Interview – The Faim w/ Stephen (basse/claviers)

Juste avant la sortie de l’album « State Of Mind », Victor et Anaïs sont allés rencontrer Stephen, bassiste et claviériste de The Faim pour une interview. Juste avant leur concert parisien de Lundi 25 Novembre à la Cigale nous vous la proposons:

Victor: Peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent peut-être pas ?

Oui, je suis Stephen. Je joue de la basse et du clavier dans le groupe The Faim.

Anaïs:Comment était cette première tournée en tête d’affiche ?

C’était super ! C’était un show fabuleux, notre premier concert en tête d’affiche en France, ce qui est incroyable et de voir la réaction de la foule face à tout ce que nous jouions et même juste voir une foule, là, c’était fou ! Il y avait du monde, nous avions déjà joué ici une fois auparavant et l’accueil est toujours super, les gens vraiment sympa donc, oui, c’était génial.

Victor: Quand avez-vous commencé à travailler sur l’album « State of Mind » ?

C’est une bonne question ! Et bien, la première chanson, celle qui démarre l’écriture de l’album, remonte en aout 2016, ce qui date un peu, mais plus de la moitié de l’album a été écrit durant les derniers mois. Il y a eu un gros revirement autour de certaines chansons, car nous savions exactement ce que nous voulions en faire, et nous l’avons fait. Puis d’autres chansons ont été longuement travaillé comme Infamous que nous avons commencés à écrire en aout 2016. Il y a eu Summer Is a Curse en septembre 2017, Amelie et Beautiful Drama ont été écrite en 2018, et puis le reste des chansons comme Buying Time, Tongue Tied, Human et State Of Mind durant ces derniers mois de 2019. Donc oui,  c’est pleins de petits morceaux de nous, de nous découvrir nous même, d’apprendre énormément et d’implanter ça dans cet album.

Anais: Qu-est-ce que vous voulez véhiculer, du point de vue des paroles, avec ce premier album ?

C’est définitivement… C’est une très bonne question, il faudrait demander à Josh ce qu’il veut faire passer avec les paroles. Dans l’ensemble, nous voulons coller à la réalité. Chaque chanson, même les anciennes, peut être connectée à quelque chose. Du moment que vous commencez à être honnête envers vous-même, vous trouvez comment vous rapprochez des autres, avec des chansons qui traitent d’expériences personnelles ou de choses qui se passent dans le monde ou la vie, en général. Je pense que ce qu’on a voulu regrouper dans cet album, c’est un état d’esprit sous différent aspect, évoluant à travers cet album, comme il y a différents états d’esprit établit chez une personne. Beaucoup de choses, dans ce groupe, ont évoluées. D’un lieu à un autre, tout change tellement ! Savoir ce qu’on doit faire en musique, en tant que groupe ou tout simplement au sein de ce monde, c’est la grande question du siècle ! Je pense que le fait de le savoir joue sur l’état d’esprit et sur comment vous percevez tout cela, ça vous change, dans le bon sens. C’est un voyage en nous même, voilà ce que l’album représente.

Victor: Tu as dit précédemment que les paroles venaient de Josh, est-ce que vous travaillez séparément ou ensemble ?

Ensemble. Toujours ensemble. On est une seule et grande équipe, Josh est juste vraiment très bon avec les paroles. On aimerais tous être capable de le faire, mais Josh le fait bien mieux.  C’est toujours un travail d’ équipe, en tout cas, peut importe ce que l’on fait. On adore être tous les quatre dans une pièce et expérimenter, créer et se pousser les uns, les autres à trouver quelque chose qui sort des sentiers battus.

Anaïs: Est-ce que vos concerts, l’année dernière, ont influencé certaines de ces chansons ? Si oui, dans quelle mesure ?

Oui, bien sûr ! Environ 70% de cet album a été hautement influencé par nos derniers concerts. Nous avons commencé à enregistrer des chansons pour un EP, que nous jouions à Perth, notre ville natale, mais nous ne les avions jamais présentées ailleurs. Depuis la fin du tour, vers mi-décembre, nous avons joué 337 shows en dix-huit mois. Vous apprenez plein de choses quand vous êtes sur les routes : vous remarquez ce que les gens aiment, ce à quoi ils réagissent le plus, mais aussi ce que vous voulez et ce que vous aimez jouer. C’est ce qui nous faisait sortir du lit tous les matins et voir toujours plus loin. C’est ce qu’est cet album, une représentation de notre parcours, ce pour quoi nous nous passionnons et comment on a mélangé tout ça dans dix chansons.

VictorPendant la création de cet album, quels groupes ou albums avez-vous le plus écouter ?

Récemment, je dirais que Nothing But Thieves a été un groupe que j’ai beaucoup écouté, sinon, rien de plus que ce que j’ai l’habitude d’écouter et que j’adore. Les deux albums sont vraiment différents et j’admire ça. Vous pouvez écouter n’importe quelle chanson de ces deux albums, elles racontent des histoires différentes. Je pense que raconter une histoire dans une chanson est important, car je considère que la musique est un voyage, donc qu’une chanson devrait être un voyage aussi. Si vous êtes au même endroit au début et à la fin de la chanson, c’est que vous n’êtes pas entré dedans. C’est ce qu’ils font et ça à une grande influence sur moi, non pas que les chansons sonnent forcément de cette façon, mais rien que le fait de voir ce qu’ils font, leur façon d’utiliser les riffs, les mélodies, les paroles ! D’autant que la voix est là et est incroyable.

Victor :  Je les ai vus l’an derniers et j’étais genre « Wow ».

Je suis trop jaloux, j’aimerais beaucoup les voir en live.

Victor : Je suis pressé de les revoir en tout cas.

Anaïs: Quelles réactions avez-vous eu de la part des fans ou des médias concernant ces nouvelles chansons ?

Ça a été bon ! On a dévoilé des titres en avant-première hier soir, comme Tongue Tied, à la radio britannique, BBC Radio 1 et c’était dingue. C’est une grosse chaine radio et les réponses ont été super. Beautiful Drama est sortie aujourd’hui, on la joue en live depuis un moment maintenant et chaque retour a été bon, que ce soit en live ou en version studio. C’est très positif, c’est vraiment incroyable, car ça nous rend nerveux quand on fait quelque chose de différent, cet album est vraiment particulier. On peut s’asseoir des heures et discuter du fait qu’on voulait faire quelque chose de différent, que nous voulions progresser, proposer des choses auxquelles on ne s’attend pas. Certains aimeront, d’autres pas et c’est une source de stress, jusqu’à la sortie, même si on est excité d’un autre côté. Tout ce que l’on a produit a été bien accueilli, jusqu’ici.

Victor: Où préférez-vous vous produire, dans des petites salles ou dans des festivals ?

Les deux ont quelque chose de spécial : les petites salles sont plus intimes et cette intimité à quelque chose d’amusante, on est plus détendu parce qu’on sait qu’on va passer un bon moment quand on fait de petits concerts, alors qu’on se met une grosse pression lors de gros festival. C’est pourtant incroyable et j’aime les festivals et la foule. J’aime voir une énorme foule. C’est deux choses vraiment différentes, durant un festival, si tu te relaxes sur scène, que tu le laisse porter, c’est un sentiment incroyable. Se tenir là, regarder cette foule vraiment impressionnante qui se joint à nous, pendant que nous jouons, c’est dingue, c’est la meilleure partie. Les petits concerts sont moins stressant, il s’agit plus de se connecter avec les gens qui sont juste devant toi, ils voient la sueur qui coule de ton front, ils te suivent vraiment, c’est cette connexion qui rend ces concerts vraiment spéciaux, amusant. On aime se balader sur scène, faire n’importe quoi. On offre une part de nous sur scène et les gens nous répondent. Ils créent un environnement sympa qu’il n’y a pas forcément dans un gros concert et je pense que c’est ce qui rend les petits concerts géniaux.

Victor: Quelles différences y a-t-il entre créer un EP et un album, pour toi en tant que personne, puis en tant que groupe ?

En tant que personne,  je pense que faire un album est beaucoup plus stressant ! L’album est un cheminement plus long que l’ EP. Avec l’EP, c’était plus « On est là, on a avancé et on vous présente quelques chansons » alors que l’album est plus « Tu dois savoir qui tu es, tu écris un album, tu dois definitivement être dedant, tu dois être derrière ça, à 100%.». Personnellement, ça m’a mit une sacré pression, parce que tu ne sais rien de toi, quand tu es jeune, donc ça concerne d’avantage le groupe.

En tant que groupe, on se cherche toujours. Tu découvres ce que tes camarades veulent, ce dont l’équipe autour de toi à besoin et tu essaies de savoir où tu te positionnes dans le monde de la musique. C’était probablement la partie la plus difficile à découvrir, ne pas savoir ce qui va se passer, mais le faire quand même. Être dedans sans savoir où sa mène, justement parce que tu veux essayer quelques choses de différent. C’est vraiment rassurant de faire ce que tu connais déjà, en sachant que ça marche, c’est plus dur de se lancer dans l’inconnu, sans savoir ce que ça donnera par la suite.

Cela dit, tu peux en ressortir avec quelque chose que les gens n’ont pas encore entendu et ça les intrigue. C’est justement ce qu’on a essayé de faire avec cet album et le résultat est tellement gratifiant. Maintenant qu’on a accompli cette tâche, qu’on a dix chansons qui sont vraies pour nous, que notre créativité a été complètement investit dedans, c’est un sentiment incroyable et ça sortira dans quelques jours

Anaïs: Votre chanson « Summer is A Curse » figure dans le top des radios Françaises, qu’est-ce que ça vous fait ?

C’est dingue ! C’est vraiment dur de croire que nos chansons… qu’elles sont diffusées à l’autre bout du monde. On est quatre gars qui viennent d’Australie et nos chansons sont dans les charts et en France ! C’est hallucinant ! [ V: C’est actuellement l’une des chansons les plus entendues à la radio] Incroyable ! C’est tellement dingue, c’est tellement appréciable de voir que, pas seulement notre équipe, mais tous les gens derrière ont rendu ça possible. Que les gens croient en nous, ici, en France, qu’ils nous accordent leur confiance et soutiennent ce que l’on fait.

C’est même irréaliste que des gens comme vous, les gars, donniez de votre temps pour venir nous parler. Nous ne serions pas ici sans cela et nous sommes chanceux d’être là et d’avoir l’opportunité de parler de notre musique, pour que vous le rapportiez au public, ici en France. Je pense qu’on devrait être reconnaissant, nous ne prenons jamais rien pour acquis, nous savons combien c’est dur de faire fonctionner une chanson auprès des gens, surtout à la radio. D’autant que ça ne concerne pas que nous, mais toute notre équipe : venir ici, mettre du coeur à l’ouvrage, en retirer des bénéfices, autant que possible. À la fin de la journée, nous voulons vraiment que les gens entendent parler de nous et apprécie ce que nous avons sortis car c’est le but de la musique : apprécier. On espère que les gens retireront quelque chose de ce que l’on fait et que ça aura un effet positif sur leur vie.

Victor: Je ne sais pas si tu es au courant, mais Summer Is a Curse est passe aussi à la télé !

Oh oui, dans la pub commercial Jeep. C’est fou, ça nous est tombé dessus l’année dernière et elle a commencée à être diffusée cette année en nous donnant une grosse visibilité, mais oui, c’est dingue ! Je veux dire, la TV, quelle idée ! Notre chanson à la télé, encore une fois, c’est hallucinant d’être inclu dans une pub pour Jeep. Ça nous a apporté de la visibilité et une certaine reconnaissance par rapport à Summer is a Curse dans différents pays et c’est juste énorme. Pour des gars de 22 ans, parler de ce que ça fait d’avoir une chanson qui passe à la télé, à la radio, c’est assez difficile à assimiler , mais oui, c’est vraiment cool.

Anaïs: Avec qui aimeriez vous vraiment tourner ? Que ce soit en tête d’affiche ou en tant que première partie.

Je pense que tu connais déjà la réponse mais Nothing But Thieves, ça serait la cerise sur le gâteau, ça serait vraiment génial, tu veux absolument tourner avec des groupes des quels tu peux regarder le set tous les soirs et clairement Nothing But Thieves serait ce groupe avec qui on rêverait de tourner.

Victor: Et à l’inverse, quels groupes voudriez-vous prendre avec vous en tournée ?

Deux groupes Hot Milk & Normandie qui seront avec nous en tournée à la fin de l’année. Ce sont de bons groupes, nous avons la chance de bien les connaitre et nous savons que leur musique est incroyable, donc on va avoir de bons moments ensemble.

Anaïs: Quels sont vos projets suite à la sortie de State of Mind ?

On va être beaucoup en tournée, comme pas mal de groupes. On retourne aux Etats-unis juste après pour supporter Chase Atlantic, un autre groupe australien, ça va être génial et puis on sera de retour au Royaume Uni et en Europe en novembre-décembre, pour notre dernier tour de l’année. Oui, en fait, on ne s’arrête pas de tourner, mais ça sera super. On a pas mal de dates dans des pays pas encore visités  plus deux en France, ce qui est juste incroyable. Et oui, juste passer de bons moments, un peu partout.

Victor: Pour finir, qu’est-ce que vous aimeriez offrir aux fans et aux nouveaux venus lors des prochains concerts, prochains tours ?

On voudrait avant tout leur donner une expérience. On veut être capable de faire un show qui vous fasse oublier tout le reste, tout ce qui ne va pas dans la vie. Si vous avez eu une mauvaise journée, si le café du matin n’était pas le meilleur, peu importe ce qui s’est passé, vous n’avez pas à vous en soucier avec nous. On fera de la musique et on sera là pour faire le show. On jouera dans ce sens, on fera de notre mieux, à tous les concerts, pour que les gens puissent prendre la meilleure part et voient quelque chose de différent à chaque fois. On changera les titres à chaque fois pour rendre le tout unique et pas rébarbatif, c’est vraiment quelque chose qu’on veut essayer de faire, car une performance devrait être une expérience unique, chaque nuit.

Merci à Stephen pour sa disponibilité et son accueil et merci à Roger et Réplica Promotion pour cette interview.

Et un énorme merci à Lilly et Gaëlle pour la traduction!

Latest articles

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici