Ignea – Dreams Of Lands Unseen

Les ukrainiens d’Ignea reviennent avec un troisième album studio intitulé Dreams Of Lands Unseen, disponible à partir du 28 Avril 2023 et produit par le label Napalm Records.

Ce album marque le début de leur collaboration avec le label Napalm Records. Il reflète la vie de la Photographe / Journaliste  ukrainienne Sofia Yablonska connue pour ses voyages dans le monde entier afin de partir à la rencontre des tribus et peuples natifs d’endroits reculés en dénonçant les effets négatifs du colonialisme européen. Elle exécutera son métier vers la fin des années 20, période où c’était mal vu pour une femme de faire ce genre de chose.

En 2020 le groupe est récompensé pour le meilleur album de l’année avec The Realms Of Fire And Death sorti en 2020, ainsi que le titre du meilleur groupe de Metal ukrainien de 2020. Deux récompenses attribuées par The Best Ukrainian Metal Act.

Téoura sert d’ouverture à ce concept album en imposant son univers et ses sonorités si particulières du groupe. Des effluves de sons orientaux vont ouvrir les portes du morceau suivant en un fondu parfait et presque imperceptible.

Dunes reprends directement la mélodie orientale avec des riffs lourds et chant guttural comme pour s’imposer, puis le chant clair prends le relai et ainsi de suite comme un dialogue sans fin. Les interludes instrumentaux m’ont fait bouger la tête mais surtout les épaules. Une belle tenue de rythme qui promet pour le reste de l’album.

Camera Obscura a une introduction beaucoup moins orientale mais beaucoup plus heavy. On entends quand même de légers sons tribaux. Aussitôt la voix claire arrivée, la mélodie reprend et le dialogue entre les chants clair et gutturaux. La ligne de basse présente pendant les couplets est impressionnante. Un break met en avant des bruits d’appareil photo similaires à ceux utilisés dans les années 30.

Далекі Обрії a la particularité d’être entièrement en ukrainien, et qui suit bien la rythmique de la précédente. La langue ukrainienne se mélange très bien aux sonorités, influences et univers de cet album. Une chanson qui s’écoute sans modération.

To No One I Owe est plus douce avec en fond sonore, un lac, des oiseaux et une voix pure presqu’angélique mais c’est de courte durée avec une agression de la guitare qui envenime la chanson, des riffs lourds et une batterie battant la mesure avec énergie. Certaines parties de ce titre sont en ukrainien. C’est aussi le retour de la mélodie orientale / tribale.

Incurable Disease commence avec une introduction qui ressemble presque a une berceuse, avec la voix de Helle Bohdanova qui change comme un dédoublement de personnalité, avec la variation rythmique qui va bien. Des effluves orientales sont toujours présentes pour le bonheur de mes oreilles.

Et le bonheur pour mes oreilles se poursuit avec Nomad’s Luck qui importe directement le tambour si reconnaissable de l’orient. Un chant guttural plus tard, la voix claire fait son entrée et envoûte telle une sorcière. Avec toujours un interlude musical et authentique qui charme n’importe quelle personne sensible à ces notes. Mais surprise générale un très gros riff de guitare, basse et batterie fait son apparition tel un Pokémon sauvage qui apparait.

The Golden Shell nous fait clairement changer de continent et nous arrivons directement en Asie avec des sons typiques et presque ancestraux. Toujours portée par la voix, cette ballade permet de nous évader et d’oublier tous nos soucis pendant presque 5 minutes.

Le voyage continue avec Opiumist en featuring avec Tuomas Saukkonen leader du groupe Wolfheart. Le titre dure plus de 7 min dont pas loin de 4 min  de rythme doux, toujours avec une bonne partie tribale, puis une courte phase de bruitage type chaine de télé, une respiration, et une note basse qui réveille un rythme plus soutenu et lourd porté par la voix grave, gutturale et impressionnante de Tuomas Saukkonen. Le tout donne une chanson aux sensations indescriptibles.

Zénith est la conclusion de cet opus, et c’est un joli mélange de tout ce que l’on a entendu depuis le début. Et comme pour presque toutes les chansons précédentes, elles sont à moitié en anglais et l’autre moitié en ukrainien.

Ignea nous propose un album grandiose entre les variations de chant, la virtuosité des musiciens et surtout l’ingéniosité dans la construction et l’agencement. Ils ont vraiment crée un univers tout en nous racontant une histoire. Un groupe pour les amoureux de rythme atypiques et assoiffés de connaissance.

Tracklist :

 Téoura

Dunes

Camera Obscura

Далекі Обрії

To No One I Owe

Incurable Disease

Nomad’s Luck

The Golden Shell

Opiumist

Zénith

Tiffany
Tiffany
27 ans, Passionné de jeux vidéo, de tatouage et de métal, Pop Culture. Groupe favoris : Amaranthe, Ad Infinitum, Bloodywood et d'autres découvertes.

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