Les américains de Crown The Empire sont de retour avec leur cinquième album, DOGMA, qui fait suite à Sudden Sky (2019). Le groupe a enregistré et mixé ce nouvel opus avec Zach Jones. Disponible dès le 28 avril, via Rise Records.
On attaque directement avec le titre éponyme : DOGMA. Une introduction assez douce où le chant est mis en avant et où les instruments se mettent doucement en place. On fait monter le morceau petit à petit et il faudra attendre la moitié pour que tout éclate. Les scream arrivent, les instruments commencent à s’énerver et le tout est lancé. Le refrain en chant clair est assez aérien et crée un beau mélange, donnant quelque chose d’entraînant. Avec Black Sheep, on entre directement dans le cœur du sujet. Cela déborde d’énergie et de rapidité et c’est le refrain, une nouvelle fois en clair, qui vient calmer les ardeurs. Toujours aussi entraînant, plus brutal que le premier titre, on a clairement envie de sauter dans tous les sens durant notre écoute. C’est vers la moitié du morceau que l’on découvre un petit breakdown qui relance le tout et des passages instrumentaux vraiment cool. Modified est certainement mon titre préféré. L’énergie semble plus brute, le chant clair est tranchant et mets les instruments de côté. On oscille beaucoup avec les rythmes et les deux types de chants différents, entre passages plus aériens et sentimentaux et d’autres plus secs.
« Who’s to blame
When saints turn to sinners and angels become astray?
When the righteous and preachers determine who wins this race? »
Paranoid ouvre sur quelque chose de planant et donc de beaucoup plus calme. L’ambiance change du début de l’album et on est sur quelque chose de plus chill, avec un léger côté électro. Le morceau éclate tout en douceur et on se fait encore plus emporté par celui-ci. Le chant clair est vraiment bien exploité et mis en avant et on s’énerve quelque peu vers la fin du titre. Arrive le premier featuring de l’album avec Courtney LaPlante de Spiritbox, sur In Another Life. Dès le départ on est sur quelque chose de plus violent et de brut. Les chants clairs comme grave sont exploités, créant à nouveau cette dualité que j’affectionne particulièrement. Il va falloir attendre la fin du morceau pour voir apparaître notre invité qui nous montre l’étendu de sa palette vocale et s’insère parfaitement dans le titre. Un featuring assez sympathique et qui apporte une petite touche féminine bien sympathique. Et avec Superstar, on conclut notre tour des featuring. C’est Remington Leith de Palaye Royale qui prend les manettes et on découvre un morceau qui n’a strictement rien a voir avec le reste. Fini les scream et la dureté du metalcore, on part sur quelque chose de très chill où la guitare acoustique est plusieurs fois mise en avant. Le tout met forcément de bonne humeur et propose une petite pause avant d’attaquer sur la dernière partie de l’album.
C’est avec Dancing With The Dead que l’on replonge dans le bain. On joue beaucoup avec le rythme et avec la rapidité, on s’en prend plein la face et cela donne le sentiment que cela ne va jamais s’arrêter. Immortalize reste dans cette même idée avec quelque chose de lourd et mélangé à des touches électro. Ce début donne une impression un peu brouillonne mais cela s’efface vite avec le reste du morceau. Le chant clair est assez différent et apporte des passages plus doux et des sonorités plus différentes. Un ensemble assez aérien et chill. Someone Else est plus rapide et bourré d’énergie. Le chant conserve ce sentiment de rapidité et on va même laisser les scream de côté. Entraînant mais un peu trop répétitif à mon goût. Et on termine avec Labyrinth, un titre simple mais efficace et qui permet surtout de parfaitement clôturer cet album, en résumant et présentant ce que le groupe fait de mieux.
Crown The Empire est de retour avec un album plein d’énergie et de bonne humeur. Ils s’aventurent sur des choses un peu différentes et nous propose des featuring intéressants et percutants.
Tracklist :
DOGMA
Black Sheep
Modified
Paranoid
In Another Life
Superstar
Dancing With The Dead
Immortalize
Someone Else
Labyrinth
