[ENGLISH BELOW] Le Brodequin est à l’origine un appareil de torture du Moyen-Âge. Notre « Belle Nation » l’utilisait pour estropier ses victimes mais aussi pour leur comprimer les jambes au point de faire jaillir la moelle osseuse de leurs blessures. Un nom en soit tout à fait approprié pour un groupe de Brutal Death Metal américain. Après 20 ans de silence, le groupe Brodequin est donc de retour avec son quatrième album studio Harbinger Of Woe (littéralement Présage de Malheur) qui sortira ce vendredi 22 mars via Season Of Mist.
Le duo des frères Bailey, Jamie (Basse/Chant) et Mike (Guitare) ont une longue histoire, ils jouent du Brutal Death depuis 1998 quand aux paroles du chanteur, elles mettent à profit son diplôme en histoire et s’inspirent d’évènements réels tout en abordant des thématiques en soit assez classiques du genre musical (torture, démembrement, abus ou encore meurtre).« Il n’y a tout simplement pas eu d’époque plus brutale que la période médiévale » a déclaré Jamie. Tout un programme donc qu’on va découvrir avec ce nouvel album.
Et Brodequin ne fait pas dans la dentelle avec le premier titre Diabolical Edict! Les samples des cris de torture, les parties de Blast et les riffs sont accompagnés par le chant caverneux de Jamie, Brodequin va vous embarquer dans sa spirale infernale et ne vous recracher qu’à la toute fin de l’album. Fall Of The Leaf continue sur sa lancée, plus brute, plus courte mais aussi plus Old-School. S’attarder sur tout les titres serait sûrement une perte de temps, Brodequin délivre dans tout les cas un Brutal Death très classique mais très efficace mais avec une ambiance bien propre à eux avec quelque chose d’assez inquiétant comme sur Theresiana (évoquant le code pénal publié par l’Archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche) presque pur avec les choeurs qu’on peut entendre au début avant que le chant guttural ne vienne rompre cette impression de quiétude. Tenaillement reprend le chemin des morceaux bien « gras » comme on les aime notamment dans le chant qui semble toujours plus profond et caverneux tout en énumérant différentes tortures plutôt bien détaillées. La courte Vii Nails va déverser toute sa rage pendant deux courtes minutes avant Vredens Dag (Jour de Rage en danois) qui retranscrit parfaitement ce qu’est ce morceau rien que part son titre. Suffocation In Ash renforce le côté oppressant avec les cris plus stridents en arrière-plan qui s’accommodent parfaitement à la barbarie du morceau avant le morceau final sur l’éponyme Harbinger Of Woe, toujours aussi sauvage mais avec des samples vocaux, le groupe met fin à une petite demi-heure de brutalité extrême qui dans tout les cas est fort agréable à écouter.
Après 20 ans d’absence, Brodequin reprend donc la place qui lui été due sur la scène Brutal Death Metal. Harbinger Of Hoe obtiendra sûrement ses lettres de noblesse d’ici quelques semaines tout comme le reste de la discographie du groupe. Comme quoi le silence et la brutalité combinés font parfois bien les choses!
Tracklist :
1. Diabolical Edict (3:29)
2. Fall Of The Leaf (2:33)
3. Theresiana (3:03)
4. Of Pillars and Trees (4:03)
5. Tenaillement (2:53)
6. Maleficium (3:09)
7. VII Nails (2:17)
8. Vredens Dag (3:20)
9. Suffocation in Ash (3:05)
10. Harbinger of Woe (4:04)
[ENGLISH VERSION] The Brodequin was originally a torture device from the Middle Ages. Our ‘Beautiful Nation’ used it to cripple its victims, but also to compress their legs to the point of causing bone marrow to gush from their wounds. A fitting name for an American Brutal Death Metal band. After 20 years’ silence, Brodequin are back with their fourth studio album, Harbinger Of Woe, out this Friday 22 March via Season Of Mist.
The duo of the Bailey brothers, Jamie (bass/vocals) and Mike (guitar), have a long history together, playing Brutal Death since 1998, while the singer’s lyrics take advantage of his degree in history and are inspired by real events while tackling themes that are in themselves fairly classic of the musical genre (torture, dismemberment, abuse and murder): « There simply hasn’t been a more brutal time than the medieval period », says Jamie. So there’s a whole programme to discover on this new album.
And Brodequin doesn’t pull any punches on the first track, Diabolical Edict! With samples of torture screams, blasts and riffs accompanied by Jamie‘s cavernous vocals, Brodequin will take you into their hellish spiral and only spit you out at the very end of the album. Fall Of The Leaf continues in the same vein, rougher, shorter but also more old-school. To dwell on all the tracks would surely be a waste of time, but in any case Brodequin deliver a very classic but very effective Brutal Death with an atmosphere all their own, something quite disturbing like on Theresiana (evoking the penal code published by Archduchess Marie Therese of Austria), almost pure with the choirs you can hear at the beginning before the guttural vocals break this impression of tranquillity. Tenaillement goes back to the ‘fat’ tracks we’ve come to love, particularly in the vocals, which seem ever deeper and more cavernous as they enumerate a range of rather well-detailed tortures. The short Vii Nails pours out all its rage for two short minutes before Vredens Dag (Day of Rage in Danish), which perfectly captures what this track is all about in its title alone. Suffocation In Ash reinforces the oppressive side with more strident screams in the background, perfectly matching the barbarity of the track, before the final track on the eponymous Harbinger Of Woe, still as savage as ever but with vocal samples, the band bring to an end a short half-hour of extreme brutality that is in any case a pleasure to listen to.
After a 20-year absence, Brodequin are back where they belong on the Brutal Death Metal scene. Harbinger Of Hoe will surely get its letters of nobility in a few weeks’ time, just like the rest of the band’s discography. Just goes to show that silence and brutality combined can sometimes work wonders!
