Callejon – Eternia

Callejon nous propose son dixième album, Eternia, qui fait suite au très bon Metropolis (2020), dont la chronique est disponible juste ici. Cet album est vu comme un « travail de passage à l’âge adulte » par le groupe. A découvrir depuis le 28 octobre, via Warner Music.

On débute avec le titre éponyme Eternia et son introduction assez étrange, mélangeant un côté science-fiction et horreur bien sympathique. Le tout monte en puissance, aidé par l’arrivée de la batterie. Les autres instruments ne tardent pas trop, tout comme le chant, qui nous emporte dans la tornade Callejon a toute vitesse ! On perçoit un côté pique qui colle très bien à l’ambiance. Beaucoup de blast, donnant un morceau qui tabasse bien et qui est très souvent calmé par le chant clair. Un très bon titre pour ouvrir un album. L’ambiance film d’horreur est totalement assumé dans Tor des Todes. Un morceau très court (environ 1min40) mais qui, une fois lancé, ne s’arrête plus. Les scream sont impressionnants et puissants. Un morceau surprenant et rudement efficace. On enchaîne avec Guillotine qui m’a énormément fait penser à un titre de Slipknot mais en beaucoup plus rapide. Il y a un vrai jeu sur le rythme qui s’installe, beaucoup de variations sur le chant, nous offrant toute sa palette. Un schéma simple mais qui, une nouvelle fois, fait parfaitement le travail, notamment grâce à son refrain en clair qui sait calmer le jeu.

« Eternia
Auf in eine neue Welt
Wir können kaum noch atmen
Weil der Himmel brennt »

Sternenstaub est rapide et débordant d’énergie. La batterie donne l’impression qu’elle ne s’arrêtera jamais. Le refrain est rafraichissant et nous propose quelques variations bien sympathiques, notamment avec le chant clair en canon, mélangé au chant bien grave. On continue avec Mary Shelley, un titre qui a éveillé ma curiosité au moment de son annonce. L’ambiance est plus froide et plus trainante. Même si on tape beaucoup, l’énergie est moins présente. Un titre qui se démarque très rapidement des autres et qui propose des passages beaucoup plus posés qui font du bien. Emokeller est tout l’opposé : ravageur, rapide et oscille entre moment lourds courts et moments plus calmes et presque sentimental. On ressent beaucoup de choses durant cette écoute, entre sentiments de haine, mais aussi de forte tristesse, avec les scream qui vont beaucoup dans ce sens.

Scareglow va rapidement nous surprendre, après son introduction ambiante à souhait. On se prend une vraie claque par la rapidité et l’agressivité qui se cache ici. Le tout est de courte durée car on retrouve vite notre rythme de croisière. On conserve ce côté brut, que même le refrain en clair n’arrive pas à calmer. L’instrumentalité est en continuelle montée et ce morceau va faire mal en live. Tout le contraire de Ich Komme Niemals An où seul le chant est présent dans un premier temps. C’est calme, doux et les instruments viennent s’ajouter tout en douceur. On retrouve quelques petites accélérations mais rien de bien méchant. On note pourtant quelques lointain scream qui rappelle le groupe. Hexenhaus s’ouvre sur un riff, qui m’a conquise dès la première écoute. L’instrumentalité est totalement dingue sur ce morceau et le chant clair est envoutant. On retrouve quelques passages un peu plus énervé mais cela reste assez gentil. Un côté planant se propage tout du long et le refrain donne un peu de pep’s à l’ensemble.

« Ich komme niemals an
Ich wеiß nicht mehr was Heimweh ist
Ich komme niemals an
Ich stehe hier für immer im Dornenwill »

On arrive à la dernière partie de l’album avec Silver Surfer, qui malgré un titre en anglais est bien en allemand. On retrouve ce petit côté angoissant et l’instrumentalité qui fait monter la pression comme il faut, avant de partir sur quelque chose de rapide et d’entraînant. Le refrain est beau, cassant et avec la présence de chœurs. Un morceau qui se veut complet et qui nous propose des variations à ne plus savoir où donner la tête. C’est Loreley X2p1 qui vient clôturer ce nouvel album. Un titre de plus de 7 minutes, qui nous propose un véritable voyage. On prend tout notre temps et on découvre des sonorités plus ou moins étranges, des passages mettant en avant chacun des instruments et un chant qui arrive sur le tard. On découvre une dimension nouvelle et très belle, avec des moments captivants et de quoi terminer parfaitement cet album.

Callejon nous livre un nouvel album a leur image. Les allemands savent créer des titres entraînants et captivants et ils ne se privent pas. La maîtrise est toujours présente, les scream font toujours autant d’effets et on ne peut qu’apprécier ce nouvel opus !

 

Tracklist :

Eternia
Tor des Todes
Guillotine
Sternenstaub
Mary Shelley
Emokeller
Scareglow
Ich komme niemals an
Hexenhaus
Silver Surfer
Loreley X2p1

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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