Interview avec Alex, créateur de la marque Hate Couture

 

Durant le Hellfest 2022, nous avons pu interviewer Alex, le créateur de la marque de vêtements « Hate Couture ». Il nous parle de l’image de la marque et de ses collaborations avec des groupes de musique.

 

Salut ! On va attaquer direct par notre première question : comment s’est lancé le projet Hate Couture ?

J’en ai eu envie car j’avais déjà l’expérience via une autre marque de vêtements ; j’ai voulu continuer ça de manière indépendante car c’était déjà moi qui était en charge de tout. Je me suis mis en retrait pendant 6 mois, j’ai tout mis dans un tiroir, et au bout d’un moment il était temps de ressortir tout ça sous un nouveau nom. Au final, le plus dur a été de trouver le nom de la marque. Mais ça a fini par venir comme une évidence, c’est le détournement de la haute couture en lien avec le thème sombre de la marque. Je suis maintenant convaincu d’avoir le meilleur nom de marque du monde ! Le problème, c’est qu’il existait une marque qui avait lancé une collection qui s’appelait aussi Hate Couture il y a 10 ans, on avait pas fait attention si le nom était déposé ou pas. Ils nous ont contacté, on a négocié et signé quelques papiers et on a pu garder ce nom au final, donc tant mieux.

 

Comment t’es venue l’idée de centrer ta marque sur la thématique des tueurs en série ?

Hate Couture ne se réduit pas seulement aux tueurs en série, mais je trouve ça très intéressant et ça reste notre thématique principale. Ca fait des années que la thématique des tueurs en série est exploité dans le milieu metal, je n’ai rien inventé, mais je le fais à ma façon. Et puis, Hate Couture s’est démarquée car j’ai été le premier à aborder les tueurs en série français. J’ai eu des gens qui me disaient qu’ils aimeraient un tee-shirt Charles Manson pour avoir l’air bizarre dans la rue, mais pour moi ça ne reste pas assez impactant, car ils sont américains et pas forcément connus par tous les passants dans la rue. En revanche, ça a beaucoup plus d’impact dès qu’on met des tueurs français qui nous ont tous marqués. Evidemment, ça n’a pas le même effet de porter dans la rue en France un tee-shirt avec Jeffrey Dahmer et un tee-shirt avec Emile Louis ou Francis Haulme. Les tueurs français sont aussi très intéressants et je pense qu’il y a beaucoup d’intérêt à exploiter. Hate Couture est une marque française, et on a nos tueurs en série français qui ont des histoires assez intéressantes pour être exploitées. C’est une de mes sources d’inspiration. Mais encore une fois, réduire Hate Couture à ça n’est pas vrai, c’est un tout dont le thème des tueurs en série en fait partie.

 

 

Tu fais aussi des collaborations avec d’autres groupes. Avec qui tu aimerais collaborer dans le futur ?

Pour l’instant, on a collaboré avec Loudblast, Sinsaeum, Benighted, Hangman’s Chair, Mysticum, Carpathian Forest, et d’autres. La plus récente, c’est Shining. Ca avait failli se faire avec Marduk, on avait préparé les visuels, mais au final ce n’est jamais sorti. Après, s’il y a un artiste avec qui je rêverai de collaborer… peut-être Glenn Danzing, pas forcément pour lui directement, mais surtout pour le fanclub du groupe Danzing. Ce genre de collabs restent assez rares car très peu d’artistes sont assez proches de la marque pour déboucher sur une collaboration. La dernière en date comme on disait, c’est Shining, et cette collab était tellement évidente et attendue que je n’ai pas voulu aller le chercher à la base, c’est lui qui est venu. Ca fait des années que ça semblait évident donc ça a finit par arriver et ça s’est très bien passé, c’était très facile de travailler avec lui. J’ai aussi adoré travailler avec Carpathian Forest, c’est une collaboration qu’on va continuer dans le futur avec le nouvel album qui arrive. Tous ces groupes qui tournent autour de la perversion, du sexe, les collaborations sont vraiment évidentes en fait. J’adore ces groupes qui ont un univers bien à eux. Après, on a aussi des groupes qui viennent d’eux-mêmes nous demander des collaborations en nous présentant leur univers, mais si ça ne me plait pas, je refuse. On ne se fait pas harceler de demandes pour autant, Hate Couture est une marque qui a une image antipathique, elle n’invite pas forcément à venir collaborer. Avec les années, la marque a évolué, notamment sur la dernière année où on a vraiment essayé d’ouvrir notre catalogue pour les collaborations

 

Tu peux nous parler de la collaboration avec Nergal ?

Il y a 2 ans et demi, avant qu’on soit confinés, Infection, le guitariste de Behexen, qui aime beaucoup la marque m’a envoyé un message pour dire qu’il était allé voir Behemoth en portant un de mes sweats, et que Nergal avait flashé dessus. Donc on est entré en contact et je lui ai offert le sweat en question. Puis, pendant le confinement, j’ai sorti des décapsuleurs et je lui en ai envoyé un. Il a fait une vidéo unboxing en l’appelant le meilleur décapsuleur du monde, ça m’a fait un coup de pub énorme et ça a beaucoup aidé à développer la marque. Quand il a lancé sa campagne, Ordo Blasfemia, pour soutenir les artistes jugés au tribunal pour blasphème car ils font du metal, je lui ai proposé la collaboration. Il a accepté et tout l’argent gagné par la vente de ces décapsuleurs a été reversé à Ordo Blasfemia. Suite à ça j’ai reçu plein de messages positifs et de soutien, par exemple des membres de Sepultura, Trivium, Dimmu Borgir… Et Nergal est vraiment un mec super, il m’a dit qu’il espérait aussi que je gagne beaucoup de pub suite à la collaboration, que ça aille dans les deux sens. C’est très important ce genre de coup de pub, car sur les réseaux sociaux, les visuels de Hate Couture ne passent pas trop, il y a certains modèles que je ne partage même pas pour ne pas être censuré, alors que les réseaux sociaux sont vraiment un moteur de pub énorme. Ca finit toujours par toucher quelqu’un de sensible qui peut s’énerver et foutre la merde ; j’ai déjà eu 6 pages Facebook qui ont sauté à cause de ça donc c’est un peu chiant. On a des visuels qui dérangent, certes, mais on est pas politiques et il n’y a aucune idéologie derrière. L’humour noir ne passe pas toujours, surtout sur les réseaux sociaux aujourd’hui. Il ne faut pas voir le mal partout, en tout cas on ne cherche jamais le mal dans nos produits, ce n’est pas du tout le but d’Hate Couture !

 

On va se laisser sur ces belles paroles, merci beaucoup pour nous avoir partagé tout ça !

Super, merci à toi !

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Propos recueillis par Mary et transcris par Margot (Sonic ;D).

 

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