rapidement donné. On est sur quelque chose de plus posé et presque de sérieux. Le morceau va être ponctué de sonorités diverses et l’on comprend vite le pourquoi du comment du nom. On va également découvrir un moment où seul une voix, assez robotique, est présente, ce qui donne une autre dimension à l’ensemble. Un titre intéressant et sensuel.
Life And Choices à un rythme très entraînant et prêt à exploser. J’aime beaucoup l’instrumentalité ici, qui déborde de dynamisme et qui nous propose des choses bien lourdes comme on aime. C’est une véritable profondeur qui se crée et qui donne une belle richesse à l’ensemble. Jump laisse une belle place aux instruments et à des sonorités très diverses et qui s’étirent, jusqu’à rencontrer un chant très accès rap. Une ambiance un peu différente s’en dégage du coup, mais cela reste cohérent et tend même vers un côté plus cyberpunk. On note aussi un refrain simple mais terriblement efficace, qui explose comme il faut. Great Eye débute avec un discours en anglais, traitant de promesses et de jours nouveaux. On pose directement une ambiance intéressante et le bruit de la foule, va se mêler aux instruments. On trouve des moments très électro, différents types de chants et notamment une sorte de chœur qui donne un côté plus solennel, avant de s’entremêler au chant principal. Un morceau vraiment complet qui monte progressivement et qui s’impose.
CutCutCut débute avec un rythme très rapide, qui va se propager tout le long du morceau. Les instruments se calquent dessus et le chant vient faire le lien. Le tout est assez intrigant et semble défiler à grande vitesse devant nos yeux. On se prend au jeu et j’ai été totalement hypnotisé par ce titre, qui rentre rapidement en tête ! Avec Love and Drama for Great Audiance, on prend notre temps. Le groupe pose une ambiance presque horrifique et qui attend d’être développée. Les instruments s’y ajoutent doucement, le chant est grave, traînant et presque intime. Le tout s’accélère quelque peu et se développe surtout. On nous conduit vers un refrain qui cache un chant robotique et qui donne une nouvelle touche à un morceau captivant. Ghost in the Walls est planant et étrange. Il crée vraiment un sentiment de terreur et les notes au piano l’aident grandement. Une petite pause agréable et qui nous plonge, pendant un court instant, dans un univers étonnant.
Chaos Area a de nouveau une introduction très portée horreur. On sent monter la pression doucement et le chant arrive dans un murmure. Le tout ressemble presque à un rituel et l’arrivée des instruments aide pas mal. C’est un titre grandiose, qui coupe à plusieurs reprises pour reprendre l’ambiance du début. Sick ouvre directement sur le chant, qui accapare toute l’attention. Sorte de cri du cœur, on se sent au premier rang, créant un sentiment fort d’intimité. Le refrain est incroyable, notamment avec un chant clair, presque indistinct et le mélange des divers chants. Un morceau diversifié et qui marque dès la première écoute. Are You Ready débute en douceur, avec des sonorités assez montantes, qui viennent vite être complétées par de l’électro. L’ensemble donne un côté assez festif et le chant me fait penser à l’univers punk. On repart sur quelque chose qui tape et le chant est largement amplifié ici, aidé par la présence de chœurs en arrière plan. On laisse de côté la rapidité ici, on prend un schéma simple mais qui marche du tonnerre ! Something in my Mind vient clôturer ce troisième album. L’électro vient ouvrir et on sent que quelque chose de grand pousse derrière. L’arrivée des instruments marque un rythme qui entre vite en tête et le chant, toujours aussi captivant et relativement calme ici. Il va falloir attendre le refrain pour quelque chose de plus dynamique et des instruments qui prennent le dessus. Une très belle façon de quitter l’univers intriguant et grand du groupe, sans compter les dernières secondes qui sont dignes d’un feu d’artifice.
C’est sans aucunes surprises que je sors conquise, une nouvelle fois, de mon écoute. L’univers du groupe français se construit toujours plus et ils nous signent des titres ravageurs et débordants d’énergie !
Tracklist :
The One Who Brings Chaos
Let Me Out
Red Light District
Life And Choices
Jump
Great Eye
CutCutCut
Love and Drama for Great Audiance
Ghost in the Walls
Chaos Area
Sick
Are You Ready
Something in my Mind
