Enter Shikari : A Kiss For The Whole World

Le 21 avril marque la sortie de A Kiss For the Whole World, dernier opus du groupe britannique Enter Shikari.
L’album commence en fanfare, avec la triomphale et triomphante « A Kiss For The Whole World x », à qui l’on peut décerner le prix de la meilleure ouverture d’album depuis un bon moment. Ce morceau est une véritable déclaration d’amour à leurs fans, sans qui cet album n’aurait jamais vu le jour. En effet, Rou confiera que le confinement, la rupture du lien avec sa communauté l’a conduit à ne plus être capable d’écrire quoi que ce soit (pour la première fois depuis son adolescence), et que c’est le fait de reprendre les concerts qui lui a donné la force d’écrire à nouveau, à commencer par «(Pls) set me on Fire ». Cette dernière est un véritable feu d’artifice, on peut entendre le vocaliste brûler d’envie de vivre à nouveau. Ce feu ne peut naitre que par le frottement entre les notes du groupe, et les acclamations des fans. C’est ensemble, que nous sommes plus forts : « be braced, be together ». Cette communauté donne de la force, celle de surmonter nos échecs (It Hurts), mais aussi de partir à l’aventure, en dépassant ses angoisses, avec Leap Into The Lightning. Enter Shikari nous offre ici un disque plein de lumière, de volonté de Vivre (avec un grand « V »), c’est un album éminemment positif, joyeux, et propice à la fête. Ainsi, nous nous imaginons déjà danser perdre la notion de la réalité sur « feel yøur søul », ou se perdre dans les notes endiablées de « Bloodshot ». Chaque titre a sa propre couleur, sa propre chaleur, mais toutes sont gorgées de dopamine. A Kiss For The Whole World est un album qui fait du bien, qui donne envie d’être partagé, vécu en live. On s’imagine hurler les paroles fédératrices, au milieu de la foule, en train de sauter à l’unisson, échanger des regards avec nos amis, dans un moment de joie authentique. Cette production est solaire, comme s’il avait puisé dans les panneaux posés sur le toit de la petite ferme à la campagne dans laquelle ils se sont réfugiés pour enregistrer. Et grâce à cela, nous rechargeons nous-mêmes nos batteries, sur les airs pleins d’espoirs de « Jailbreak », ou encore « Giant Pacific Octopus », sans compter sur les envolées de « Dead Wood » et les deux remix nous font faire notre plein de vitamine D.

A Kiss For The Whole World est un album sans peur, franc, et sans doute l’un de leurs meilleurs. On y retrouve des clins d’oeil à d’autres albums (par exemple « I wish I was back in the dreamer’s hotel » dans Jailbreak), comme les musiciens ont l’habitude de faire, et cela nous rassure, assure l’identité du groupe, tout en le portant plus loin, comme s’ils reconstruisaient du neuf à partir des dégâts faits par le confinement. La formation prend des risques sur cette production, en s’essayant à d’autres formats, en enregistrant différemment. C’est un album optimiste, et plein d’amour, dans lequel Rou semble se livrer de façon entière sur sa personne, sur sa santé mentale, ses inquiétudes par rapport au monde, et la manière de se défaire de tout cela : en étant ensemble, en comprenant que nous sommes animés par les mêmes choses, touchés par les mêmes sujets, et qu’ensemble, nous pouvons rendre notre quotidien plus léger. Et Enter Shikari nous offre cet opus comme un baiser, pour rendre notre quotidien plus léger. Un bisou magique sur nos bobos.

Tracklist :

01. A Kiss for the Whole World x
02. (pls) set me on fire
03. It Hurts
04. Leap into the Lightning
05. feed yøur søul
06. Dead Wood
07. Jailbreak
08. Bloodshot
09. Bloodshot (Coda)
10. goldfĭsh ~
11. Giant Pacific Octopus (i don’t know you anymore)
12. giant pacific octopus swirling off into infinity…

Latest articles

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici