Interview – Julien Boucq et David Spatola – Trank

Anaïs et Victor ont pu s’entretenir avec Julien Boucq et David Spatola du groupe Trank pour parler de la sortie de leur premier album « The Ropes » !

Anaïs: Bonjour à vous deux, est ce que vous pourriez commencer par vous présenter?

Julien: Alors Julien guitariste de Trank

David: Et David, bassite.

Victor: Est ce que vous pouvez aussi présenter également le projet qu’est Trank?

David: Le projet Trank est un vaste projet, un projet qui date de 2016, et l’album 2017. L’album est un travail de deux ans.

Julien: C’est un album qui a pris son temps. Qui a pris son temps pour pouvoir arriver, mais qui est bien, en tout cas en lien avec nous, parce qu’on est plutôt du genre à peaufiner les choses. On est très perfectionnistes. Après, que ça soit juste entre l’album et entre chacun d’entre nous. De toute façon c’est essayer en tout cas de ressortir le meilleur de ce qu’on puisse apporter.

Victor: De ce que chaque musicien peut sortir.

Julien: C’est vrai qu’on vient d’horizons un peu, d’univers musicaux différents, assez différents. Et donc, l’idée, c’est d’arriver à pouvoir ressortir chacun des éléments de ce qui se passe naturellement.

David: On n’a pas trop besoin de forcer quelqu’un qui est de la new-wave à aller dans le métal, il y en a un autre qui s’en occupe. Voilà, c’est ça. C’est assez logique. Chez nous, c’est naturel.

Victor: Quel retour vous aviez eu sur les premiers singles que vous aviez sorti en auto-production?

Julien: Ça, c’était sur les trois premiers titres. On avait déjà sorti « Undress To Kill » et « Troubled Times ». Et donc sur scène sur ces trois premiers là les retours étaient vraiment sympa parce qu’en plus, ce qu’on a fait, c’est qu’on avait sorti ça. Donc c’était vraiment un triptyque.

David: C’était vraiment fait comme une carte de visite. En fait, on était déjà l’idée de partir sur un album et on se dit tiens, comment on peut se présenter vers un label, vers des bookers? Et ben on va faire trois chansons. On va faire trois clips.

Anaïs: C’est un panel de compétences.

David: C’est un début. C’était un choix assez éclectique. Il y a un peu de bourrin, mais pas trop. Un truc un peu plus dansant. On essaie d’avoir sur ce panel là. C’est plutôt réussi. Pour pouvoir accéder à des choses très intéressantes.

Julien: C’est ce qu’on avait cherché à faire aussi. C’était qu’on a. On a ces titres qui sont là. On travaillait déjà sur l’album, en tout cas pour lancer tout ça. L’album complet ça prend son temps mais si on commençait à sortir des singles pour déjà commencer à parler, mais on a aussi voulu les cliper assez rapidement parce que maintenant, la musique, c’est une chose qu’il faut voir aussi. C’est pour ça qu’on a lancé ces trois clips là, pour lancer le projet.

Anaïs: On a vu que vous avez joué avec Deep Purple, Anthrax ou encore Papa Roach. Pouvez vous nous parler de cette expérience car pour un début c’est déjà énorme?

David: Dans ce groupe là oui c’est énorme! On était tous musiciens avant et on a tous fait des trucs assez intéressants aussi. Mais là, avec Trank de pouvoir atteindre cette espèce de sommet où les gens croyaient que c’était une blague. Par exemple pour Deep Purple on nous disait « non! c’est une blague ».

Julien: Il fallait qu’on soit devant le fait pour se rendre compte réaliser, devant le public.

David: Oui, il fallait être sur la scène même si avant on avait déjà bien peur! Et tu en as retenu quoi toi Julien?

Julien: J’en ai retenu une grosse claque!

David: Maintenant, ça fait grandir, ça fait grandir musicalement.

Julien: C’était la première fois que vous pouvez accéder à ces scènes là, là c’était même plus une scène c’était une arena. Et le truc, c’est que déjà, quand on avait fait les soundchecks, il n’y avait personne et on voyait un immense espace et ça déjà ça surprend. Quand on a les premiers coups de grosses caisses au débu on se dit ouais ça va et puis quand le son est allumé tu as ça qui résonne dans toute la salle. OK, dans quelques heures il va y avoir quelques personnes. Et quand on monte sur scène directement et qui a fait 15000 personnes en face. D’habitude, on regarde juste devant nous et là il a fallait regarder beaucoup plus loin, en haut, sur les côtés.

David: C’est pas tant ça qui fait le plus peur. Je pense que c’est plus de d’avoir un public acquis. La trouille, le trouillomètre tu l’as sur chaque concert, devant 50 personnes, 20 personnes et là, en l’occurrence, 17000 personnes. Mais notre soucis c’était est-ce qu’on va plaire au public?

Victor: En plus les publics et les styles sont assez différents. Deep Purple et Papa Roach ça ne se ressemble pas!

David: Ce n’est pas le même public, même Anthrax, le public qui était le plus flippant pour nous. Parce que là, c’est plus thrash. On était à Moscou qui a une culture musicale thrash, mais qui sont bien furieux aussi.

Victor: Une culture aussi. J’en ai parlé avec d’autres groupes. C’est une culture où quand ils accueillent les groupes ils les accueillent à bras ouverts et chaudement.

Anaïs: Dans tous les cas il fallait s’insérer dans une relation déjà existante entre les groupes et leurs publics?

David: Oui, c’est toujours pareil. C’était le public qui s’était conquérir le public puisqu’on n’était pas là pour conquérir Anthrax. On était là pour chauffer la salle. Quand le management d’Anthrax nous a dit, on les a pris parce que ce n’est pas du métal, ça peut plaire à un public métal, on était contents d’entendre ça et on a eu le public à notre cause. Les cinq premières minutes, ça revient toujours comme ça: « C’est qui? » « Qu’est ce qu’ils font là? » « C’est la musique de Mickey ». Et après je pense que ces gens là ont compris ce qu’on voulait faire passer dans l’éclectisme de nos chansons, des un peu percutantes, des choses un peu plus relaxes, réfléchies. C’est ce qui est dans notre album. C’est justement toute cette diversité. C’est vrai qu’on le dit jamais, mais en fait, on est fier de ce qu’on a fait avec cet album. On a mis tout ce qu’on avait jamais, encore plein d’autres qui arriveront plus tard.

Victor: Mais quand on travaille pendant longtemps sur quelque chose de si, on en est fier, c’est encore mieux.

Julien: Ca tient vraiment à cœur et ce qu’il faut, c’est vraiment tout réussir. Si on se dit « Là, on a bien réussi l’enregistrement. Mais après, est ce le mix ça va aller, est-ce que c’est l’idée qu’on avait du mix? » En fait, c’est pour ça qu’on a vraiment travaillé avec des personnes dans lesquelles on avait confiance.

David: On a su s’entourer aussi! On s’est bien entouré, on n’a pas été trop idiot. On s’est bien entouré avec des gens qui apprécient ce qu’on fait, donc tout s’est fait bien en fin de compte.

Victor: Comment s’est passée toute l’écriture, l’enregistrement et aussi comment vous expliquez ce mélange entre des styles assez différents qui vont du métal à des choses comme la cold wave?

David: C’est l’essence de chacun de nous en fait. Julien amène les chansons, on écrit en général tous les deux chansons, mais pas les mêmes chansons. Il écrit des chansons, j’écris des chansons. Michel va en écrire aussi quelques unes. On prend celles de Julien, on va travailler dessus. Pareil pour les miennes. Les nôtres, c’est celle de tout le monde. Mais les idées viennent souvent de nous. Après c’est distillé, il y a un travail qui est fait dessus souvent par Michel et Yoann, qui reprennent le délire et qu’ils recondencent pour faire quelque chose de correct.

Julien: Michel va voir un petit peu le côté structure parce que par rapport à sa voix il regarde où est-ce qu’il sent qu’il pourrait monter ou descendre. Nous on arrive avec les premières briques qui composent une colonne vertébrale. Et après, il y a des changements qui se cumulent. Il y en a Yoann qui va prendre le recul aussi. Et puis va arriver comme l’artillerie finalement, après, avec sa batterie et puis en disant « OK, ça va envoyer! » ou « est-ce qu’on envoie pas un peu trop? » ou « Là c’est trop long. »

David: Ca se fait naturellement.

Anaïs: C’est hyper fluide quand vous en parlez!

David: C’est pas toi, tu fais ça, toi, tu fais ça, tu fais ça. Demain c’est peut être Julien qui va dire: « Non, là, on est plutôt comme ça. » On n’a pas cette structure juridique d’un groupe basique. Absolument pas.

Victor: C’est vraiment ça, la diversité aussi. C’est dire à chacun vient avec un petit bout. On mélange pour que ça fasse quelque chose de cohérent.

David: Mais là, ça va un peu plus loin que ça. Une fois qu’il y a une colonne vertébrale c’est vachement plus réfléchi. Et cette colonne peut partir. Ça n’est jamais arrivé. Ou celles qui sont mises de côté sont pour plus tard. Il n’y a pas de déchets, en fait, des trucs qui serviront pour plus tard ou des mix de plusieurs chansons. Mais c’est quand même assez difficile à expliquer parce que ça se fait naturellement. Un matin j’ai un riff, une nuit Julien a un riff, bon le balance à tout le monde. Et puis Michel va mettre son truc. Ils vont coordonner tout ça. Puis après, une fois que tout est fait, qu’on a quelque chose de correct, on va en studio, on le travaille. Puis quand on sent quelque chose qui en sort Michel va commencer à mettre les paroles, à mettre toutes les séquences derrière, à écrire les paroles, à écrire un texte. C’est vrai que ça semble idiot parce que ça se fait tellement naturellement. En général c’est lui il fait ça, lui il fait ça et là non en fait. Nous, on fait marcher notre cervelle pour des mélodies. Après Michel est musicien aussi, il est claviériste. Il écrit beaucoup de choses. Mais après c’est différent l’écriture avec des cordes. Ecrire un riff avec une guitare, c’est plus facile qu’avec un piano.

Anaïs: C’est très beau! Parce que là, on vous pose la question, donc vous vous penchez dessus, mais on a l’impression que c’est tellement fluide que si on vous pointe pas la chose, vous vous posez même pas la question de comment ça se passe.

David: Jusqu’à présent, c’est naturel et ça marche comme ça.

Anaïs: C’est ce qui fait la force du groupe aussi.

Julien: C’est ça qui est hyper important, c’est ça qui permet, après de durer aussi.

David: Et on se connait depuis cinq ans, c’est tout. On était pas amis d’enfance ou autre.

Julien: Je me souviens du premier concert qu’on avait fait ça faisait deux mois que tu était arrivé, même pas.

David: A peine un mois et demi! Et direct un concert!

Anaïs: Quels sont les thèmes que vous avez voulu vraiment aborder? Est ce que vous aviez déjà une idée précise?

David: Non, il n’y a pas de ligne directrice sur le texte. C’est 100% Michel les textes! On ne met pas le nez dedans, on n’a pas besoin.

Julien: Il a vraiment une belle plume! Il est vraiment, dans quelque chose de profond. Michel, il parle beaucoup, mais il réfléchit beaucoup et il y a des choses qu’il a besoin d’exprimer. Et souvent, ça va être la musique, le moteur. En disant voilà, il a des choses en lui, il a besoin de les faire ressortir. C’est se poser des questions sur la société actuelle. C’est se dire là il y a une histoire! Il a entendu parler de telle ou telle histoire.

David: Ça dépend du jour. Il peut nous dire demain, je vais écrire le texte. Et le lendemain il a pas écrit le texte parce que en fait non parce que pour lui c’était pas le jour. En fait, Michel travaille avec un petit carnet, tout simple où à longueur d’année il écrit des mots, des phrases qu’il est le seul à pouvoir relire. C’est tout en anglais directement, Michel est bilingue donc c’est naturel pour lui. Et quand il a besoin de faire un texte pour une chanson, qu’il soit dans un train, dans un avion, chez lui peu importe, il relie ses mots, ses phrases. Et puis il y en a une qui lui parle. Puis de ce mot là, de cette phrase là il va construire la suite. Il a vraiment plein d’idées puis il feuillette et c’est celle là qui va sortir et il va tourner autour.

Anaïs: C’est vraiment intéressant comme manière de faire. En fait il se crée une banque de données et il pioche dedans pour alimenter ce qu’il a envie de raconter.

David: C’est exactement ça! Il écrit les textes puis après il arrive en répet, il balance! Et à chaque fois c’est jackpot! Mais ses textes ont toujours énormément de sens et même plusieurs sens différents. Qui va parler à chacun selon son état d’esprit, son humeur, son ressenti, son mal être ou son bien-être. Et ça peut partir des tous les sens ses paroles. Le sens appartient à chacun, c’est pas visé à une personne. Ca peut appartenir à tout le monde.

Anaïs: C’est pour ça que les gens qui écoutent ils s’approprient le texte sans que ça soit vraiment pour quelqu’un en particulier.

David: Exactement! Tu en fais ce que tu en veux, ce qui te convient. Il peut vous convenir à vous deux même si vous êtes dans deux moods différents. C’est particulier.

Julien: Mais qui fait qu’après sur scène comme si les textes lui sont sortis du coeur. Quand il les exprime après sur scène c’est différent.

David: Ca sera pas la même gestuelle, pas la même diction. Ce ne sera pas la même chose dans ses yeux. Et du coup, ça, ça se répercute sur nous. On sera pas dans le même mood en fonction de la façon dont il va engager en tant que frontman. C’est pourquoi ne fait pas des concerts toujours différents.

Victor: Et ça c’est assez bien pour les gens qui viennent les voir!

David: Mais même pour nous!

Anaïs: En plus, vous vous laissez pas parce que c’est jamais la même chanson tous les soirs, même si le texte reste le même.

David: Exactement! Et il y a énormément de communication. C’est une chose à laquelle on tient cette communion avec le public. J’allais dire clients! Déformation professionnelle, je suis dans la vente.

Victor: On va parler du visuel de l’album. D’où est venue cette idée d’utiliser majoritairement le chibari comme visuel?

Julien: Alors ça, ça vient de notre directeur créatif, qui est un homme avec des idées de folie. Mais si ce n’était que des idées, c’est une chose. Mais il a des idées et nous présente le concept. Il nous montre tout ce qu’il est rendering, c’est à dire visuel 3D, des images, des photos, il en parle. C’est complètement clair dans sa tête, c’est lui qui va réaliser. C’est lui qui va donc voir, que ce soit les comédiens, que ce soit les emplacements au autre, c’est lui qui va shooter, qui va monter. En plus, ça va faire des rendus dans des temps records. Je ne sais toujours pas comment c’est possible! C’est qu’il a eu cette idée là où en fait..

David: Excuse moi, je te coupe! C’est toujours discuté avec Michel. Par rapport à sa profondeur de parole.

Julien: Il a son idée en tête. Il va voir avec le texte. Et puis, il y avait dans cette idée de ropes, les cordes. Il disait: « Ça me fait penser, je connais une personne dans le domaine du chibari ». Le chibari qui est le bondage japonais. La pratique en français se dit je pratique Les Cordes. Donc, c’est pour ça qu’il nous a présenté ce truc là. Donc nous, c’était assez nouveau quand même. Parce que ce n’est pas quelque chose de vraiment courant, qu’on connaissait de nom.

David: Mais dont on avait jamais vu de visu ni de photos.

Julien: Et après, quand on se renseigne un peu, on se dit ça reste très, très particulier. Mais il nous a dit: « Je vais trouver une esthétique qui permet de donner aussi un côté un petit peu plus plus accessible » par rapport à ça. Et donc, c’est pour ça qu’on va avoir placé cet environnement, donc tout blanc, avec au contraire les cordes qui vont ressortir avec ce violet qui ressort derrière ça. C’est quelque chose qui est d’ailleurs visible dans le clip « The Ropes ». Et donc, pour voir justement comment se déroule toute cette histoire avec le chibari et puis notre musique qui vient s’intégrer.

Anaïs: C’est super intéressant! Mais depuis tout on a l’impression, que je ne sais pas si c’est un bon choix ou si c’est un coup de chance. Mais vous avez vraiment tous les éléments parfaits pour que tout marche. Vous avez la communion. Vous êtes entouré de bonnes personnes. Quand on voit Alban (le directeur artistique- NDLR), on a l’impression que c’est son idée mais au final il la rend tellement claire Il voit tellement ce qui pourrait marcher que ça paraît une évidence pour vous.

David: Il est très doué, mais il comprend aussi ce qu’on veux dire par notre musique. Et ce n’est pas donné à tout le monde. C’est ce que nous veux faire passer avec le public. Mais lui a compris tout de suite notre façon de faire et comment on voyait les choses.

Anaïs: C’est ça. On dirait que c’est magique!

Julien: C’est incroyable! A chaque fois, les univers dans lesquels il nous emmène, c’est incroyable.

David: Et puis, si on l’écoute on fait encore 60 clips.

Victor: En fait il fait un clip par chanson !

David: Si on le laisse faire c’est ce qu’il fait!

Victor: Quels sont les premiers retours que vous avez eu sur les morceaux de cette album?

David: Chrome est le premier morceau qu’on a vraiment sorti pour l’album, les autres étaient déjà sortis en single, mais pas avec le mix de l’album. Mais on a quand même des bons retours sur le mix 2020. C’est une sorte de mixage. Mais ça accroche bien. Les gens sont ravis d’avoir cette touche un peu plus percutante sans casser la tête. Mais ce côté un peu plus massif, donc, on a de très bons retours. Chrome a de très bons retours aussi puisqu’ils ne la connaissaient pas.

Anaïs: Vous parlez à chaque membre un peu des inspirations différentes, différentes influences musicales. Est-ce que vous pouvez en parler un peu plus? Qu’est ce qui vous plaît en ce moment? Qu’est ce que vous écoutez en ce moment si vous avez des recommandations?

Julien: Alors moi au niveau des influences… En fait je suis venu à la musique vi le cinéma. Je suis un grand fan de cinéma et c’est en écoutant les bandes originales de différents films que je fais: « ce morceau là sur lequel j’ai eu un passage très émouvant, ou très triste ou joyeux, qui joue derrière? » Alors je réécoute la musique, je me penche sur le groupe et je découvre le groupe ou l’artiste derrière ce morceau. Moi, ce que j’apprécie beaucoup, ce sont les musiques qui peuvent, qui s’applique très bien à l’image. Il y a quelque chose après ce que je recherchais c’était vraiment une richesse mélodique. Et là où je m’étais retrouvé, en tout cas, le plus entre la richesse mélodique, entre le côté cinématographique, qui était derrière. C’était donc avec le groupe Muse, qui a été une très grosse influence sur Comment j’ai développé mon style style de jeu. Même aller jusqu’au choix des guitares. Pour moi, ça reste quand même une grosse richesse qui est là dessus. Quelque chose aussi qui m’a complètement ouvert, c’était pas mal différent, mais c’était au niveau des Red Hot. Je me suis vraiment branché sur les Red Hot Et pourquoi? C’est parce que c’est là où j’ai commencé à vraiment faire attention. La guitare et la basse sont pas obligées de faire exactement la même chose. Ils avaient cette richesse d’avoir ce combo entre la guitare et la basse et c’était vraiment très intéressant. Puis après qui était encore 100 fois 100 fois plus fort sur Muse. C’est là que je me suis mis à écouter la basse et à voir ce que pouvait faire la basse.

David: Les gens n’écoutaient jamais la basse. C’est de moins en moins vrai et je me bats pour ça.

Julien: Une bonne ligne de basse est nécessaire et ce qu’il faut après c’est faire ressortir.

Anaïs: En fait elle est tellement essentielle que parfois on se rend plus compte qu’elle est là, mais si on l’enlève on s’en rendra compte tout de suite.

Julien: J’ai vu ça sur un live de Franz Ferdinand, donc deux guitares, basse, batterie. Et le truc, c’est que c’est un live. Problème de jack sur la basse. Donc, le morceau « Take Me Out ». Le plus connu! Et la plus basse. On se dit que le morceau est pas si génial. Et après, donc ça rebranche, et quand ça rebranche tout ça avait repris quelque chose car la basse est totalement essentielle!

Victor: En général aussi, il y a le combo basse batterie! Si le batteur et le bassiste ont cette espèce de logique, de cohésion rythmique ben on le sent tout de suite!

David: Cette cohésion est essentielle!

Julien: Et la chance qu’on a aussi, c’est que David avant était batteur dans un autre groupe. Ce qui fait que le fait d’écouter justement l’autre entre la basse et la batterie…

David: C’est un truc qu’on travaille même pas en fait. Je me suis rendu compte de ça. C’est pas une chose qu’on travaille, ça se fait naturellement. Le lien basse batterie se fait automatiquement. Quand j’étais batteur aussi… C’est naturel de se caler, de faire chanter du coup sa batterie, de mettre des notes sur sa batterie, donner un groove différent soit un peu plus dans le fond soit un peu plus devant selon les morceaux. Non, c’est cool.

Julien: Après ce combo existe aussi entre la guitare et le chant. L’idée, c’est qu’une guitare qui fait d’allumer ou de faire plein d’autres mélodies n’a plus de place pour le chant. Il faut arriver à trouver cet équilibre. On a fait un gros travail assuré pour que la guitare vienne en retrait et après quand elle revient on envoie!

Anaïs: De toute façon, c’est un art, il faut réussir à doser. C’est la magie de la musique. C’est super compliqué à trouver.

Julien: Faut savoir trouver des silences au final, trouver des silences. Et c’est ça qui permet d’être plus percutant. Sauf qu’un musicien si on lui dit silence il se dit « hein quoi? je dois pas jouer là ? » C’est pour ça que j’ai ma guitare qui fait la petite lumière (rires).

Victor: Alors, est ce que vous auriez un dernier mot pour les gens qui vont lire cette interview pour leur donner envie d’écouter cet album, de découvrir le projet?

David: Je pense que c’est un album de tous les instants.

Julien: Il se laisse écouter en fonction des humeurs.

David: Tu peux faire le ménage avec, tu peux faire à manger avec, tu peux même le mettre dans ta bagnole, dans une soirée. On l’a fait écouter à des personnes proches. C’est pour ça que je le dis parce que a priori, c’est vraiment l’album passe partout qui reste pour des gens qui aiment la musique. En musique de fond, je ne pense pas que ça passe. Mais il y a des choses intéressantes à découvrir dans cet album et on n’a pas fini! C’est que le premier!

Victor: Merci beaucoup!

Anaïs: Merci à vous deux!

Julien: Merci à vous pour ces questions!

David: Merci beaucoup à vous!

 

 

Merci à Julien et David pour leurs réponses et leur bonne humeur, merci à Replica Pomotion et Roger pour l’opportunité et merci au Black Dog pour l’accueil!

 

 

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