- J’étais assez enthousiaste à l’idée de cette soirée, qui regroupait des groupes que j’appréciais, le tout dans une de mes salle de concert parisienne préférée (pour le son ainsi que la puissance des basses, principalement).
C’est le jeune groupe parisien FRCTRD (Fractured) qui ouvre le bal, sans bassiste. Je les avais déjà vu en live auparavant mais dans une petite salle et au milieu d’une affiche Beatdown Hardcore, pas exactement les meilleures conditions pour ce groupe de deathcore djent. J’étais donc impatient de les voir dans une grosse salle avec un meilleur son et une affiche plus cohérente, et cela à dû jouer sur la performance car leur concert était déjà un cran au dessus. Des guitaristes énergiques et coordonnés et un batteur parfaitement en place, les gars sont à l’aise et envoient la patate. Néanmoins, un soucis que j’avais déjà remarqué à plusieurs reprises durant les concerts du groupe parisien, c’est que le tone des guitares manque de clarté, et l’on peine à discerner ce qui est joué.
Gros breakdowns et bass drops sont au rendez vous, cela suffit pour me satisfaire. Malheureusement le chanteur peinait vraiment à délivrer une performance correcte : soit on ne l’entendait pas, soit on entendait des sortes de beuglements, et ce tout le long du concert. Assez étrange car il a néanmoins ponctué quelques break de growls très convaincants. Cela dit il avait délivré une meilleure performance au précédent concert du groupe auquel j’avais assisté, espérons donc que cela soit exceptionnel et mettons ça sur le compte d’un mauvais jour. Le public était tout de même très réceptif, et de nombreux fans de la première heure du groupe étaient présent.e.s.
S’ensuit alors Novelists, groupe que j’écoutais depuis longtemps et que je n’avais alors jamais vu en live auparavant, je les attendais de pied ferme. Et la performance était au rendez vous, un son et un jeu très propre pour tous les membres du groupe, et une maîtrise vocale excellente de la part du chanteur, qui chauffait la salle et endossait parfaitement son rôle de frontman. Le seul bémol était que le son de l’axe FX directement branché dans les enceintes sans ampli sonne moins pêchu qu’avec des ampli de puissance, ce qui était le cas pour le groupe, mais ça n’est qu’un détail
Le groupe alterne entre des morceaux de toute sa discographie, ouvrant avec l’énergique A Bitter End, puis enchaîne avec les iconiques « Antares » et « Voyager » ainsi que « Les Nuits Noires », sans mentionner « The Light The Fire » et « Eyes Wide Shut ».
Les parisiens ont également joué un morceau extrait de leur prochain album, dont ils sont apparemment très fiers. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas fait un concert « à la maison » et ils étaient heureux d’être finalement de retour dans leur ville d’origine, avec un publique passionné qui chantait à tue tête. Quand à moi j’étais satisfait d’avoir enfin pu voir ce groupe, j’étais déjà sûr que la performance serait de qualité.
C’était alors au tour de la tête d’affiche, j’ai nommé Betraying The Martyrs. Je les avais déjà vu au Heart Sound Festival en 2017, et la performance était tout bonnement irréprochable, je partais donc sur les mêmes attentes pour ce soir, et le groupe y a parfaitement répondu. Tout est là : l’énergie, le show, l’interaction avec les fans, le son, la douceur, la violence, l’humour (parfois un peu bas du casque néanmoins).. Les 6 musiciens ont délivré un show d’une heure et quart bluffant.
Le set s’est ouvert avec 4 morceaux de leur dernier album « Rapture » (en même temps, cette soirée était organisée comme étant la release party de l’album), puis s’est ponctué de quelques morceaux plus vieux issus de la discographie du groupe, tel que « Lost For Words », « The Resilient », et le redoutable « Life Is Precious », avant de revenir sur le dernier album avec « Parasite ».
Le publique était en délire et le groupe tout entier était bien déterminé à faire la fête avec toute la salle. Car c’était bien de ça qu’il s’agissait, une fête. Ce soir Betraying n’avais rien à prouver, ils étaient enfin de retour « à la maison », et ont signifié au publique que si le groupe avait pu faire autant de tournées de par le monde et se remettre aussi vite du choc qui les a touché pendant leur dernière tournée US (je rappelle que le van du groupe a pris feu, brûlant tous les instruments ainsi que beaucoup de merch et de matériel), c’était uniquement grâce à leur publique français, qu’ils ont remercié en beauté en délivrant un show démentiel comme à leur habitude.
Merci à The Link Production pour les accréditations et pour l’organisation de cette date et merci à La Maroquinerie pour l’accueil!