Counterparts – A Eulogy For Those Still Here

En 2019 sortait l’album Nothing Left To Love, cet album a résonné en moi si fort que j’ai passé mon confinement à l’écouter en boucle. Alors à l’annonce de la sortie du nouvel opus de Counterparts, il fallait que je le chronique pour savoir si j’allais finir en miette comme sur le précédent. C’est parti pour l’écoute de A Eulogy For Those Still Here, sorti ce vendredi 07 octobre 2022 via Pure noise Records.

Faire une chanson sur l’amour que Brendan Murphy (chant) a pour son chat Kuma, la force qui le traverse pour le protéger quoi qu’il arrive, c’est tout à fait logique chez Counterparts. Et ce n’est ni ironique, ni une moquerie. Pour ceux qui suivent le chanteur sur Twitter, vous savez que Brendan dédie tout son amour à son chat, et c’est l’une des seules choses qui lui donne le courage de se lever. C’est donc naturellement qu’il décide de commencer cet album sur une intro de 40 secondes intitulé « 07/26/2020 », date à laquelle il a sauvé Kuma, puis un morceau entier dédié au félin « Whispers Of Your Death ». Et même si sur le papier, cela peut faire peur, ce morceau est extrêmement puissant ! « Forever your saviour, as much as you are mine and for that I promise to protect you until the day I die« .

La thématique de vouloir sauver à tout prix est également présente sur le titre « A Eulogy For Those Still Here ». Et même si les prières de sortir l’être aimé de cet enfer sont parfois insuffisantes, nous pouvons toujours être là et ouvrir les bras. Le chant clair de Alex Re sur ce morceau est magnifique et vient adoucir les cris de détresse de Brendan. On retrouve les codes parfait du métalcore notamment sur le titre « Bound To The Burn », on a envie d’ouvrir un pit de folie, sur la guitare si claire de Jesse Doreen. « Sworn to Silence » démoli tout et le son si reconnaissable de Counterparts est parfaitement représenté.

Cet album est centré sur la perte de quelqu’un de cher, la préparation que l’on peut avoir avant cet événement parfois prévisible malheureusement, et ces rafales d’émotions que nous prennent au cœur dans ces moments. La mort est là, toujours présente, sous toute ses formes et le morceau « Unwavering Vow », premier single sorti de l’album en est un parfait exemple. Avec des paroles aussi puissante que  « Si je pouvais, je te tuerais moi-même, T’assassiner moi-même, La pénitence me persuadera de m’éloigner de la vengeance, Et de réprimer la soif de vengeance qui m’habite. », on n’arrive plus à savoir qui est la victime, où est la souffrance, si ce n’est dans le cœur de tous.

Qui dit métalcore, dit breakdown et « What Mirrors Might Reflect » offre ici un des plus percutants de cet album. La profondeur de ces rythmes sont parfaitement mis en valeur par le duo batterie de Kyle Brownlee et la basse si dynamique de Tyler Williams. Tout l’album, nous avons priés et criés à la mort, jusqu’au titre « A Mass Grave Of Saints » qui vient enterer l’album. Tous les chants, les uns sur les autres, nous interpellent et font une connexion évidente avec les chants religieux.

Livre ouvert sur l’agonie mêlé à un chagrin d’amour, A Eulogy For Those Still Here nous offre une parfaite continuité avec les précédents morceaux de Counterparts. Avec des paroles aussi prenante et nous écrasant, il est impossible de rester insensible à ces titres. Peu de temps avant la sortie de l’album, Brendan a réellement perdu son Kuma et je pense que cet album aura le pouvoir de panser les plaies du chanteur sur cette future tournée.

 

Tracklist
1. 07/26/2020
2. Whispers Of Your Death
3. Bound To The Burn
4. Unwavering Vow
5. A Eulogy For Those Still Here
6. Skin Beneath A Scar
7. Sworn To Silence
8. What Mirrors Might Reflect
9. Soil II
10. Flesh To Fill Your Wounds
11. A Mass Grave Of Saints

 

Article par Marye Davenne

Latest articles

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici