Nous arrivons sur cette dernière journée, qui sera assurément très remplie, riche en émotions et doté d’une grande violence au niveau musical.
Suite à l’abandon de mon chroniqueur pour Embryonic Cells, je décide quand même de me rendre dans leur pit photo pour réaliser quelques clichés avant de foncer en Mainstage pour Insanity Alert. Le groupe originaire de Troyes est donc pour moi une totale découverte avec leur Trash Black agressif à souhait. Même si le son me paraît quelque peu chaotique en début de set, le groupe envoie leurs morceaux à fond de train pour le plaisir du public présent. A suivre de près! (Mary)
10h30 départ pour la Mainstage 2 pour les INSANITY ALERT, un grand moment de rire, le Thrash/crossover à la Suicidal Tendancies des autrichiens fait toujours le taf. Et comment ne pas se marrer quand le chanteur nous montre ses cartons avec des conneries écrites dessus et avec des titres comme : Why Is David Guetta Still Alive ?, All Mosh / No Brain ou Desinfektor. Et c’est sur l’habituel Run To The Pit, Mosh For Your Life, adapté d’une chanson très connue d’un groupe que tout le monde connaît que la foule savoure des circles pits sauvages sous un soleil ardu. Très fun pour entamer la journée. (Romain)
Premier passage à l’Altar aujourd’hui pour les australiens de PSYCROPTIC. Servi par un excellent son, le death technique est costaud, ça joue vite tout en groovant à mort, un peu à l’image d’un Decapitated version hémisphère sud. Malgré quelques soucis de trig sur la grosse caisse, ça déroule à l’aise et le public, même s’il semble fatigué, parait très concentré et admiratif du jeu du guitariste Joe Haley, impressionnant de vitesse. Toujours un plaisir de les voir en live.(Romain)
Retour à l’Altar pour les américains de REVOCATION. Toujours dans un registre death metal ultra technique un poil Thrash, la recette est toujours la même mais c’est ça qu’on aime. Les mecs de Boston enchaînent les riffs, sonnant parfois à la Death, parfois à la Obscura, on pense même à Necrophagist de temps en temps, mais toujours en gardant ces lead de guitares mélodique qui font le bonheur du style. Bref, les ricains poursuivent leur bonhomme de chemin, tout en gardant cette ligne de conduite, du très lourd.(Romain)
Étant donné que nous verrons Death Angel au Motocultor (qui passe sur la Mainstage 2), nous allons manger un morceau et revenons à l’Altar pour le Slam/Death de DEVOURMENT. La, on passe clairement 30 étapes au dessus au niveau violence. Les texans affichent un son des plus brutaux du Fest, bien fort mais pas strident, et cette voix d’outre-tombe et cette guitare ultra lourde sont jouissifs, et cette double caisse omniprésente, plus ou moins rapide est un plaisir malsain pour nos oreilles, on ne peut s’empêcher de bouger tout le corps et faire le mime de marteler, comme on peut voir sur les mosh pits du festival Obscene Extrême. Du bonheur en barre.(Romain)
Retour en Mainstage pour revoir Trivium, et comment dire? C’est toujours excellentissime, un son quasi parfait,de vrais performers en tant que musiciens et des morceaux somme toute classiques même si il en manquera quelques-uns à mon grand regret c’est la recette de Trivium! Le public est vraiment dingue devant leur set et la chaleur dans le pit ne fera que monter tout au long du concert. Matt Heafy est un frontman de choc qui communique beaucoup avec le public (et toujours ses mimiques innimitables) et descendra sur les retours-sons pour un petit solo notamment. « In Waves » conclue un très bon show et il me tarderait presque déjà de revoir le groupe sur scène! (Mary)
On reste à l’Altar, pour se positionner à la barrière pour le death metal old school à la suédoise : VOMITORY. Reformés en 2017 pour un concert surprise au Summer Breeze après leur split en 2013 (2 membres sur les 4 jouent aussi ensemble dans Cut Up), ceux ci font finalement la tournée des festivals cet été et s’arrête aujourd’hui à Clisson. Et nous ne serons absolument pas déçus : Le son est énorme, les guitares sont tranchantes (ce son de Boss H-M2), la batterie est sèche au possible et le chant rugueux et sale nous enchante. Une setlist best of puisant sur toute la disco avec pas moins de 4 morceaux de Opus VIII. Encore et toujours un régal. (Romain)
Je n’aurais pas manqué le set de Wiegedood pour un empire malheureusement une interview décalée avec Cypecore m’attends dès la fin du premier morceau, je ne profiterais donc pas du set du groupe et filerais à la fin du morceau qui promettait un beau set avec une voix incroyable et des musiciens très talentueux! (Mary)
Après avoir mangé un bout, une bonne sieste et rechargé les batteries, nous nous plaçons au 3e rang du Temple pour un classique du black metal norvégien : EMPEROR. Après l’intro Alsvartr (The Oath) de l’excellent Anthems To The Welkin At Dusk, c’est le bourrin Ye Entrancemperium du même album qui est lancé. Le son est globalement bon, on entend bien les orchestrations, la voix d’Ihsahn est parfaite, une setlist de l’enfer avec des Thus Spake The Nightspirit, With Strengh I Burn ou The Loss And Curse And Reverence. Pourtant on peut observer un sentiment de concert un peu en mode automatique, on ne ressent pas trop la passion de jouer, il est loin le temps de ce concert dantesque en clôture de l’Hellfest 2007. Néanmoins, le combo I Am The Black Wizards / Inno A Satana nous ravivera la flamme et finira sur une bonne note. C’était sûrement pas le meilleur jour pour les voir mais nous les louperons certainement pas pour leur prochain passage dans les environs. (Romain)
Retour au Black Metal sous la Temple et c’est une mise en scène avec quelques têtes de poupées soigneusement décapitées qui nous attend pour Carpathian Forest. Nattefrost (chant) arrive sur scène en brandissant une croix inversée et le set commence « Through Self-Mutilation » extrait de « Morbid Fascination Of Death » sorti en 2001! Le guitariste Erik Gamle enchaînent les riffs extrêmement malsains tout le long du set accompagné par le bassiste, Daniel Vrangsinn. La formation norvégienne jouera devant une Temple ma foi peu remplie ce qui gâche un peu le mythe mais la performance du groupe ne s’en voit pas entâchée pour autant! Avant de lancer « The Beast In Man : The Origin Of Sin » Nattefrost annonce qu’il n’y a qu’un guitariste présent ce soir car le deuxième s’est blessé au dos. La « balade » intitulée « A Forest » (cover du groupe The Cure) calme un peu les esprits avant de reprendre avec toujours plus de violence sur « Sadomasochistic » où le frontman s’emparera d’une guitare qu’il gardera d’ailleurs jusqu’à la fin du set pour compenser l’absence du deuxième guitariste. Le groupe sera majoritairement acclamé après sa performance et je dois dire que c’est fortement mérité! (Mary)
Après cette tempête infernale, nous courrons à la Mainstage 2 pour ce qui sera le dernier concert de SLAYER en France. Le thrash or excellence. Difficile de se frayer un chemin pour se placer correctement (il y a un monde incroyable devant la scène) mais nous y arriverons petit à petit. Et c’est direct sur Repentless que les hostilités démarrent. Le son est correct voir même un chouïa faible mais appréciable. Tom Araya semble fatigué mais que nenni concernant les autres musiciens, Kerry King continue d’headbanger à fond, Gary Holt est déchaîné et Paul Bostaph est métronomique. La aussi le show est millimétré, des flammes sortent de partout pendant les War Ensemble ou les Disciple. Le groupe déroule ce qu’on peut désormais appeler des classiques, de toutes leurs périodes : Mandatory Suicide, Chemical Warfare, Postmortem, Season In The Abyss. La fin du show approche et nous nous jetons dans le pit pour un final éblouissant Raining Blood / Black Magic / Dead Skin Mask / Angel Of Death. S’en suit des longs adieux de Tom Araya et un feu d’artifices, annonçant un Slayer qu’on ne verra plus mais qu’on oubliera jamais. Une fois de plus c’était grand, merci pour tout.(Romain)
Le festival s’achèvera pour moi par le set de Tormentor mené d’une main de maître par Attila Csihar (officiant notamment au chant dans Mayhem).Une intro avec des cris de terreur à glacer le sang donne le ton d’entrée de jeu tandis que les musiciens arrivent sur scène. Le public est bien présent mais ne bougera presque pas d’un pouce tant ils souhaiteront profiter de la performance du groupe, certains en profiteront pour headbanguer quand même une toute dernière fois sur ce Hellfest. Monsieur Csihar est impressionnant de charisme et ses hurlements presque malsains glaceront le sang de toutes les personnes présentes sous la Temple ce soir. Une mise en scène plutôt kitsch mais un Black Metal efficace telle est la recette de Tormentor! Attila en bon frontman reste très communicatif mais redevient totalement possédé pour donner vie aux morceaux.Une très bonne performance que j’espère revoir en salle si l’occasion se présente. (Mary)