Lors du passage de Delain au Cabaret Sauvage à Paris le 6 décembre 2019, Charlotte Wessels et Martijn Westerholt ont répondu à quelques questions, dans la bonne humeur malgré les retards occasionnés par les grèves.
1- C’est donc Margot pour le webzine ChairYourSound ! C’est parti ! Maintenant que la trilogie « lunar prelude-moonbathers-hunter’s moon” est terminée, comment vous sentez-vous par rapport à cette nouvelle ère pour le groupe ?
Charlotte : Je suis excitée ! Après 3 albums, enfin, un album et deux EPs qui, je trouve, allaient vraiment bien les uns avec les autres, je suis excitée vers là où je me dirige, c’est comme une nouvelle route à emprunter. Si tu as entendu l’album, tu as dû remarquer que cela nous ressemble beaucoup, mais il y a aussi des variantes et d’autres styles et je suis assez excitée par le fait d’explorer de nouvelles choses et de voir quelles routes nous pouvons emprunter.
Et donc le nouvel album ne parle pas de Lune !
Martijn : Ah non ! Plus de Lune !
Charlotte : Je n’ai jamais fini de parler de la Lune, mais j’arrête pour l’instant !
2- Pouvez-vous nous en dire plus sur le concept d’ « Apocalypse&Chill » ?
Charlotte : Bien sûr ! Basiquement, on regarde d’abord l’ensemble des chansons et on cherche une chanson qui pourrait baptiser l’album avant même de commencer à regarder le reste de l’album, pour vous introduire le thème. On avait d’un côté beaucoup de chansons sur l’idée de destruction imminente, et d’un autre côté des chansons sur l’indifférence humaine comme la chanson intitulée « Let’s Dance », et à un certain point j’avais le titre « Apocalypse & Chill » en tête et je trouvais que cela collait parfaitement à la collection de chansons que l’on avait pour l’instant donc on a décidé de composer avec ça.
3- Pourquoi vouliez-vous un visuel pour l’album si kitch ?
Charlotte : J’ai bien peur que cette question ne soit pour moi aussi ahah ! Cela est venu avec la maquette, on avait quelque chose comme 20 idées sur le sujet, énormément de choses, mais on a fini par décider que cette idée correspondait le mieux au titre, donc on l’a donnée à un designer qui est un artiste et qui fait du collage et il a commencé à enrouler du papier et à créer une composition tout de même assez proche de la maquette originale donc c’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec ça.
4- Puisqu’on le voit beaucoup sur vos visuels, est-ce que le Colibri a une signification particulière ?
Martijn : Bien sûr, c’est venu du dur travail pour l’album « We Are The Others », et c’est resté avec nous. Je le vois comme un logo, comme si c’était le visuel de Delain, si tu ne vois pas Delain tu vas voir le colibri. C’est assez amusant ce visuel avec le masque à gaz, et le colibri est vraiment mignon, mais si tu rajoutes à un animal mignon un masque à gaz, cela le rend quand même très sombre. C’est un peu le cas de notre musique aussi, on peut écrire des choses vraiment douces mais cela peut aussi être très sombre donc je pense que ça correspond bien.
5- Vous jouez 4 nouveaux morceaux durant cette tournée, mais seulement 2 sont en ligne aujourd’hui. Comment le public a réagi à ces nouvelles chansons ?
Martijn : Bien, oui, complètement. C’est toujours très stressant quand tu as des chansons terminées et enregistrées et que tu les joues en live pour la première fois parce que c’est comme un tout nouvel animal en live par rapport à ce que cela peut être sur l’album. Des fois, une chanson qui marche juste comme il faut sur un album, mais qui n’est pas vraiment extraordinaire, peut être vraiment exceptionnelle en live. Un bon exemple est la chanson « Don’t Let Go », une des chansons bonus de l’album « The Human Contradiction ». En live, c’est toujours la fête et je pense que les nouvelles chansons marchent également très bien en live donc on est super content de ça.
6- Pouvez-vous nous en dire plus sur les évolutions des voix, comme l’amélioration vocale de Charlotte, la voix de Timo, les chœurs…
Charlotte : Je pense que l’écriture des chansons amène toujours à ça : ce dont la chanson a besoin. On ne fixe jamais quelque chose comme « allez, faisons quelque chose avec une voix d’opéra”, on commence à écrire et on fait avec ce que la chanson demande et spécialement si c’est (encore une fois) quelque chose avec un grand et dramatique orchestre, cela t’invite un peu à ajouter également du drame dans les voix. D’ailleurs les voix de Timo sont très adaptées aussi, je pense qu’il a une plus large contribution sur l’album en général.
7- Depuis que Merel est partie, est-ce que cela change quelque chose durant les concerts de n’avoir plus qu’une guitare ?
Martijn : Sur scène, le problème a toujours un peu été que Timo faisait presque tous les solos de guitares, et pour l’enregistrement il ne le faisait pas autant. Je pense que Merel mérite un rôle plus important que ça, et donc elle l’a fait en quelques sortes. Je pense que c’est bon pour elle qu’elle soit partie explorer sa propre route et sa propre voie. De plus, Delain a commencé avec seulement 5 membres, on a eu ça pendant des années, même si au tout début on a aussi eu quelques temps temps deux joueurs de guitare, en général c’était toujours 5. Donc on a essayé de jouer à 6 et pour un moment, cela a fonctionné, mais maintenant je réalise que ça nous avait un peu détruit, en ce moment tout fonctionne de manière si naturelle, si organique.
Charlotte : Oui, et puis Timo a des nouveaux gadgets sympas et du nouveau matériel pour faire en sorte que le son, quand tu l’écoutes, tu aies vraiment l’impression d’entendre différents sons de guitares et que cela rende toujours aussi impressionnant. Donc oui, on le gère bien.
Martijn : Techniquement, beaucoup de choses se sont passées ces 10 dernières années, comme si dix ans auparavant on manquait de ce genre de son alors que maintenant il y a tellement de possibilités de gérer le son de la guitare pour que ça fonctionne bien.
Donc vous n’avez pas l’intention de la remplacer.
Martijn : Non, non.
8- Vous avez également un nouveau batteur, est-ce qu’il s’est bien intégré dans le groupe vu que vous autres jouez ensemble depuis très longtemps ?
Charlotte : Je pense qu’il ne se sent déjà même plus comme nouveau.
Martijn : En effet. De mon point de vue il est le meilleur batteur avec qui j’ai jamais travaillé. Tellement de gens disent que la qualité vient et s’améliore avec l’âge, mais il est si jeune et pourtant si bon, ainsi que très professionnel. On est très content de l’avoir avec nous.
Charlotte : Oui très content ! Il a eu son anniversaire sur scène il y a quelques jours, il vient d’avoir 24 ans.
9- Ce soir, c’est le dernier concert de la tournée. Comment vous le sentez ?
Charlotte : Paris, c’est toujours la fête ! On a vraiment hâte d’y être.
Martijn : Les gens sont fous ici, on adore ça.
Charlotte : Oui, de la meilleure façon possible.
10- Est-ce que vous prévoyez de faire un autre album live un jour ?
Charlotte : Un album live ? Je pense qu’on en a fait assez sur le sujet pour l’instant, mais qui sait ? Je pense que l’album a beaucoup de chansons qui pourraient potentiellement très bien marcher sur un album live.
Martijn : Je nous ai aussi un peu promis un truc, c’est que surtout sur les deux dernières années, on a réalisé tellement de choses. Personnellement, je le sens vraiment, j’ai besoin d’une pause. Je suis vraiment, vraiment très fatigué, mentalement et physiquement. Ce qui nous aide aujourd’hui c’est de se concentrer simplement sur l’album et de ne pas faire d’autres projets à côté.
Charlotte : Je crois qu’on a fait quelque chose comme une sortie tous les ans depuis 2012, en comptant l’album live, les DVDs, les EPs, le dixième anniversaire de « Lucidity » … Mais les gens sont là « Oui mais vous avez déjà écrit ces chansons ! “ mais il y a toujours du travail derrière une sortie pareille, cela prend du temps et ça nous distrait de…
Martijn : Des choses essentielles !
Charlotte : Oui c’est ça et ça vaut pour tous les deux. En fait, écrire de nouvelles musiques est quelque chose qui te prend mais aussi te donne beaucoup d’énergie, alors que ce genre de choses secondaires ne le font pas. Donc en ce moment je suis beaucoup plus excitée par nos nouvelles musiques que par enregistrer un live, mais on ne doit jamais dire jamais !
11- L’année prochaine, vous serez pour la troisième fois au Hellfest, mais plus tard dans la journée que les fois précédentes.
Martijn : Oui, on doit être le septième groupe de la journée ou quelque chose comme ça.
C’est ça. Avez-vous aimé vos précédentes expériences et avez-vous hâte d’y rejouer ?
Charlotte : J’ai détesté ! Ahah, non, je rigole !
Martijn : Le Hellfest c’était cool ! En fait, je me souviens que la dernière fois on a joué pendant un championnat européen de football et du coup, c’était la fête sur scène, mais aussi en dehors de la scène, le temps était super et je me souviens que c’était vraiment très agréable.
Charlotte : J’adore également avoir toutes ces énormes installations artistiques partout, en backstage comme sur le site du festival, donc c’était très intéressant visuellement parlant aussi, ils font vraiment un petit village Metal sympa et j’aime beaucoup ça.
12- Après toutes ces années et autant d’albums, est-ce difficile d’évoluer en tant que musicien ? Où trouvez-vous de nouvelles inspirations pour vos musiques ?
Martijn : Je pense que ça vient automatiquement, parce qu’on évolue en tant que personne et donc en tant que musicien. La musique c’est de l’émotion, donc quand tu évolues, la musique que tu fais évolue. Donc oui, au fur et à mesure de ton développement cela arrive automatiquement. Ça ne veut pas dire que tu ne dois pas travailler pour ça, mais tu travailles aussi sur toi-même au cours de ta vie et ça influe ta musique. Pour moi, je pense que l’inspiration vient des mélodies que j’entends dans les films, d’autres musiques… Je ne peux pas me passer de productions symphoniques, mais j’aime aussi beaucoup ce que fait Poppy (chanteuse américaine), je l’ai toujours aimée et j’ai bien peur que je l’aimerai toujours ahah, donc oui je trouve de l’inspiration même quand je vais voir un film comme « Star Wars » où même la musique de la mort donne de l’inspiration.
13- Avez-vous des projets en dehors du groupe ?
Charlotte : Pas pour le moment non, en tout cas rien de concret.
Martijn : Je travaille sur quelque chose… Oui, en fait j’ai déjà plusieurs chansons créées mais je ne suis pas encore sûr de ce que je vais faire avec, donc en effet j’ai un peu de matière qui attend quelque part.
14- Le genre symphonique a un peu décliné sur la scène Metal ces dernières années, comment le ressentez-vous ?
Charlotte : Oui, bon, tu vois, les tendances vont aller et venir, mais ça importe peu ce que les gens vont en penser. Je pense toujours que si tu restes sincère dans ce que tu fais, des fois tu seras en bas du classement et des fois tu seras au top des tendances, mais la plupart du temps tout va bien. Je ne pense pas qu’on devrait se laisser guider dans sa créativité par quelconque raison marketing ou autre, bien sûr tu peux travailler avec des effets à la mode mais dans ce que tu crées tu dois travailler avec ce que tu as dans ton cœur, et si ce que tu as dans ton cœur c’est de la musique symphonique, alors tu le fais !
Martijn : Même si c’est efficace ou non, oui. Je dois ajouter que nous sommes bénis, je pense que nous avons une fan base exceptionnellement loyale, je parle pour Delain en particulier. Nous chérissons cela et c’est un peu insensible de ce qui est à la mode et tendance en ce moment, façon de parler. J’ai aussi remarqué ça avec les festivals. Ils recherchent toujours si un groupe est tendance ou pas et ils regardent en fonction des tickets que tu vends. La plupart du temps, on a de très bonnes ventes sur les tickets, donc ils sont confus car ils sont là, « ce groupe n’est pas super tendance mais les ventes de tickets sont si bonnes“, et ils ne savent pas trop quoi faire avec ça. C’est vraiment grâce à notre loyale fan base, et je dis toujours aux gens que grâce à vous nous pouvons faire ça, nous pouvons être là, nous pouvons faire de la musique et je vous suis très reconnaissant pour ça.
15- Vous avez une chanson en featuring avec Yannis Papadopoulos de Beast in Black, « Vengeance ». Comment avez-vous été amené à faire cette collaboration ?
Charlotte : On l’a rencontré la première fois il y a des années, après un concert en Grèce.
Martijn : Je ne m’en rappelle même pas, mais elle oui !
Charlotte : Oui ! Bon, c’est peut-être dû au fait que c’était une soirée un peu arrosée ahah. Donc ! Nous avons bu ensemble il y a des années, il m’a appris tellement de gros mots en grec ce soir-là, c’était vraiment drôle ! Depuis, on se capte régulièrement en ligne quand on a du temps. En dehors de ça, il s’est mis à chanter pour Beast In Black et je crois que toi (Martjin), tu le suivais déjà après ce que tu avais fait avec Tuomas ?
Martijn : Oui c’est drôle en fait, je suis allé faire de la randonnée en Finlande avec Tuomas Holopainen (pianiste/compositeur dans Nightwish). A la fin de cette journée, nous sommes allés à un barbecue et leur manager jouait l’album de Beast in Black en boucle, alors qu’il n’était même pas encore sorti. Je pense que j’ai dû l’entendre au moins 7 fois cette nuit-là et j’ai vraiment aimé, c’est bon, et Yannis est un chanteur tellement incroyable, il est très doué. Donc on avait une chanson, quand on l’a écrite… En fait on avait déjà pas mal de chansons déjà prêtes, et on s’est dit que ce serait cool pour celle-ci d’avoir Yannis dessus. Je l’ai rencontré en Espagne cet été, j’y suis allé en vacances avec mon fils et ma copine. Mon fils est un grand fan de Beast In Black, il a seulement sept ans mais il portait un grand tee-shirt du groupe…
Charlotte : Oh, il est tellement mignon.
Martijn : Et donc on est à nouveau entré en contact et après ça, je lui envoyé un mail, ou bien il m’a envoyé un mail, peu importe qui l’a fait mais on s’est parlé et il était partant pour la chanson.
Charlotte : Il était vraiment très professionnel, il réfléchissait beaucoup aux différents aspects et à ce dont la chanson avait vraiment besoin. On peut vraiment dire d’après cette collaboration qu’il est aussi très intelligent, c’est un vrai délice de travailler avec lui.
Martijn : Il est intelligent et talentueux !
16- « Combustion » est une chanson purement instrumentale. Pourquoi vouliez-vous une chanson sans voix ?
Charlotte : Je suis vraiment contente de cette chanson ! Parce qu’en live, je n’ai rien à faire ! En fait, même pour le reste, je n’avais rien à faire du tout pour cette chanson ce qui était vraiment bizarre.
Martijn : Est-ce qu’on a déjà parlé de « Combustion » sur scène ? En fait c’est marrant, Timo et Joey ont créé la chanson pour les concerts avant qu’on commence à enregistrer l’album, juste pour jouer, c’était un peu comme une sorte de chanson démonstrative. À un certain point, j’ai pensé : « est-ce qu’elle n’est pas super cool ? On devrait vraiment essayer de la jouer pendant un concert de Delain ! “ Et les gens ont beaucoup aimé, c’était cool pour la dynamique du morceau et même de tout le concert. Du coup, après, on a décidé de l’enregistrer comme une chanson bonus parce qu’évidemment, c’est un peu différent du reste. Mais à la fin on a décidé de ne pas avoir de chansons bonus, comme si c’était plutôt une collection de chansons que tu peux aller voir quand tu en as envie. En live, en effet, je ne joue pas non plus. J’ai enregistré le piano sur l’enregistrement, mais pendant le concert, c’est le moment à Joey et Timo.
Charlotte : Je trouve ça vraiment sympa, parce que tu vois, quand on en vient à nos musicalités personnelles au sein de Delain, la chanson passe toujours d’abord et je pense que c’est absolument ce qu’il faut faire. Mais des fois Joey et Timo sont incroyables, ils sont des virtuoses sur leurs instruments et du coup ils n’ont pas vraiment l’occasion de le montrer sur toutes les chansons que l’on joue, donc c’est le moment pour eux où ils peuvent vraiment laisser aller leur talent. Je me sens fière quand je vois ça, parce qu’on n’a pas seulement des chansons cools mais aussi des gars vraiment talentueux.
Martijn : Ils sont très compétents techniquement, et c’est marrant parce que des fois même dans un solo ils ont des chansons assez simples. Même si ça n’a rien à voir avec le fait que la chanson soit compliquée ou pas.
Charlotte : Donc oui ça me plait ! Même s’ils me disent d’aller me faire voir ahah ! J’adore !
Martijn : Elle est au milieu du concert dans un but précis : on cherche toujours à conserver une certaine fluidité, donc ça nous fait du bien d’avoir une petite pause, on n’avait jamais eu de pause dans un concert, jamais, avant cette chanson. Donc ça fait du bien et c’est bon aussi pour Charlotte.
17- Dernière question. Ce n’est pas sur le nouvel album, mais sur « Moonbathers », à propos de la chanson « The Monarch ». Quand j’ai lu le livret du cd, les paroles étaient beaucoup plus longues qu’elles ne le sont actuellement dans la chanson, et je n’ai jamais compris pourquoi.
Charlotte : Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas. Au début, c’était un poème et je pense que « The Monarch » était l’une des dernières chansons que l’on a écrites. On l’a écrite pour la partie avec les fredonnements. On était déjà assez loin dans la production quand j’ai fait « eh, on pourrait chanter ça, je pourrai chanter ça par-dessus ça“ et ça ne marche vraiment qu’avec la première strophe. Mais j’ai toujours senti que le poème ne faisait sens qu’avec les deux strophes, donc, hein ! C’est la chose cool avec la liberté créative, on pouvait juste mettre l’ensemble du poème dans le livret et laisser les gens n’entendre que la première strophe dans la chanson.
Martijn : Et la chose marrante c’est que c’était tellement à la dernière minute, je me souviens que j’étais en train de faire le mixage quand j’ai reçu les voix de Charlotte et j’ai pensé que ces voix étaient tellement incroyablement belles. Du coup sur cette partie j’ai également changé la structure de la chanson, du style « ok, j’ai vraiment envie de n’entendre que les voix au milieu, et rien d’autre“. D’après moi, c’est une partie vraiment cool de la chanson.
Charlotte : J’aime beaucoup quand les gens me demandent ça parce que ça veut dire qu’il y a encore des gens qui, genre, lisent les livrets des CDs ! Donc c’est vraiment sympa.
Très bien, je vous remercie pour votre temps !
Martijn : C’était des supers questions, merci beaucoup !
« Apocalypse & Chill », le sixième album de Delain, devrait sortir le 7 février 2020 via Napalm Records.