C’est en cette fin avril, que Trivium sort son neuvième album, What The Dead Man Say, trois ans après le très bon The Sin and The Sentence, sur lequel ils tournaient encore l’été dernier. Matt Heafy, le chanteur, décrit cet album comme typiquement Trivium, avec des éléments passés, présents ou futurs. Une sorte de bilan des albums précédents, un condensé pour ceux qui ne connaissent pas le groupe. Le processus d’écriture ainsi que l’enregistrement s’est fait très rapidement, les membres ayant une certaine énergie et inspiration à y mettre. Il est disponible chez Roadrunner Records.
L’introduction de l’album se lance. On découvre un univers inconnu, qui semble serein, assez doux. On a confiance, on avance pour découvrir ce que Trivium nous réserve. Plus on avance, plus on sent l’énergie changer et véritablement monter, prête à exploser. On enchaîne directement sur le titre éponyme, qui a déjà été partagé par le groupe. Le rythme est totalement différent, tout en restant très abordable. Le refrain est vraiment entraînant mais il donne le sentiment de se retenir pourtant un peu, à voir ce que cela peut donner en live. Il reste en tout cas très bien en tête, avec son combo batterie / guitare qui est ravageur. On continue avec une autre chanson déjà connue du groupe, Catastrophist, que je n’avais pas apprécié plus que cela lors de ma première écoute. Mon avis a totalement changé et c’est une de mes préférées. La voix de Matt ressort vraiment et permet à l’instrumental de monter progressivement avant de vraiment éclater au moment du refrain, malgré le fait que celui-ci aurait pu être différent et se démarquer beaucoup plus. Et pour clore la première partie de l’album, Amongst The Shadows & The Stones, dernier titre partagé dans le cadre de la promotion. Ce morceau change assez radicalement des deux présenter précédemment, il correspond à ce qu’on attend vraiment de Trivium, sans retenue, une énergie à revendre et des riffs emblématiques. Les voix sont également assez diversifiées, là où le chant clair avait une grande place ici il se fait tout petit.
Bleed Into Me se différence surtout de par son clip qui représente un jeu vidéo. Pour contrebalancer le titre précédent, la voix claire est pratiquement entièrement présente et on ne peut qu’être conquis par la voix de Matt. On est très loin de l’habituelle violence du groupe américain, même si on y retrouve quelques petites touches par-ci, par-là. Bleed Into Me est une sorte de pause, un repos mérité avant de découvrir le reste de l’album qui n’avait pas été dévoilé encore. The Defiant se lance avec des guitares et une batterie a plein régime. On retourne dans quelque chose de plus violent, de plus énergique, surtout avec ce refrain qui est magnifique et qui m’a marqué dès ma première écoute. Tout comme le morceau suivant, Sickness Unto You, le groupe manie avec une main d’expert l’alternance entre douceur et puissance.
« I felt your heart stop beating with my own two hands. I felt my life lose meaning I’ll never be whole again. I held you in my arms as she injected you with death. We made you feel like there was nothing wrong. It won’t stop replaying in my head. The opened eyes and mouth of my beloved, who now is dead. »
On approche de la fin de What The Dead Man Say et il ne reste plus que trois morceaux. Scattering The Ashes emprunte clairement son début à un genre totalement différent et cela est une agréable surprise, tout comme la voix de Matt qui teste clairement de nouvelles choses, un combo que j’apprécie beaucoup. On reste dans un morceau puissant, tout en restant assez calme et surtout accessible à beaucoup. Au contraire de Bending The Arc To Fear, qui est totalement dans un style heavy, tout comme le petit dernier The Ones We Leave Behind. Trois derniers bons titres qui ont des morceaux rythmiques carrés, efficaces et avec cette pincée de violence comme on les aimes chez Trivium.
What The Dead Man Say est un très bon album. J’ai passé un super moment à le découvrir et il reste totalement dans la veine de son prédécesseur, The Sin And The Sentence, qui aura plus ou moins rabiboché les fans avec le groupe. Trivium nous présente de très bons titres, avec des riffs endiablés, des refrains que l’on retient rapidement, un mélange parfait entre douceur et violence. Un Trivium certes différents de leur début mais qui ont trouvé la formule pour plaire et sortir un album de qualité.
Tracklist :
IX
What The Dead Man Say
Catastrophist
Amongst The Shadows & The Stones
Bleed Into Me
The Defiant
Sickness Unto You
Scattering The Ashes
Bending The Arc To Fear
The Ones We Leave Behind