Entre défilé de costumes et soirées en tout genre, le 31 octobre est réputé pour être un des moments de l’année les plus attendus par beaucoup. L’amusement est généralement au rendez-vous et la chasse aux bonbons au centre de l’attention des enfants. Pourtant, les pop punk kids et autres alternatives savent déjà comment ils vont passer leur soirée : parce que Neck Deep invite Toronto à s’amuser avec eux. Inutile de dire que ChairYourSound a sauté sur l’occasion pour aller passer la soirée aux côtés des Gallois, qui se sont accompagnés de groupes originaires de l’autre côté de la frontière : Like Roses & The Home Team. Je remercie d’ailleurs Sarah Lutz pour m’avoir permise d’assister à ce super évènement !
Armé de mon meilleur costume – moustache dessinée, T-shirt Star Wars, jean troué et chaîne autour du cou, aka Brian Butcher – j’arrive donc au Queen Elizabeth bien avant l’ouverture des portes. Après avoir retrouvé quelques personnes, on entre dans la salle, et direction les barricades. Mission accomplie, nous voilà au deuxième rang. On attend, patiemment, et les lumières ne tardent pas à s’éteindre, laissant ainsi place aux Californiens Like Roses. Ils se sont pris au jeu, entre années 80, un maillot de Jason Voorhees et ce qui semble être un épi de maïs pour la chanteuse, le quatuor s’empresse de chauffer la salle. Beaucoup ne les connaissent pas, moi y compris, mais ils sont très vite captivants. Je tiens d’ailleurs à leur tirer mon chapeau : être un premier acte, c’est toujours difficile, mais ils réussissent à chauffer la salle comme il faut, que ce soit par leurs chansons ou leur énergie. Le guitariste saute partout, la bassiste se donne corps et âme, la chanteuse donne tout ce qu’elle a et le batteur tape sur sa batterie comme si sa vie en dépendait. Un bon groupe dont il faut suivre attentivement l’évolution, car j’ai la sensation qu’on va encore entendre parler d’eux prochainement.
Alors que leur set se termine, le changement de scène s’opère. Les décors connus des fans de The Home Team font leur apparition et, personnellement, c’est un groupe que j’étais extrêmement impatiente de voir. Très vite, les lumières s’éteignent encore et voilà trois minions qui apparaissent sur scène, guidés par un Brian Butcher prêt à aller voler la lune. Ils commencent avec un des morceaux les plus iconiques : Brag et inutile de dire que très vite, on est pris dans l’atmosphère. The Home Team est un groupe extraordinaire en stéréo, mais sur scène, ils le sont tout autant. Beaucoup étaient présents spécialement pour les originaires de Seattle et beaucoup se sont amusés avec le groupe. Là où les minions et membres sautent dans tous les sens, Brian est tout aussi énergique. Il saute, danse, interagit avec le public : le Brian que nous connaissons sur les réseaux sociaux est le même que celui qui apparaît sur scène. Et c’est toujours véritablement satisfaisant d’entendre que c’est tout aussi bon en live. Je saute tellement, mon sac s’ouvre mais heureusement, rien n’est perdu. Dans tous les cas, je chante, je ris, et j’en viens encore à cet instant d’éternelle reconnaissance de savoir que je fais ce job absolument extraordinaire. Je n’avais pas trop envie qu’ils partent, peut-être parce qu’ils sont bons, trop bons, et que j’avais vraiment hâte de les voir. Petite moue au visage, je les observe quitter la scène, tous reconnaissants de la scène canadienne.
Mais les habitudes ne partent pas aussi vite, le changement de scène s’opère et très vite, nous découvrons la scène officielle de Neck Deep. Fond avec le nom du groupe écrit en 3D, qui correspond bien à l’univers du groupe, on se prépare doucement et sûrement à recevoir le groupe principal de ce soir, ceux pour qui nous sommes là. Qu’on se le dise : j’appréhendais un peu. J’ai vu Neck Deep en 2017 au Warped Tour de Seattle et je devais admettre que ça n’avait pas été ma performance scénique favorite. Seulement, quand on fait assez de festivals et de concerts, on sait que les conditions de festival ne sont pas les mêmes qu’en huis clos. Ainsi, c’est bien plus facile de critiquer en festival qu’en salle et malgré mon appréhension, j’étais aussi extrêmement impatiente. Les lumières s’éteignent et très vite, les voilà arrivant. On a Wayne Campbell & Garth Algar, Mike Myers, Naruto et un joueur de hockey, si je ne me trompe pas. Eux aussi, ils ont joué le jeu et ils se sont assurés que le message soit passé : 24 heures avant le concert, le groupe annonçait qu’un concours serait organisé et que les meilleurs costumes remporteraient du merch.
Ils ouvrent avec Dumbstruck Dumbf**k, ce qui, au vu du nom de la tournée, paraît normal. Mais très vite, voilà la foule prise dans l’univers de Neck Deep. On danse, on chante, on saute. L’énergie est à son paroxysme, puisque la venue complète était principalement ici pour eux. Très vite, mes a priori disparaissent et les souvenirs du Warped Tour sont remplacés par ceux de ce concert : ils envoient du lourd comme on dit chez nous. Depuis, ils ont en plus gagné en expérience, ce qui leur permet de savoir exactement comment et quoi faire. Le mieux dans tout ça, c’est qu’ils gardent leur authenticité. Ben parle beaucoup, il interagit avec le public et personnellement c’est pour ça que j’aime autant les concerts : les interactions font partie intégrante du show, sans elles, qu’est-ce qui différencie réellement une écoute sur Spotify et en live ? Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte évidemment, mais j’aime ce genre de groupe qui, malgré les années, malgré les changements et l’évolution évidente dont ils ont fait part, les voilà, toujours autant eux-mêmes. C’est à ça qu’on voit les groupes qui le font par passion et non pour de mauvaises motivations.
Les chansons s’enchaînent. De Sort Yourself Out, Lowlife (demandée par les fans), She’s a God, The Beach is for Lovers, STFU, ils mélangent tout leur univers. Chaque album possède son moment pour briller et ça, c’est encore un bon point pour les Gallois : quand on vient voir un live, on veut entendre de tout et non juste les dernières chansons. J’ai été dans la situation où d’anciennes chansons n’étaient jamais jouées, donc c’était plaisant de voir qu’ils ont réussi à faire le mélange parfait de tout leur travail au cours des dernières années.
Le petit bémol pour moi arrive juste après l’Encore. December possède deux versions et même si la version avec Mark Hoppus est très bien, l’originale reste ma préférée. Le concert ayant été vif toute la soirée, une rapide balade n’aurait pas été de refus et j’aurais vraiment adoré entendre la version originale. Mais au moins, elle a été jouée et c’est probablement tout ce qui compte ? Voici donc les deux dernières chansons, Can’t Kick Up The Roots & In Bloom. Et enfin, les lumières se rallument, permettant au public de doucement vider la salle.
Mais du coup, au final, le concert donnait quoi ? Malgré une légère appréhension vue le Warped Tour 2017, celles-ci furent balayées par un concert absolument extra et sans faute. Que ce soit par le choix des premières parties (étant une très grande fan de The Home Team, je ne pouvais qu’approuver ce choix) ou au niveau du concert, Neck Deep a su retourner Toronto le 31 octobre et je ne le dirai jamais assez : c’était à mes yeux, le meilleur moyen de célébrer la meilleure soirée de l’année !
Et dans l’éventualité où vous voulez vous faire votre propre avis, The Dumbstruck Dumbf**k arrive en 2025 en Angleterre et si j’étais vous, je ne louperais ça pour rien au monde !
[ ENGLISH VERSION ]
Between costume parades and various parties, October 31 is known to be one of the most anticipated moments of the year for many. Fun is usually on the agenda, and trick-or-treating is the center of attention for children. However, pop-punk kids and other alternatives already know how they are going to spend their evening: Neck Deep invites Toronto to have fun with them. Needless to say, ChairYourSound jumped at the chance to spend the evening alongside the Welsh, who were joined by bands from the other side of the border: Like Roses & The Home Team. I’d like to thanks Sarah Lutz for allowing me to be a part of this amazing experience.
Armed with my best costume—drawn-on mustache, Star Wars T-shirt, ripped jeans, and a chain around my neck, aka Brian Butcher—I arrived at the Queen Elizabeth well before the doors opened. After meeting up with a few people, we entered the venue and headed straight for the barricades. Mission accomplished, we found ourselves in the second row. We waited patiently, and the lights soon dimmed, giving way to the Californians Like Roses. They got into the spirit of things, with ’80s vibes, a Jason Voorhees jersey, and what seemed to be an ear of corn for the singer, the quartet hurried to warm up the crowd. Many didn’t know them, including me, but they quickly became captivating. I’d like to take my hat off to them: being the opening act is always difficult, but they managed to energize the room just right, whether through their songs or their energy. The guitarist jumps around, the bassist gives her all, the singer puts everything she has into it, and the drummer hits his drums like his life depends on it. A good band to follow closely, as I have the feeling we will hear more about them soon.
As their set comes to an end, the stage change takes place. The familiar decor of The Home Team appears, and personally, I was extremely eager to see this band. The lights dim again, and suddenly three minions appear on stage, led by Brian Butcher ready to go steal the moon. They kick off with one of their most iconic songs: Brag, and it’s needless to say that we are quickly drawn into the atmosphere. The Home Team is an extraordinary band in stereo, but they are just as good on stage. Many were present specifically for the Seattle natives, and many had fun with the band. While the minions and members jump around, Brian is just as energetic. He jumps, dances, and interacts with the audience: the Brian we know on social media is the same one who appears on stage. And it’s always genuinely satisfying to hear that it’s just as good live. I jumped so much that my bag opened, but thankfully, nothing was lost. In any case, I sang, I laughed, and I felt that eternal moment of gratitude for knowing that I have this absolutely extraordinary job. I didn’t really want them to leave, maybe because they are good, too good, and I was really looking forward to seeing them. With a small pout on my face, I watched them leave the stage, all thankful for the Canadian scene.
But habits don’t disappear that quickly, the stage change happens, and we quickly discover the official stage of Neck Deep. The backdrop with the band’s name written in 3D fits well with their universe, and we slowly and surely prepare to welcome the main act of the night, the ones we came for. Let’s be clear: I was a bit apprehensive. I saw Neck Deep in 2017 at the Warped Tour in Seattle, and I had to admit it wasn’t my favorite performance. However, when you’ve been to enough festivals and concerts, you know that festival conditions are not the same as those in an indoor venue. Therefore, it’s much easier to criticize at a festival than in a hall, and despite my apprehension, I was also extremely excited. The lights go out, and quickly, here they come. We have Wayne Campbell & Garth Algar, Mike Myers, Naruto, and a hockey player, if I’m not mistaken. They also played along and made sure the message was clear: 24 hours before the concert, the band announced that a contest would be held and that the best costumes would win merch.
They open with Dumbstruck Dumbf**k, which, given the name of the tour, seems normal. But very quickly, the crowd is swept into Neck Deep’s universe. We dance, we sing, we jump. The energy is at its peak since the entire audience was mainly there for them. My preconceived notions quickly fade, and memories of the Warped Tour are replaced by those of this concert: they are delivering heavy, as we say around here. Since then, they have also gained experience, which allows them to know exactly how and what to do. The best part of all this is that they maintain their authenticity. Ben talks a lot; he interacts with the audience, and personally, that’s why I love concerts so much: interactions are an integral part of the show. Without them, what really differentiates listening on Spotify from a live performance? Many factors come into play, of course, but I love this kind of band that, despite the years, despite the changes and the evident evolution they’ve undergone, remains true to themselves. It’s a clear sign of groups that do it out of passion and not for the wrong motivations.
The songs flow seamlessly. From Sort Yourself Out, Lowlife (requested by fans), She’s a God, The Beach is for Lovers, STFU, they blend their entire universe. Each album has its moment to shine, and this is yet another good point for the Welsh: when you come to a live show, you want to hear a mix of everything, not just the latest songs. I’ve been in situations where older songs were never played, so it was refreshing to see that they managed to create the perfect mix of all their work over the past few years.
The only downside for me comes right after the encore. December has two versions, and even though the version with Mark Hoppus is great, the original remains my favorite. The concert had been lively all evening, so a quick ballad wouldn’t have been a bad idea, and I would have really loved to hear the original version. But at least it was played, and that’s all that matters! So here are the last two songs, Can’t Kick Up The Roots & In Bloom. And finally, the lights come back on, allowing the audience to slowly exit the venue.
So, in the end, how was the concert? Despite a slight apprehension due to the 2017 Warped Tour, those feelings were swept away by an absolutely amazing and flawless concert. Whether it was the choice of opening acts (being a huge fan of The Home Team, I could only approve this choice) or the concert itself, Neck Deep managed to rock Toronto on October 31, and I can’t say it enough: to me, it was the best way to celebrate the best night of the year!
And in case you want to form your own opinion, the UK’s leg of The Dumbstruck Dumbf**k will start in January 2025 and I wouldn’t miss it if I were you!