Veil of Maya : [m]other

Les américains de Veil of Maya sont de retour avec un septième album [m]other. Nous avons eu l’occasion de les voir récemment en Europe car ils ont assurés la première partie d’Avatar. L’album qui fait suite à False Idol (2017), sera disponible via Sumerian Records dès le 12 mai.

On commence avec Tokyo Chainsaw qui ne prend pas de pincette et nous plonge directement dans l’album. Les instruments sont saccadés et j’aime beaucoup cet effet, sauf qu’ici cela se prolonge tout le long du titre et cela perd rapidement de son charme. Une fois la première minute, on trouve quelques changements ce qui sauve un peu le tout, le rythme s’accélère aussi mais tout en gardant une certaine retenue. On continue avec Artificial Dose et l’instrumentalité reste globalement la même. On y ajoute quelques touches électro, qui donne un côté plus futuriste assez sympathique et la nouveauté se fait grâce à l’arrivée du chant clair. Tout va radicalement changer à ce moment là et on ne retrouvera plus que quelques courts passages plus tirés djent. Dans Godhead on conserve ce côté électro, futuriste et c’est le chant qui va arriver avec force et le percuter. Après un passage très djent, on part sur des sonorités plus metalcore, plus lourdes et appuyées. Quelques beaux growl et scream arrivent, malgré un chant que je trouve assez discret. J’aime beaucoup l’ambiance qui ressort de ce titre et qui est différent de ce que l’on a déjà vu.

« Are you happy now
That I’m bleeding?
Are you better now?
The webs keep weaving »

[re] connect à une musicalité plus claire et aérienne notamment grâce à son introduction à la guitare et à la batterie. Le tout va accélérer et on y trouve pas mal d’harmoniques. Le chant clair va être un beau rappel de la notion de légèreté mise en avant au début du titre. On trouve une belle alternance et un titre plus profond et touchant. Red Fur ouvre sur un côté pop assez sympathique et original. On va avoir beaucoup d’alternances au niveau des styles de chants et aussi sur la rapidité du morceau, donnant un sentiment d’avoir un titre avec un côté blanc et l’autre plus sombre. Le refrain est une petite pépite car il est totalement profond et prenant. Arrive Disco Kill Party qui est sans doute ma préférée. On a une ambiance très inspirée jeux vidéo sur l’introduction et on va retrouver ces petites touches électro / rétro plusieurs fois. Il y a beaucoup d’énergie, le djent vient se mêler à tout cela et l’ensemble donne quelque chose de vraiment sympathique. Le refrain apporte une certaine fraîcheur et surtout une dose de bonne humeur !

On attaque la dernière partie de l’album avec Mother Pt.4 et son ambiance qui m’a directement fait penser à Stranger Things. C’est mystérieux, planant et on est sur le morceau le plus long (5:13). On prend notre temps sur quelque chose qui se veut expérimentale et profond. On retrouve pas mal de courts passages avec un instrument ou une sonorité sont mis en avant et un chant qui reste assez discret, semblant presque perdu. C’est tout le contraire avec Synthwave Vegan où tout nous explose au visage dès les premières secondes. C’est plus brut et violent. Le titre passe rapidement mais il est intense du début à la fin, avec des éléments qui arrivent de tout côté et qui donne l’impression de ne pas réussir à respirer. Lost Creator garde cette rapidité et nous offre une petite influence black assez étonnante et sympathique. On se fait une nouvelle fois totalement emporté dans cet univers avec des passages plus étranges et calmes, créant quelque chose qui se démarque. C’est Death Runner qui vient conclure cette nouvelle aventure. Un morceau où l’ambiance est posée tranquillement avant que tout éclate et qu’un regain d’énergie voit le jour. On alourdit finalement la chose, créant un sentiment étrange et de non sécurité nous conduisant à un petit breakdown comme on aime. La fin s’estompe tranquillement sur ce nouvel opus…

Veil of Maya nous propose un nouvel album avec lequel j’ai un peu de mal. J’ai trouvé que sa première partie était assez répétitif et que, globalement, le chant n’est pas aussi présent que ce que j’attendais. Mais, on trouve des ambiances intéressantes et une bonne énergie se dégage de l’ensemble.

Tracklist :

Tokyo Chainsaw
Artificial Dose
Godhead
[re]connect
Red Fur
Disco Kill Party
Mother pt 4
Synthwave Vegan
Lost Creator
Death Runner

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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