Ellende : Ellenbogengesellschaft

Le quatrième album de Ellende, Ellenbogengesellschaft , sortira ce vendredi via AOP Records. L.G est seul maître à bord de Ellende depuis 2011 puisqu’il compose, écrit et interprète quasi la totalité des albums (sauf la batterie), il a également réalisé la peinture présente sur la pochette de nouvel album.

L’introduction Ich Bin (« Je suis ») au piano qui sera vite rejoint par les instruments classiques est un court moment de douceur avec notamment ce chœur de chorale avant Unsterblich (« Immortel ») où les cris de L.G prennent toute la place avec un début de morceau très inspiré par le Black Metal Old-School avant de devenir beaucoup plus mélodique, un savant mélange de modernité et d’influences plus anciennes. Le « Break »…peut-on vraiment parler de Break dans le Black Metal au piano accompagné de ce chant de chorale est d’une beauté sans égal de toute façon, ne vous méprenez pas la misère (Ellende signifie misère) est belle chez les autrichiens avant de repartir sur les hurlements qui déchirent l’air du chanteur/multi-instrumentiste et sur un blast infernal. Ruhelos est en featuring avec J.J (Harakiri For The Sky, Karg) et effectivement l’intro du morceau ou même la totalité fait définitivement penser à HFTS, les voix des deux chanteurs sont très complémentaires encore une fois (le feat a déjà eu lieu sur le morceau Petrichor sur l’album Dornenvögel de Karg) même si encore une fois c’est L.G qui apporte toute sa dimension à la composition, la voix de J.J paraissant être en arrière-plan.

La grande majorité des paroles de Ellende sont en allemand mais parfois l’anglais s’invite notamment sur le titre Someday (« Don’t let them drown yourself. Someday we’ll have to die. Don’t let them drown yourself. Your
fingers are like bandages. Holding this mess together as we will vanish someday »
sont d’ailleurs les seules paroles) et sa longue introduction au piano où on retrouve les choeurs avant le retour des hurlements déchirants, ce morceau peut presque être vu comme un interlude tout comme le morceau suivant Freier Fall qui semble bien différent des compositions de la première moitié de l’album, l’instrumental a une place prépondérante sur Someday et ce titre. Abschied (littéralement Adieu) a été choisi comme titre promotionnel et on peut aisément comprendre pourquoi, il reprend tout les éléments de l’album pour ne faire qu’un sur un même titre. Les riffs y sont puissants, une partie des paroles est encore une fois susurrée en anglais et mélangées à des choeurs pour la touche finale, pour les adieux à la vie et l’accueil de la mort. Le dernier titre Verletzlich reprend un sample d’une conversation entre le peintre Francis Bacon et son ami le critique d’art, David Sylvester le tout entrecoupé de passages où L.G hurle tout ce qu’il peut, le morceau se clôture par le son d’un passage à niveau, le son parfait pour achever une oeuvre qui se doit d’être écoutée d’une traite.

Ellende sort ici un album d’une grande beauté mélancolique à souhait tout en gardant un côté très dépressif notamment avec la partie chant vraiment incroyablement interprétée. Chaque titre de Ellenbogengesellschaft compose les chapitres d’un seul livre qui doit prendre une dimension vraiment intéressante sur scène.

 

 

 

Tracklist :

01. Ich Bin
02. Unsterblich
03. Ruhelos (avec J.J. de KARG et HARAKIRI FOR THE SKY)
04. Hand Aufs Herz
05. Someday
06. Freier Fall
07. Abschied
08. Verletzlich

Mary Motionless
Mary Motionless
25 Forever. Nergal est ma Tata, j'aime vadrouiller pour les concerts et voir les copains partout et me faire tatouer à fond!

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