Escape The Fate – Out Of The Shadows

Après une tournée d’été européenne, les américains d’Escape The Fate sont de route avec un tout nouvel album : Out Of The Shadows, qui fait suite à Cheminal Warfare (2021). Disponible dès le 1er septembre, via Big Noise.

Ce nouvel album ouvre sur un titre déroutant, Forgive Me, car on découvre un piano et un violon pour accompagner le chant. D’une grande beauté, on est surtout surpris, ne s’attendant pas du tout à cela. Cette introduction dure pratiquement une minute avant que les instruments électriques ne fassent leur entrée. Le chant reste assez calme, avant d’alterner avec des passages plus screamé, créant un beau contraste. On avance tranquillement dans ce titre de cinq bonnes minutes et où, à la moitié, l’ambiance va changer pour quelque chose de plus dur et violent. La fin va être un mélange de choses plus doux et plus brut, ainsi qu’un retour du violon et du piano. Choke nous propose un autre rythme, plus groove et où on a rapidement envie de se dandiner. Le refrain va être le facteur de changement dans cette ambiance, car il explose. Malgré un beau solo de guitare et quelques scream, je trouve que ce titre manque pas mal d’énergie et c’est assez dommage… Low est explosif, aidé notamment par des pointes d’électro mais aussi de belles harmoniques. Le scream nous saute à la gorge et une violence nouvelle fait son apparition. Du côté des instruments, nous sommes totalement emporté et les parties électro sont très bien amenées. Un peu plus de mal du côté du chant hurlé ici.

« Losing myself, put you through hell
I’ve been fuckin acting up too much
Tell me that you’ve had enough »

Rather Be Dead nous offre un rythme très rapide dès le début, mélangeant un son électro et ce qui semble même être un effet sur la voix. Cela monte et éclate, pour laisser place au chant clair, retrouvant plus de clarté et une couche supplémentaire de dynamisme. On a également des passages toujours plus rapides, un refrain qui tente de calmer la frénésie générale et surtout un très bon feeling out du long. La dernière minute fait une nouvelle fois accélérer l’ensemble, étant plus violent et profond. Fun in Funeral donne une belle impulsion dès le début, les instruments sont grandioses, puis tout s’accélère et ne semble jamais s’arrêter. Des passages mettent le chant en avant, le laissant pratiquement seul et créant une belle bulle. On note également un riff effréné à la fin du morceau qui le conclut en beauté. Lips Like Knives est l’un des morceaux que j’apprécie le plus dans ce nouvel album. Il est simple, un brin répétitif mais il y a ce petite quelque chose qui lui donne un charme fou. La batterie va conserver un bon rythme, en contradiction du chant qui tente vainement de ralentir la machine. Beaucoup de dynamismes, une ambiance très chill et un beau solo de guitare, il ne m’en faut pas plus !

Hypnotized est un morceau assez court, environ 2 minutes et l’ambiance n’a rien à voir avec le reste de l’album. On a le sentiment d’avancer pas à pas, de jouer sur deux niveaux pendant cette première partie. Puis le titre prend un peu plus vie, tout en manquant quelque chose quand même. Le début de H8 Myself met en avant la batterie, c’est rapide et on rentre vite dans la spirale où on découvre quelques influences d’anciens morceaux. Le refrain change de ce que l’on a pu voir avant et aide à conserver la bonne humeur ambiante. J’adore le riff récurent qui à un effet du tonnerre. Traumatized commence calmement avant de prendre un rythme sympathique et tout en douceur, le chant restant dans la même veine. Mais on découvre rapidement un titre assez linéaire et répétitif, que même le solo final à la guitare ne sauve pas…

« Empty bottles of wine, you on my mind
Missing the stars I saw in your eyes
Another place, another life
Another song, another line
Cheers to goodbye »

Irreversable à une introduction courte et douce, avant de rentrer dans le tas sur une très courte durée. On retrouve le rythme de croisière propre au reste de l’album, ponctué de passages plus doux et plus calme, c’est le refrain qui va rattraper le tout, créant quelque chose d’explosif et d’aérien. Kings of Nothing ouvre sur le chant, mis en avant et les instruments semblent s’éteindre mais.. c’est avant que tout explose et crée quelque chose d’aérien. La basse est mise en avant à son tour et crée une tout autre ambiance, assez profonde et venant jouer avec nos sentiments. Ajouté à cela les différents types de chants et on obtient quelque chose d’assez complet. Arrive le morceau que j’attendais le plus et qui va clôturer cet album : Cheers to Goodbye, en featuring avec Spencer Charnas, de Ice Nine Kills. On débute avec une introduction digne d’un cirque auquel va s’ajouter avec force et d’une manière incroyable la guitare. C’est un vrai voyage qui nous attend et il semble de toute beauté. Le chant arrive et crée une sorte de balade, éclatant petit à petit mais conservant une certaine douceur. Alors que les sonorités du cirque refont surface, prenant un peu plus d’appui, nous avons l’arrivée de Spencer dans un éclat de rire. Le charme se crée à nouveau, je suis totalement conquise par sa voix. Le mélange des deux chants est sublime, l’ambiance prend part de l’identité des deux groupes et nous signe un dernier morceau mémorable.

Escape The Fate nous livre un album qui reste dans la continuité de leur dernières productions. Je trouve qu’il manque globalement d’énergie et qu’il y a beaucoup de passages trop linéaires à mon goût. Mais on retrouve certains riff et ambiances intéressantes et surtout un feat de qualité !

Tracklist :

Forgive Me
Choke
Low
Rather Be Dead
Fun in Funeral
Lips Like Knives
Hypnotized
H8 Myself
Traumatized
Irreversable
Kings of Nothing
Cheers to Goodbye

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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