Atlantis Chronicles – Nera

Déjà six ans qu’Atlantis Chronicles nous a laissé avec Barton’s Odyssey et la formation française de metal progressif revient avec Nera. Le groupe fait peau neuve avec ce troisième album avec un nouveau line up, apportant une évolution musicale : on voit donc l’arrivée de Julien Lebon au chant et de Julien Rosenthal à la guitare. L’album a été mixé par Lucas D’Angelo, connu entre autre pour avoir joué dans Betraying The Martyrs et mastérisé par Pierrick Noel. Nera est a retrouver dès le 8 avril via Metal East Production.

On entre tout en douceur dans l’album avec Full Fathom Five. On met en avant la guitare avec une légère influence jazz avant l’arrivée progressive du chant et il ne faut pas attendre bien longtemps avant que tout explose. C’est la mélodie et la présence d’un chœur qui accompagne parfois le chant qui va adoucir le tout. C’est un titre qui reste assez calme et qui ouvre parfaitement ce troisième album. On passe à un autre niveau de violence avec The Drowned and The Saved. Quelques petits riffs bien accrocheurs se cachent dans une instrumentalité lourde et qui ralentit progressivement jusqu’au milieu du morceau. On part alors sur quelque chose de tout autre avec une batterie qui tabasse comme jamais et un chant qui reste assez discret ici. On enchaîne avec A New Extinction qui est l’un de mes titres préférés. On débute avec une mise en avant du chant et de la guitare où vient se rajouter une batterie assez douce avant que cela n’explose dans tout les sens. On retrouve une petite influence Gojira dans le chant, qui semble plus agressive et avec plus d’effets. Quelques petites sonorités ne sont pas sans nous faire penser à du djent et cela se mélange parfaitement, donnant un titre dynamique et percutant.

We All Saw It Coming est un autre morceau que j’aime beaucoup dans Nera. On passe sur quelque chose de plus technique, on alterne entre passage doux vite brisé par des scream. Le tout est plus rapide et semble partir dans tout les sens ce qui sert la longueur du morceau (pratiquement cinq minutes). On ne voit pas le temps passer, les instruments sont mis en avant chacun son tour et on en ressort satisfait et avec la volonté de l’écouter une nouvelle fois. L’introduction douce d’Obsolete Bodies est de courte durée car on rentre rapidement dans le lard. Même si le chant reste assez discret une nouvelle fois, on retrouve tout ce qu’on apprécie dans le genre : c’est brutal, technique et ça fonctionne totalement ! Ruins and Memories est un titre plus brut où personne ne semble vraiment se démarquer. On est sur un rythme différent du début de l’album, presque linéaire. Il faut attendre d’arriver vers la moitié du titre pour un regain de violence qui entre en contraste total avec la présence de chœur féminin. Intéressant mais c’est certainement le morceau avec lequel j’ai le moins accroché.

« Can’t you see the wave that will carry us away. We’re drifting, swept up by the tide. 
Our prayers in the depths will lie. Our plans resting full fathom five.
Deny it not, the looming storm, come to tear out your line of fate »

 

The Great Escape est le titre le plus court de Nera. Il permet de faire une petite pause avant d’attaquer la dernière partie de l’écoute. On y retrouve quelques petites touches d’électro, quelque chose de doux et qui donne l’impression d’être sous l’eau. Tout le contraire de The Great Inscape qui nous replonge au cœur d’un océan agité, rythmé et dynamique à souhait. S’y cache une petite mélodie qui va revenir plus d’une fois et qui n’est pas sans rappeler le titre précédent. On a le sentiment que tout est moins sombre qu’avant avec une seconde partie plus aérienne mais toujours plus rapide. L’introduction de The End is Near est étrange et originale. On y découvre le mélange de plusieurs voix, celle d’un homme et d’une femme mais d’un chœur également. Les sonorités sont dans la même idée et un côté religieux, qui colle parfaitement au titre, semble ressortir. Une ambiance différente et tout aussi captivante que le reste de l’album. On attaque le dernier morceau de Nera : Fatherless Nights Ahead. Un dernier titre simple mais terriblement efficace : ça tabasse bien, on a pas une seconde pour reprendre son souffle et cela clôture parfaitement notre voyage en mer.

Nera est un album que j’ai pris plaisir à écouter : il propose des titres efficaces et rentre dedans mais il signe aussi le retour en studio du groupe français, après six ans. On ne voit pas le temps passer, les morceaux s’enchaînent tout seul et j’ai très hâte de vivre l’expérience en live !

 

Tracklist : 

Full Fathom Five
The Drowned And The Saved
A New Extinction
We All Saw It Coming
Obsolete Bodies
Ruins And Memories
The Great Escape
The Great Inscape
The End Is Near
Fatherless Nights Ahead

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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