Le troisième album des fous-furieux de Minsk, Extermination Dismemberment, intitulé Dehumanization Protocol, est disponible depuis ce matin via Unique Leader Record. Posez vos cerveaux, ça commence maintenant!
God Help Us est une courte introduction faite de samples, avant qu’une voix robotique ne vienne amorcer encore plus le côté inquiétant dégagé par ces derniers et nous prépare à la tempête qui va s’abattre. Le son d’une alarme se fait entendre dès les premiers instants du morceau qui donne son nom à l’album Dehumanization Protocol puis la batterie s’affole avant que la voix de Vladislav Martirosov ne vienne se poser sur l’ensemble c’est bien évidemment incompréhensible sauf à de rares moments, les mosh-parts sont maîtrisées à la perfection et permettront aux fosses de se déchaîner en live. Bref un premier morceau très intelligent comme on les aime ici avec le retour de la voix robotique (qui semble se fondre avec celle du vocaliste, c’est d’ailleurs probablement sa voix arrangée qu’on entend ici). Terror Domination continue sur sa lancée de morceaux lourds et peu digestes délivrés par le groupe et comporte tout comme son prédécesseur des passages presque dansants. Un seul bémol, la présence d’effets comme sur le break à 3:30 c’est vraiment peu audible mais c’est sûrement le but recherché, quand à la performance du vocaliste c’est ici encore une fois tout ce qu’on peut attendre de ce genre de formation de Slam/Brutal Death. Protonemesis voit le retour de ces effets particulièrement désagréables et oppressants, le processus de déshumanisation est bien enclenché tellement ce genre de passages nous ferait presque perdre la raison ou un semblant d’humanité, les passages plus « clairs » seulement instrumentaux accompagnés de la voix de Vladislav sont quand même bien plus agréables à écouter même si toujours aussi crasseux. Plague In The Guise Of Flesh commence fort une ambiance toujours aussi inquiétante et des pleurs de bébé vont directement venir nous frapper, avant une nouvelle frappe de pure violence et toujours ce breakdown ultra lent où le volume semble avoir été baissé au maximum que je pourrais qualifier de mur de bruit, c’est littéralement insupportable et la fin du morceau est en parfait contraste avec le début puisqu’on peut discerner les rires de l’enfant qu’on entend au début, un morceau qui aurait pu être très bon mais qui laisse un goût amer! Omnivore nous fait déjà atterrir à la fin de la première moitié de ce nouvel opus, le morceau est plus court et presque plus « propre » mais ça c’est sans compter sur le chant très « gore » du chanteur qui laisse encore planer cette oppression ici plutôt bienvenue!
Extermination Factory quoique restant dévastateur est probablement le premier morceau que je prends réellement plaisir à écouter ici, autant que Agony Incarnate et son break qui m’a tout de suite fait penser à du Slaughter To Prevail c’est simple, efficace et ça cassera des bouches dans un pit! Un court interlude sur Humanity’s Last Grief avant de repartir sur Sentenced To Extinction un des morceaux les plus longs de l’album avec plus de 6 minutes au compteur, c’est peu digeste mais pas désagréable à écouter en bruit de fond. 8 minutes c’est la durée complète de Ruins Of Armageddon, un morceau qui semble un brin longuet et qui aurait mérité d’être divisé en deux! C’est donc Corpsepit qui va conclure ce Protocole d’Inhumanité, le morceau est intéressant et propose ici des sonorités plus électroniques mais ne vous détrompez-pas le morceau reste écrasant à souhait!
Ce nouveau méfait de Extermination Dismemberment promettait d’être énorme sur le papier au final à part la deuxième partie, je l’ai trouvé vraiment désagréable à écouter et pourtant en étant amatrice de Slam et de Brutal Death, cet album avait tout pour me plaire…
Tracklist :
God Help Us
Dehumanization Protocol
Terror Domination
Protonemesis
Plague in the Guise of Flesh
Omnivore
Extermination Factory
Agony Incarnate
Humanity’s Last Grief
Sentenced to Extinction
Ruins of Armageddon
