Counterparts : Heaven Let Them Die [FR/EN]

[Version Française]

Counterparts nous a fait la surprise de sortir, le 7 novembre dernier, un EP de six titres. Le groupe de metalcore canadien n’en est pas à son premier essai, puisqu’il a débuté en 2007. Avec sept albums à leur actif, dont le récent *A Eulogy for Those Still Here* sorti en 2022, ils ont su marquer leur public. Aujourd’hui, ils font leur retour avec cet EP intitulé *Heaven Let Them Die* sous le label Pure Noise Records.

A Martyr Left Alive

On commence avec le morceau « A Martyr Left Alive » . Guitare saturée de Jesse Doreen, batterie énergique avec Kyle Brownlee, chant saturé émanant de Brendan Murphy et basses profondes mises en avant par Tyler Williams ce morceau démarre en trombe. C’est exactement ce que j’aime : de la violence dès les premières secondes. Ce n’est guère surprenant pour une chanson qui parle de la perte de foi et de la souffrance dans un monde sombre. Les personnages prient pour la vie, mais se sentent abandonnés, même par les anges. Face à la douleur et à la mort, ils se demandent si leur foi a encore un sens. Le couplet exprime toute cette souffrance à travers un chant torturé.

With Living Arms Disfigured

Vient ensuite « With Living Arms Disfigured » , qui commence de manière tout aussi énergique que son prédécesseur, mais dans un registre bien différent. Bien que le groupe soit qualifié de metalcore, on y retrouve de fortes influences hardcore et parfois même deathcore. Ce morceau exprime la douleur de la perte et de l’abandon. Le narrateur a supplié pour une personne qui reste hors d’atteinte, et cette absence laisse des blessures profondes qu’il/elle tente de dissimuler. Ce morceau se termine par un enchaînement parfait vers la chanson suivante.

To Hear of War

To Hear of War” ne se distingue pas particulièrement des autres morceaux, mais j’aime beaucoup les riffs de guitare de Jessy Doreen qui dominent certains passages. Cette chanson représente une rébellion contre la foi et le jugement. Les figures sacrées y sont rejetées, et les saints « indignes » ainsi que les sauveurs sourds à la souffrance sont dénoncés. Le protagoniste se perçoit comme un juge, prêt à punir ceux qui méritent la condamnation.

No Lamb Was Lost

Le quatrième morceau, « No Lamb Was Lost » , est une explosion de violence pure, d’une durée un peu plus de deux minutes. Ici, Counterparts parle de dévouement intense et sacrificiel. Le narrateur est prêt à se sacrifier, à souffrir pour protéger ceux qu’il aime, même au prix de grandes pertes personnelles. C’est un cri de défense, une volonté de tout donner pour la sécurité des proches.

Praise No Artery Intact

L’avant-dernier titre, « Praise No Artery Intact« v, est un pur concentré de Punk-Hardcore, comme on l’aime (fort). Kyle Brownlee (batterie) se déchaîne, et il est regrettable qu’on n’entende pas davantage la basse de Tyler Williams (basse), qui mériterait d’être plus mise en avant. Néanmoins, l’énergie et la lourdeur du morceau sont impressionnantes. Les paroles expriment un profond désespoir face à la souffrance prolongée et à un sentiment d’abandon. L’auteur envierait presque ceux qui sont déjà morts, échappant ainsi à la douleur, et se demande pourquoi il continue de vivre. Il voit son existence comme un sacrifice inutile, marqué par une souffrance intolérable sans rédemption.

Heaven Let Them Die

Le morceau de clôture, « Heaven Let Them Die » , commence par cinquante secondes de calme avec Jesse Doreen (guitare) et Tyler Williams (basse), offrant un court moment introspectif. Puis, l’explosante voix de Brendan Murphy (chant), accompagnée de Kyle Brownlee (batterie), brise ce silence pour conclure le morceau en apothéose. La fin de cet EP est marquée par un profond désespoir et un rejet de la foi. Le narrateur prie désespérément pour que ceux qu’il aime ne meurent pas, mais se heurte à l’indifférence du ciel, qui les laisse mourir malgré ses supplications. Cela reflète un sentiment d’abandon divin et de douleur face à la perte.

Avec l’EP *Heaven Let Them Die*, Counterparts nous plonge à nouveau dans une réflexion intense sur la souffrance humaine, abordant des thèmes tels que la perte, l’abandon et le rejet de la foi. À travers des compositions puissantes et des paroles poignantes, cet EP offre une exploration musicale profonde des luttes internes et des dilemmes existentiels. Chaque morceau reflète une quête de sens dans un monde marqué par la douleur, et le groupe parvient à capturer cette émotion de manière saisissante. Ce travail confirme une fois de plus la capacité de Counterparts à aborder des sujets sombres tout en offrant une expérience musicale marquante.

Tracklist

A Martyr Left Alive
With Loving Arms Disfigured
To Hear of War
No Lamb Was Lost
Praise No Artery Intact
Heaven Left Them Die

 

[English Version]

On November 7, Counterparts surprised fans with a new six-track EP. The Canadian metalcore band, founded in 2007, is no stranger to the scene. With seven albums to their name, including the recent *A Eulogy for Those Still Here* released in 2022, they’ve consistently left an impression. Now, they return with this EP titled *Heaven Let Them Die*, released under Pure Noise Records.

A Martyr Left Alive

The EP opens with « A Martyr Left Alive. » Jesse Doreen‘s saturated guitar, Kyle Brownlee‘s energetic drumming, Brendan Murphy‘s intense vocals, and Tyler Williams‘ deep bass make this song explode from the start. This immediate aggression is exactly what I love: raw intensity right from the first seconds. Unsurprisingly, the song touches on themes of lost faith and suffering in a bleak world. Characters pray for life but feel abandoned—even by angels. Faced with pain and death, they question the relevance of their faith. The verse captures this anguish through tortured vocals.

With Living Arms Disfigured

Following is « With Living Arms Disfigured, » beginning as energetically as its predecessor but in a different tone. Although the band is labeled as metalcore, strong hardcore and even deathcore influences are evident here. The song expresses the agony of loss and abandonment. The narrator has begged for someone out of reach, and this absence leaves deep wounds they try to hide. The track ends seamlessly, transitioning into the next song.

 To Hear of War

To Hear of War” doesn’t stand out especially among the others, but I love Jesse Doreen’s guitar riffs that dominate certain sections. This song represents a rebellion against faith and judgment. Sacred figures are rejected, with « unworthy » saints and deaf saviors to suffering being condemned. The protagonist sees themselves as a judge, ready to punish those deserving of condemnation.

No Lamb Was Lost

 The fourth track, « No Lamb Was Lost, » is a blast of pure aggression, just over two minutes long. Here, Counterparts addresses intense, sacrificial devotion. The narrator is willing to sacrifice themselves and suffer to protect loved ones, even at great personal loss. It’s a cry of defense, a will to give everything for the safety of close ones.

 Praise No Artery Intact

The penultimate track, « Praise No Artery Intact, » is a pure, hard-hitting punk-hardcore piece. Kyle Brownlee unleashes on the drums, and it’s unfortunate that Tyler Williams‘ bass isn’t more prominent. Still, the energy and heaviness of the song are impressive. The lyrics convey deep despair over prolonged suffering and a sense of abandonment. The narrator almost envies those who are already dead, escaping pain, and questions why they continue living. Their existence feels like a futile sacrifice, marked by intolerable suffering without redemption.

Heaven Let Them Die

The closing track, « Heaven Let Them Die, » begins with fifty seconds of calm, with Jesse Doreen (guitar) and Tyler Williams (bass) offering a brief introspective moment. Then, Brendan Murphy’s explosive vocals, supported by Kyle Brownlee on drums, break the silence to conclude the track with a climax. This EP finale reflects deep despair and a rejection of faith. The narrator prays desperately for the survival of loved ones but meets with indifference from above, as heaven lets them die despite their pleas. This echoes a feeling of divine abandonment and grief over loss.

With *Heaven Let Them Die*, Counterparts takes us once again into an intense reflection on human suffering, addressing themes such as loss, abandonment, and the rejection of faith. Through powerful compositions and poignant lyrics, this EP offers a profound musical exploration of inner struggles and existential dilemmas. Each track reflects a search for meaning in a world marked by pain, and the band succeeds in capturing this emotion with striking precision. This work further confirms Counterparts‘ ability to tackle dark themes while delivering a memorable musical experience.

Marion Tapia
Marion Tapia
30 ans. Chercheuse de talent 🫶 Passionnée par la propulsion des scènes émergente et de la collaboration avec les label et asso locale!

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