Normandie – Dopamine

Normandie, trio originaire de Stockholm, revient le 9 Février prochain avec leur tout nouvel album Dopamine. Un univers entier se crée tandis que nous nous immergeons un peu plus avec leur single, sorti chaque premier du mois depuis Août 2023. Plus de la moitié de l’album est déjà disponible, mais nous tenions à vous donner notre avis ! Alors, cet album est-il aussi bon que son prédécesseur, Dark and Beautiful Secrets ? ChairYourSound vous dit tout !

L’album s’ouvre avec la chanson « Overdrive » et dès les premières secondes, on reconnaît la patte bien spécifique du groupe et ce qui fait son succès. Pour le coup, on découvre un Normandie qui est similaire à ce qu’ils étaient avant mais qui a tout de même évolué de manière plus que satisfaisante. Ils sont fidèles à eux-mêmes malgré une évolution plus que remarquable. On peut d’ailleurs y découvrir le scream de Philip et inutile de dire qu’il est parfaitement placé et qu’il n’y a rien à redire quant à cette chanson qui ouvre l’album en beauté. Ici on retrouve d’ailleurs une chanson qui est encore inconnue, ce qui n’est pas plus mal : ça maintient le public dès le début, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Ouvrir l’album avec un morceau déjà sorti aurait été trop facile.

La seconde chanson n’est autre que le dernier single sorti pour la promotion de l’album, « Serotonin« . Tout de suite on retrouve l’univers qui a été créé par le groupe pour cet album, où ils expliquaient vouloir parler de cette quête de bonheur constante dans une société où les troubles mentaux se multiplient. C’est d’ailleurs tout le but de cet opus, créer un monde pseudo dystopique où la sérotonine et toutes les autres hormones du bonheur ne sont plus produites naturellement par le cerveau. On possède ici une belle critique de la société dans un clip vidéo qui exprime bien l’atmosphère du clip tandis que les paroles touchent en plein cœur. « Have you ever had the feeling you’re your own worst enemy ? […] My head is at war with my heart, I swear that I’m all out of Hoping so fill me up with Serotonin. » (« As-tu déjà eu le sentiment d’être ton propre pire ennemi ? […] Ma tête est en guerre contre mon cœur, je jure que je n’arrive plus à espérer alors remplis-moi de sérotonine. »)

Le troisième morceau est en fait le second single sorti, « Flowers for the Grave« . Une chanson particulièrement touchante puisqu’encore une fois, malgré son énergie et son refrain entraînant, celle-ci parle d’un sujet relativement important aujourd’hui. La santé mentale étant toujours au centre de cet opus, ici, on parle du fait de ne surtout pas attendre pour vivre des expériences extraordinaires. Parce que plus on attend, plus on perd du temps, et le temps, c’est peut-être la seule chose qui ne s’achète pas aujourd’hui. Il faut vivre à fond, faire ce voyage dont vous rêvez, fonder ce groupe, faire ce saut en parachute, acheter ces places de concert. La vie est trop courte, inutile de se perdre dans cette routine, surtout quand on ignore de quoi est fait demain. Jolie leçon de vie qui reflète totalement la société actuelle et l’endoctrinement des individus.

On enchaîne avec le tout premier single, sorti le premier août dernier : « Blood in the Water« . Une chanson qui évoque le danger des relations qui peuvent devenir toxiques suite à un comportement d’auto-destruction, parfois inconscient. « There’s blood in the water, we’re poisoning paradise. If I’m going under, so are you. » (« Il y a du sang dans l’eau, on empoisonne le paradis. Si je tombe, tu tombes avec moi. ») Ici on évoque réellement ses propres blessures qui ont forcément un impact sur la manière dont nous allons interagir avec les autres, notamment dans une relation amoureuse. Morceau qui nous montre un Normandie bien évolué mais fidèle à lui-même, cette chanson représente bien l’essence de l’album et s’avère être un choix de maître pour parler de tout ce qui concerne la Santé Mentale, sujet encore trop tabou aujourd’hui.

Commence ensuite « Rituals » qui est littéralement aux antipodes de la chanson précédente. En plus d’être une ballade, ce qui la différencie de « Blood in the Water« , c’est aussi une chanson qui parle d’amour au sens propre du terme. À la manière de vouloir offrir l’éternité à toute personne que l’on aime. Ça rappelle même le thème des âmes-sœurs qui se promettent de rester ensemble dans l’au-delà. « Some say till death do us part, I swear I’ll follow you into the dark. » (« Certains disent jusqu’à ce que la mort nous sépare, je jure que je te suivrai dans le noir. ») On peut d’ailleurs clairement sous-entendre qu’ici, on parle d’oxytocine, principalement à cause des effets positifs que celle-ci a sur un individu et du thème de l’album.

Toujours sur le thème de l’amour, « Butterflies » commence. Un peu différente du Normandie d’origine, plus dans le style de « Flowers for the Grave« , « Butterflies » est notamment une référence à la sensation de papillons dans le ventre quand nous allons voir une personne à qui nous tenons, de manière généralement, romantique. Et ici, c’est clairement le cas précis de quelqu’un qui n’écoute pas les signaux d’alerte et qui court droit devant malgré les dangers. On sait qu’ils sont là, et pourtant, c’est presque impossible de les écouter. Cette chanson est une référence à l’éternel combat entre la tête et le cœur dans ce genre de situation. « I can’t keep killing butterflies, cross my heart but our love won’t die. » (« Je ne peux pas continuer à tuer des papillons, je jure que notre amour ne mourra pas. »)

Pour la septième chanson, nous avons une seconde inédite ! « Colorblind », une chanson excessivement entraînante dès le début qui sonne énormément comme l’album précédent. Du Normandie brut, un mélange parfait entre ce qu’ils faisaient avant et ce qu’ils font maintenant : une évolution logique et parfaite quant à ce morceau encore inconnu mais qui sera, je n’ai aucun doute dessus, parmi les plus populaires de l’album sans doute.

La prochaine chanson est un des premiers morceaux révélés, qui en plus, même après une écoute complète de l’album, reste de loin ma préférée. « Hourglass », en featuring avec Dani Winter-Bates, du groupe Bury Tomorrow. Ici, on parle de cette sensation d’être enchaîné à l’illusion d’une relation, une fois que l’on sait que celle-ci est finie mais malgré tout, on continue à s’y accrocher. Cette chanson exprime d’ailleurs le fait que pour se sortir du cercle vicieux, il faut réussir à accepter le fait que cette relation est amenée à « mourir » pour pouvoir mieux évoluer et rebondir. D’ailleurs, petite surprise pour les fans français, puisque dans le second couplet nous avons une phrase en français qui n’est autre que « comme des fleurs nous fanons » et si vous restez connecté vous aurez plus d’explications dessus dans l’interview avec le groupe à venir !

Sans grande surprise, dans la chanson « Sorry » nous retrouvons le thème des relations plus ou moins toxiques. Ici, ça parle de l’éternel va-et-vient, de cette manière difficile qu’il est de tirer un trait sur une relation et d’avoir cette « closure » bien spécifique qui aide à aller de l’avant. « You’ve got a way to say that you’re sorry, cutting me deep then tell me you love me. Make up your mind if you wanna let me go. » (« Tu as une certaine manière de dire que tu es désolé, me blessant pour finalement me dire que tu m’aimes. Décides-toi si tu veux me laisser partir. ») On sent que les relations toxiques sont vraiment au centre de cet album, au même rythme que la santé mentale. D’ailleurs, grande surprise, c’est la dernière des chansons que nous connaissions puisque les deux dernières sont inédites !

« All In My Head », une autre de mes préférées et honnêtement, ce n’est pas très compliqué de comprendre pourquoi. Encore une chanson qui aurait sa place sur un ancien album de Normandie, avec un aspect excessivement dynamique et une rythmique qui rentre facilement en tête. Honnêtement, je n’avais qu’une seule hâte, que l’album soit enfin disponible sur les diverses plateformes pour pouvoir appuyer sur le bouton play encore et encore.

Finalement, la dernière chanson de l’album débute, « Glue« . Un Normandie plus moderne avec une chanson qui s’avère plus légère qui aurait d’ailleurs très facilement pu être un single en vue de son aspect énergique. C’est pourtant pas ma préférée, peut-être parce qu’à mon humble avis, ils ont pris quelques libertés avec cette chanson ce qui lui offre un aspect un peu plus pop. Cependant, après un album qui traite énormément de sujets lourds tels que l’aspect mental et les relations toxiques, ça reste quelque chose d’extrêmement agréable à écouter. Un Normandie un peu différent, mais où l’on retrouve aussi la patte bien spéciale du groupe. (Spoiler alert, c’est la préférée de Philip, mais ça, vous en saurez plus plus tard héhé)

De manière générale, l’album Dopamine est donc un succès ! Il s’inscrit parfaitement dans l’univers musical du groupe et je suis plus qu’excité à l’idée de savoir qu’ils vont bientôt repartir en tournée pour pouvoir jouer cette vraie beauté en espérant, évidemment, avoir l’opportunité d’entendre un peu des anciennes chansons aussi ! Sur ce, que cette écoute vous soit tout aussi agréable qu’elle l’a été pour moi et que Normandie rock l’Europe sur leur nouvelle tournée !

Tracklist :

01. Overdrive

02. Serotonin

03. Flowers for the Grave

04. Blood in the Water

05. Ritual

06. Butterflies

07. Colorblind

08. Hourglass (feat. Dani Winter-Bates)

09. Sorry

10. All in my Head

11. Glue

 

Masha
Masha
Ma mère m'a dit que je pouvais être c'que je voulais quand je serais grande. J'ai décidé d'être une emo kid.

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