C’est dans une ambiance calme que nous nous rendons au zénith en ce 28 novembre au soir. Curieusement, peu de personnes ont fait le déplacement en avance. Peut être parce que c’est lundi, ou peut être parce qu’Airbourne bouge toujours tellement qu’on ne prête pas tellement attention au placement. 30 minutes après l’ouverture des portes, la fosse est toujours presque déserte. Ce n’est que lorsque le premier groupe commence à jouer sur cela va vraiment se remplir.
Crobot ayant dû annuler leur participation à la tournée, la première partie sera entièrement gérée par Blue Pills, un groupe de blues/rock suédois. Peut être un peu trop calme pour ouvrir pour Airbourne, le public ne semble pas complètement réceptif, bien que tous admettent que la chanteuse, Elin, assure. Elle prend quasiment toute la place dans le groupe, effaçant les autres musiciens qui se contentent de jouer en arrière. Certains connaissent déjà le groupe et fredonnent les mélodies, tandis que la plupart regardent sans trop bouger. Ils semblent davantage concentrés sur la chanteuse, et sa danse enivrante, que sur la qualité des morceaux eux-mêmes. Le moment passe vite, cependant.
Changement d’ambiance totale lorsqu’Airbourne va commencer son show. On les connaît, les australiens sont hyperactifs et débordent d’énergie. Alors qu’ils prennent place sur scène sur fond de musique de Terminator 2, le public est déjà survolté. Et dès les premières notes, c’est le bordel dans la fosse. Petits comme grands s’en donnent à cœur joie dans le pit, et les premiers slammmers débarquent. On sent tout de suite que la sécurité n’était pas préparée à autant de bordel cependant, ils semblent parfois perdus face au nombre grandissant de slammers.
Les titres s’enchaînent pour Airbourne, et c’est l’heure de « célébrer le rock’n’roll », avec le chanteur qui va se jeter dans la foule dès la deuxième chanson tout en se brisant des canettes sur la tête. Les chansons cultes s’enchainent, comme Too Much, Too Young, Too Fast ou encore Boneshaker, issu du dernier album. Les gobelets de bière ne cessent de voler, tantôt lancés par la foule, tantôt lancé par Joel lui-même. Car on le sait, c’est un de ses passe-temps favoris en concert : arroser la foule de ses dizaines de gobelets de bière. Comme à chaque concert depuis quelques années, on aura droit à l’hommage à Lemmy dans un échange de whiskey-coca entre les membres du groupe et les premières personnes du public. Pour Runnin’Wild, ils feront s’asseoir l’entièreté de la fosse du Zénith pour repartir de plus belle. Enfin, pour le rappel, on aura le droit à la traditionnelle sirène d’alarme lancée par le batteur avant de reprendre le show pour les dernières chansons.
En somme, du Airbourne classique, toujours aussi efficace et plein énergie. Un concert dont on ne se lasse jamais.
