Le groupe de metalcore anglais While She Sleeps est de retour avec son sixième album ! Self Hell, fait suite au très bon Sleeps Society (2021). L’album sera disponible dès le 29 mars.
On débute avec Peace of Mind et des bruits très saturés. La batterie vient s’y joindre, accompagnée de différents chœurs. On sent que la magie commence à opérer et que l’énergie monte petit à petit. Une voix robotique lance la chose et on comprend rapidement que nous entrons dans une nouvelle ère, pleine de changements. Leave Me Alone surprend car elle débute avec un bruit de pluie. Les instruments arrivent ensuite, notamment avec une guitare très énergique et on ponctue le tout de sonorités différentes. L’album est lancé et le timide “We Are While She Sleeps” nous le confirme. Le chant de Loz se déchaîne et on a même un peu du mal à le suivre, il part dans toutes les directions. On alterne avec une voix plus robotique, seulement accompagnée d’une mélodie en fond, qui nous permet d’aller vers un refrain plus traînant. Car le groupe ne nous a pas encore assez retourné le cerveau, il insère une partie plus rap, continuant d’apporter une belle profondeur, à cette écoute déroutante. La dernière partie de ce titre s’énerve un peu plus et explose. Elle termine en beauté, se déchaînant dans tous les sens et clôture magnifiquement par un bruit d’orage. Rainbows débute avec un plein d’énergie, grâce à son introduction assez électro, qui s’affirme et devient assez rapide et piquante. Le chant vient s’y coller parfaitement, avant d’y apporter quelques ralentissements et de créer un canon, avec un chant plus brutal. Un riff va ponctuer le morceau et j’aime beaucoup la dynamique et l’énergie qui en ressort. Une nouvelle fois, on joue avec le rythme, allant jusqu’à produire un refrain plus calme et planant. C’est vers le milieu que l’on sent le breakdown arrivé et que tout explose. On est sur une partie plus grave et plus brutale. Un titre dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à retrouver l’identité du groupe, sauf durant le refrain.
« We’re all high as the godsAnd as low as the demons but she’s alone »
Self Hell débute avec un côté assez rétro et une bonne dose d’énergie. J’ai eu beaucoup de mal avec ce titre à sa sortie, mais de le voir en live a totalement changé ma vision. On monte tranquillement, avec des gros riffs et des sonorités nouvelles pour le groupe. On retrouve également le côté plus robotique au niveau du chant, qui alterne avec quelque chose de plus énervé. Le refrain est plus chill et va surtout rentrer en tête rapidement. On alterne entre ces deux ambiances, jusqu’à nous laisser conduire à un breakdown différent mais rudement efficace. La fin nous décline le refrain en plusieurs dimensions et termine de nous convaincre. Wildfire à une introduction très dynamique, notamment avec la puissance des chœurs en fond. On se laisse entraîner et on retrouve des sonorités propres aux anciens albums du groupe. Un titre au schéma assez simple mais qui est efficace. Un refrain fort et puissant qui nous marque. C’est vers le milieu, que l’ambiance va quelque peu changer avec des sonorités toujours plus grandes et qui donne un moment grandiose et qui touche directement nos sentiments, renforcé par le solo de guitare final. No Feeling is Final est le premier featuring de l’album, avec Aether. Ce morceau est une sorte d’interlude et nous permet de faire une petite pause dans notre écoute. Une ambiance très atmosphérique qui prend son temps et qui éveille notre curiosité. Plusieurs sonorités s’y ajoutent doucement, créant une sorte de lueur d’espoir. Une véritable expérience auditive que le groupe nous propose ici !
Dopesick est en featuring avec Fin Power et ouvre sur une guitare acoustique. Elle est vite rejointe par le chant, assez lointain et l’ensemble donne un côté assez intime. On revient vite à quelque chose de plus énergique, notamment grâce à un solo de guitare. Une sonorité claire et planante est assez récurrente et donne une ambiance plus solennelle. Le chant s’y pose, en douceur mais en gardant une certaine agressivité contenue. Le refrain est tout aussi doux et va monter petit à petit, jusqu’à s’imposer pleinement. J’apprécie les différents univers que le groupe nous propose ici et qui crée plusieurs petites surprises. Down signe notre dernier featuring, avec Alex de Malevolence. Le titre débute avec une alarme et donne le ton directement, avec des instruments plus graves et plus énervés. On se prépare pour une vague de violence et le chant d’Alex nous y fait entrer rapidement. Les chœurs, du début, apportent quelque chose d’intéressant et de captivant et les instruments collent parfaitement à ce guest. Le refrain en chant clair donne un tout autre dynamisme et on se rend également compte qu’il se passe pas mal de choses au niveau du chant. Un breakdown vient retourner les choses une dernière fois et clôture parfaitement ce titre. To The Flowers débute avec un fond étrange et des paroles. On retrouve par la suite des sonorités plus claires et propres au groupe. Un côté planant s’installe et on entend un “To The Flowers” qui lance vraiment le morceau. L’instrumentalité est envoûtante, le chant est rapide et mis en avant, avant de dévoiler des canons plus énervés. On a le sentiment que le titre se construit à chaque seconde et que la profondeur suit. Le groupe joue sur le rythme, créant plusieurs ambiances mises bout à bout et donnant quelque chose d’original et d’intéressant.
« You don’t know my secrets ’cause I’m not a Gemini
I know when it’s good, it’s so good, when it’s (bad I wanna die)
They said, « I’ll give you something that will help you bend your mind »
I’m like « How can I decline, I ain’t no social butterfly » »
Out Of The Blue est un concentré de sonorités douces et diverses, mélangés à une voix de femme disant de courtes phrases de temps en temps. Le rythme s’accélère légèrement et l’univers semble changer. On part sur quelque chose de plus abstrait et très électro. Et un nouveau changement, nous fait poursuivre vers quelque chose d’étrange et à l’arrivée des instruments. Une vague d’énergie clôture ce titre qui est très mystérieux. Enemy Mentality a une ambiance plus sombre. Elle ouvre sur une guitare, accompagnée d’un chant assez lointain. Le chant de Loz arrive, très rapide et difficile à reconnaître. Tout se passe très vite ici et on découvre un riff récurrent qui donne un sentiment d’accélération constant. Le refrain est explosif, on se fait entraîner et il va permettre à la fosse de bien bouger. Ici, on mélange beaucoup de choses, créant une ambiance différente et intrigante. Radical Hatred Radical Love met en avant le chant et la guitare surtout, créant tout de suite quelque chose d’assez intime et de calme. On se laisse porter par ce duo et par la douceur qu’ils créent. Le tout est ponctué de quelques courts moments où on s’énerve un peu et de chœurs, qui apportent beaucoup. Une très belle façon de clôturer ce nouvel album.
While She Sleeps nous livre un sixième album surprenant et déroutant. On trouve beaucoup de choses nouvelles, d’expérimentations, allant même jusqu’à s’éloigner de ce qu’ils nous ont proposé précédemment. Il faut laisser du temps aux titres pour les apprécier pleinement.
Tracklist :
Peace of Mind
Leave Me Alone
Rainbows
Self Hell
Wildfire
No Feeling is Final
Dopesick
Down
To The Flowers
Out Of The Blue
Enemy Mentality
Radical Hatred Radical Love
English metalcore band While She Sleeps are back with their sixth album! Self Hell follows on from the excellent Sleeps Society (2021). The album will be available from 29 March.
We start with Peace of Mind and some very saturated noises. The drums join in, accompanied by various backing vocals. You can feel the magic starting to happen and the energy gradually builds. A robotic voice kicks things off and we quickly realise that we’re entering a new era, full of change. Leave Me Alone takes us by surprise, opening with the sound of rain. Then the instruments come in, notably a very energetic guitar, punctuated by different sounds. The album is launched and the timid « We Are While She Sleeps » confirms it. Loz’s vocals go wild, and it’s hard to keep up with them as they go off in all directions. We alternate with a more robotic voice, accompanied only by a melody in the background, which allows us to move on to a more drawn-out chorus. Because the band hasn’t done enough to turn our brains upside down yet, it inserts a more rap-oriented section, continuing to add depth to this disconcerting listen. The last part of this track gets a little angrier and explodes. It ends with a bang, unleashing itself in all directions and closing magnificently with the sound of a thunderstorm. Rainbows kicks off with a burst of energy, thanks to its fairly electro introduction, which asserts itself and becomes quite fast and spicy. The vocals fit in perfectly, before slowing down a little and creating a canon with more brutal vocals. A riff punctuates the track and I really like the dynamics and energy that emerge. Once again, we play with the rhythm, going so far as to produce a calmer, more soaring chorus. It’s towards the middle that you feel the breakdown coming and everything explodes. We’re on a deeper, more brutal track. It’s a track in which I found it very hard to identify with the band, except during the chorus.
« We’re all high as the godsAnd as low as the demons but she’s alone »
Self Hell opens with a retro feel and a good dose of energy. I had a lot of trouble with this track when it first came out, but seeing it live totally changed my mind. It builds slowly, with big riffs and sounds that are new to the band. There’s also a more robotic feel to the vocals, which alternate with something a little edgier. The chorus is more chilled-out and will quickly get stuck in your head. We alternate between these two moods, until we’re led to a different but highly effective breakdown. The end of the song takes the chorus in several dimensions and finishes the job. Wildfire has a very dynamic introduction, particularly with the power of the backing vocals. You’re drawn in and you’re treated to the sounds of the band’s earlier albums. It’s a fairly simple track, but an effective one. The chorus is strong and powerful. Towards the middle of the track, the atmosphere changes somewhat, with the sounds getting bigger and bigger, giving us a grandiose moment that directly touches our feelings, reinforced by the final guitar solo. No Feeling is Final is the first featuring on the album, with Aether. This track is a sort of interlude, allowing us to take a little break from listening. It’s a very atmospheric track that takes its time and arouses our curiosity. A number of sounds are gently added, creating a kind of glimmer of hope. It’s a real aural experience!
Dopesick features Fin Power and opens with an acoustic guitar. This is quickly joined by vocals from a distance, giving the whole track a rather intimate feel. The track quickly returns to something more energetic, thanks in particular to a guitar solo. A clear, soaring sound recurs frequently, lending a more solemn ambience. The vocals are soft and gentle, but with a certain restrained aggression. The chorus is just as gentle and gradually builds to a full chorus. I appreciate the different worlds the band offers us here, which creates a number of little surprises. Down marks our final featuring, with Alex from Malevolence. The track kicks off with an alarm and sets the tone straight away, with deeper, angrier instruments. We’re bracing ourselves for a wave of violence, and Alex’s vocals bring us right into it. The backing vocals at the start add something interesting and captivating, and the instruments fit the guest perfectly. The clean chorus adds a whole new dynamic, and you realise that there’s a lot going on with the vocals too. A breakdown turns things around one last time and brings the track to a perfect close. To The Flowers begins with a strange background and lyrics. Then comes the band’s own clearer tones. There’s a soaring feel to the track and « To The Flowers » really gets the ball rolling. The instrumentals are spellbinding, and the vocals are fast and to the fore, before revealing some edgier canons. You get the feeling that the track is building every second and that the depth follows. The band play with rhythm, creating a number of different moods that are put together to create something original and interesting.
« You don’t know my secrets ’cause I’m not a Gemini
I know when it’s good, it’s so good, when it’s (bad I wanna die)
They said, « I’ll give you something that will help you bend your mind »
I’m like « How can I decline, I ain’t no social butterfly » »
Out Of The Blue is a concentrate of soft and diverse sounds, mixed with a woman’s voice saying short phrases from time to time. The pace quickens slightly and the world seems to change. We move on to something more abstract and very electro. And then another change takes us on to something strange, with the arrival of the instruments. A wave of energy brings this mysterious track to a close. Enemy Mentality has a darker feel. It opens with a guitar, accompanied by fairly distant vocals. Loz’s vocals come in, very fast and hard to recognise. Everything happens very quickly here and there’s a recurring riff that gives a feeling of constant acceleration. The chorus is explosive, gets you going and gets the pit moving. A lot of things are mixed up here, creating a different and intriguing atmosphere. Radical Hatred Radical Love puts the vocals and guitar to the fore, immediately creating something intimate and calm. You’re carried along by this duo and the gentleness they create. The whole thing is punctuated by a few short moments where we get a bit excited and the backing vocals, which add a lot. A lovely way to end this new album.
While She Sleeps delivers a surprising and disconcerting sixth album. There’s a lot of new material, a lot of experimentation, and even some departure from what they’ve done before. You have to give the tracks time to fully appreciate them.
