Les anglais de The Luka State ont passé quelques jours en France dans le cadre d’une tournée promo et Victor a pu poser quelques questions à Jake Barnabas, batteur de la formation. Leur album « Fall In Fall Out » est disponible via BMG
Victor: Bonjour Jake, comment vas-tu?
Jake: Très bien merci!
Victor: Peux tu commencer par te présenter pour les lecteurs qui ne te connaissent pas?
Jake: Je suis Jake, batteur du groupe The Luka State.
Victor: Vos premières chansons ont déjà plusieurs années, quand avez vous commencé à travailler sur l’album « Fall In Fall Out »?
Jake: On a les chansons depuis un long moment en fait. Il y a des titres de cet album qu’on a composé il y a plusieurs années. On était pas dans l’optique de toutes les sortir une fois composées. L’idée était qu’on croyait vraiment en nos morceaux et qu’on voulait trouver une plateforme pour les diffuser qui rendrait justice à nos compositions. On a trouvé ça avec notre label BMG qui nous font confiance et qui ont beaucoup de projets pour nous. Et à ce moment là on a décidé de faire bouger les choses, en enregistrant les morceaux proprement, en les mixant. On savait que les chansons étaient là mais on voulait sortir les meilleures versions possibles.
Victor: Est ce que c’est la signature avec le label qui a changé votre état d’esprit sur l’idée de faire un album?
Jake: On a toujours voulu sortir un album. Ca reste la meilleure manière de sortir de la musique! Je pense que les chansons seraient sorties quoi qu’il arrive mais on avait vraiment envie de sortir cet album. BMG nous ont donné les outils pour mettre l’album en route et on était très excités de commencer tout ce travail et rendre ça réalité. Quand tu es dans un groupe tu écris tout le temps mais tu as besoin que quelqu’un au dessus te dise « Ok c’est le moment d’entrer en studio et d’enregistrer tout ça! ».
Victor: Quelles sont les plus grosses influences du groupe?
Jake: C’est une bonne question! On est du nord de l’Angleterre et j’ai vu pas mal de personnes dire qu’ils pouvaient entendre qu’on était du nord. Tu vois par exemple la musique de Liverpool a vraiment un son qui lui est propre. Notre producteur nous a dit qu’il pouvait entendre ce son typique de Liverpool dans nos morceaux. De l’autre côté tu as le son de Manchester avec des groupes comme Oasis ou The Smiths. Les gens pourraient dire qu’il y a de ça aussi et on est tout à fait d’accord! On vient d’une petite ville entre Manchester et Liverpool dont oui il y a clairement une influence des deux dans notre son mais il y a aussi notre patte à nous. Il vient de la frustration, du manque d’opportunités qu’il peut y avoir dans une petite ville anglaise. On prend ce ressenti là et on le met dans notre musique. Alors oui une grande partie de nos influences vient de la musique qui nous entoure mais l’autre partie vient de nous et de nos vies.
Victor: Comment avez vous vécu l’enregistrement de ce premier album?
Jake: C’était totalement magique! On a déjà enregistré des morceaux par le passé dans différents studios, c’était très sympa. Avant on faisait tout nous même, aussi bien l’enregistrement que la production des titres. On savait qu’on voulait faire l’album le mieux possible, on a donc cherché le meilleur producteur auquel on pouvait penser. Et Jammie (le producteur) a vraiment la même énergie que nous et il réussit très bien à canaliser la notre. Ensuite on a trouvé un studio à Londres où Oasis, Florence & The Machine et The Vaccines par exemple ont déjà enregistré. On s’est enfermé dedans pendant trois semaines voire un peu moins et on a tout enregistré en live. Le studio a une grande salle où on a tous pu jouer ensemble et c’était super de pouvoir tous partager le même état d’esprit en même temps, on a vécu des journées magiques! On voulait faire cet album dans un endroit qui nous permet d’exprimer le mieux notre énergie et je pense qu’on a bien réussi de ce côté là.
Victor: Quels sont les sujets sur les quels vous aimez écrire vos morceaux?
Jake: Conrad, notre chanteur, est plus celui qui écrit les paroles. La musique par contre est clairement une collaboration entre nous tous. C’est vraiment son truc les paroles! Et même si on valide avec lui ce qu’il a écrit et qu’on fait des changements c’est lui qui s’occupe de l’écriture. Je détesterais parler à sa place mais je le connais comme un frère et Conrad aime écrire sur la vie réelle. Il aime parler de ce que lui, toi ou mois on peut vivre chaque jour. Il essaie pas d’écrire le texte le plus poétique possible il veux juste faire passer le plus d’émotions avec ses textes. Beaucoup des titres sont sur le fait de tomber amoureux, ou de ne plus être amoureux. Il écrit aussi sur ces nuits quand tu sors où parfois tu peux te sentir bien, seul ou triste… Il veux écrire des chansons qui parlent au plus de gens possible. Et il pense aussi aux concerts en écrivant: ces moments où tu as la chair de poule parce que tu chantes avec ton coeur et que les gens qui chantent tes paroles se reconnaissent dans les morceaux.
Victor: L’album est sorti en début d’année, quels retours avez-vous eu dessus au Royaume Uni et à l’international?
Jake: Je lis très peu les critiques, je fais confiance à ce que je ressens. Si un morceau me plait alors j’y crois de tout mon coeur. Mais ça ne veux pas dire que je n’écoute pas les retours ou autre. Tu peux pas les éviter indéfiniment. Les gens qui disent qu’ils ne les lisent jamais ne peuvent pas les éviter toute leur vie. J’en ai lu une en particulier du magasine Rolling Stone en France qui a montré que notre message et notre musique étaient compris. Les critiques parlaient de simplicité, d’énergie et d’authenticité et c’est tout ce qu’on recherche. On est ravis en tant que groupe de lire ce genre de retours. On a placé une barre avec ce premier album qu’on va tout faire pour dépasser avec le suivant!
Victor: Et quels retours avez vous eu des personnes qui vous écoutaient déjà depuis quelques années?
Jake: Je crois qu’ils ont été agréablement surpris, en tout cas c’est ce que m’ont dit ceux avec qui j’ai pu échanger. Avant d’enregistrer l’album on a cherché longtemps comment rendre au mieux le son qui est le notre. Les gens à qui on a pu parler ont dit qu’ils trouvaient l’album raffiné et très agréable et c’est tout à fait ce qu’on a cherché avec ce disque.
Victor: J’ai pu voir que vous allez faire l’émission « Taratata » (elle a été tournée le lendemain de l’interview)
Jake: On se prépare beaucoup pour ça! On a répété pendant deux semaines cinq heures par jour. Nos mains sont engourdies mais on a juste hâte d’être sur le plateau et de rencontrer Nagui. On a entendu tellement de choses positives sur lui.
Victor: Il aime accueillir les artistes, vous ne serez pas déçus!
Jake: C’est génial ! Ca a aussi l’air d’être quelqu’un de très occupé, à chaque fois qu’on zappe à la TV ici on le vois.
Victor: Vous avez des concerts prévus pour septembre dont un à Paris (le 18 septembre au 1999), quel est votre ressenti sur le retour qu’on espère rapide de la musique live?
Jake: On est tellement excités! On a beaucoup travaillé, répété! On est comme des animaux en cage là! On a un lieu pour travailler près d’où on vit et on y passe énormément de temps pour faire monter l’énergie et être prêts pour le retour des concerts. On a très peu posé nos instruments dernièrement. Quand on sera sur la route on sera tellement content de retrouver les fans qu’on va être comme libérés et on va être totalement à fond pour les concerts qui vont arriver. On va être tellement émus de retrouver la scène! Et toi tu dois être pareil à attendre le retour des concerts?
Victor: Oui, tu imagines pas à quel point!
Jake: On a qu’une hâte c’est que tout ça soit derrière nous et qu’on puisse lâcher toute cette énergie!
Victor: Merci Jake pour tes réponses et j’espère vous voir en septembre à Paris !
Jake: Merci à toi et on espère te voir dans la salle le 18 septembre!
Victor: A très bientôt!
Merci à Jake pour ses réponses et son accueil et à Olivier et Roger de Replica Promotion pour cette opportunité.
Petit bonus on vous met ici les liens de leur prestations à Taratata:
« London Calling » – The Clash cover
