Le groupe de rock américain Nada Surf s’est produit le 11 mars 2020 pour présenter leur dernier album “Never not Together” sorti le 7 février dernier. C’est dans un contexte très particulier que s’est déroulé le show.
Depuis quelques semaine la France connaît une crise sanitaire sans précédent qui n’épargne personne dont le monde de la culture qui voit de plus en plus de manifestations s’annuler.
Le concert affiche complet, afin de maintenir le spectacle, Nada Surf ainsi que la production décide de proposer 2 concerts identiques à la suite (19h et 21h15). Je ne vous apprends rien en vous disant que les fans étaient plus qu’heureux de voir le groupe se produire et de ne pas voir un énième concert annulé.
Il est 17h30, il y à déjà un monde fou devant la salle. Les fans ont répondus présents et n’ont pas succombé à la peur du COVID-19. L’ouverture des portes s’effectuent a 18h, nous serons donc pas plus de 1000 dans cette sublime salle. Les premiers rangs sont vite pris d’assaut et les balcons sont restés fermés.
Il est 18h40 lorsque Matthew Caws, chanteur et guitariste du groupe vient nous dire quelques mots dans un français quasi parfait a propos du “marchandise”, qui sera fermé a 19h, pour des raisons de sécurité et d’évacuation de la salle pour laisser entrer le public du deuxième concert et ainsi nous annoncer que la première partie (John Vanderslice) ne jouera pas ce soir.
19h tapante, le groupe foule les planches de La Cigale, Matthew remercie les fans de leur présence et d’être venus si tôt. Daniel, le charismatique bassiste avec ses dreadlocks renchérit d’un “merci beaucoup” dans un français parfait. Ils entament le set avec le single “So much love » issu de leur dernier album “Never not together”. Le public est déjà chaud bouillant et reprend en choeur le refrain.
Le concert se poursuit en alternant des titres tantôt balade comme “Inside of Love” tiré de l’album “Let go”, tantôt rock comme “Hyperspace” issu de l’album “The Proximity Effect”.
Les titres s’enchaînent à la perfection, une ambiance légère se dégage de la salle, le public est en osmose avec le groupe. On a l’impression que le temps s’est arrêté l’espace d’une heure et demie de show et ça fait du bien !
Evidemment, le nouvel opus est mis à l’honneur avec pas moins de 5 titres joués. Mais aussi les titres plus anciens raisonneront, comme le single “See these bones” tiré de l’album “Lucky” ou bien le titre “Blonde on Blonde”. Pour finir Matthew et ses acolytes terminent par le titre “Something I should do”.
Mais ou sont passés les titres phares du groupe ? Le public en redemande encore.
Quelques secondes passent, le groupe revient le sourire au lèvres en remerciant encore une fois le public d’être venus aussi nombreux (toujours dans un français parfait).
Ils en profitent même pour faire jouer John Vanderslice, leur première partie pour ensuite enchaîné sur leur 2 titres phares à savoir le célèbre “Always love” et “Popular” qui les as rendus célèbre à la fin des années 90. Et c’est “Blankest year” qui raisonne pour finir ce set en beauté avec le percutant refrain « Fuck it, I’m gonna have a party» (« Rien à foutre, je vais faire la fête ». On dirait que ce message est adressé directement au Coronavirus ?
Une belle soirée comme on les aime : bienveillante, planante, touchante, émouvante, énergique, joyeuse et festive.
Je remercie La Cigale pour l’accueil et Alias production pour l’accréditation.