Les australiens de Thy Art Is Murder sont de retour avec un nouvel album. Godlike est à retrouver dès le 15 septembre, via Human Warfare. Il fait suite à Human Target (2019) et à une tournée européenne fêtant les 10 ans de leur album Hate (2013).
Destroyer of Dreams ouvre sur quelque chose de très lourd, de profond et de sombre, posant sans aucun doute les bases d’un album qui s’annonce dévastateur. Le chant vient appuyer encore plus cette ambiance et malgré une petite mélodie assez claire à la guitare, rien n’y fait, on s’enfonce dans quelque chose de lugubre. L’ensemble s’accélère, le chant s’énerve un peu plus mais tout en conservant une certaine lenteur, nous conduisant vers un breakdown qui détruit tout sur son passage. Un titre qui ouvre parfaitement ce nouvel album et qui porte très bien son nom. Blood Throne ouvre sur une batterie intenable, elle pose directement le ton et ne laisse aucun répit. Les autres instruments s’ajoutent et la rapidité est de mise. Le chant nous écrase toujours plus, renforçant ce sentiment global de profondeur et de lourdeur. Le solo de batterie se démarque, sur un temps assez court et c’est un moment que j’ai trouvé agréable et un peu inattendu. On va finir par changer pour des rythmes plus lent mais conservant cette idée de tout passer au rouleau compresseur. Clairement un de mes morceaux préférés. Join Me in Armageddon est surprenant car son début n’a rien a voir avec le reste de l’album. C’est plus clair, presque doux et avec un côté atmosphérique qui se démarque doucement. Le chant rejoint les instruments et semble, également, moins brutal et sombre. Il faut compter environ trente secondes avant d’avoir un revirement de situation et de repartir à la conquête des choses les plus sombres et étranges que cachent le groupe. Le rythme est alors plus cassé, on ponctue le tout de quelques gros scream et malgré une mélodie assez claire, rien n’y fait, le morceau reste dans ce nuage sombre. On rencontre un breakdown très étiré qui va une nouvelle fois, faire de beaux ravages.
« Hatred is pure
In the eyes of truth
Now the hammer of vengeance falls on you »
Keres ouvre sur une batterie en folie et l’énergie va décupler avec l’arrivée du chant. Un peu moins rapide, on joue surtout sur le côté plus lourd, mélangeant une guitare dingue et des scream du tonnerre. Une nouvelle fois, tout se mélange parfaitement et représente parfaitement l’identité du groupe. On change de rythme, on nous pousse toujours plus loin dans nos retranchements, le tout ponctué de quelques harmoniques et de gros growl et on est face à un deathcore de qualité. Everything Unwanted s’ouvre avec un chant et une guitare aux notes assez claires, créant une ambiance différente mais un peu angoissante tout de même. Une manière parfaite d’ouvrir le titre le plus long de cet album (5:05), on prend notre temps et on apprécie avant qu’un nuage sombre et brutal n’arrive droit sur nous. Le rythme s’accélère, on ne sait clairement plus où donner de la tête, notamment avec le chant. Il y a beaucoup de changements et on retrouve un court instant plus calme qui permet de prendre une petite pause. Thy Art Is Murder nous transporte dans un voyage grandiose, nous fait prendre de la hauteur, nous tient en haleine. La dernière partie combine de nombreux éléments, comme des sonorités vocales assez étrange, la présence de chœur,… donnant le sentiment de partir tout droit pour les Enfers. Lesson In Pain met la guitare en avant, elle s’approche doucement jusqu’au moment où le chant donne le vrai top départ. La batterie est rapide et profonde, donnant le sentiment d’avancer pas à pas. Changement de direction, on découvre quelque chose de plus lent, au chant presque incompréhensible, créant une tout autre ambiance. Un titre très bien construit et très complet.
Godlike ouvre directement sur un énorme scream, ne nous laissant aucun répit. C’est le titre éponyme et on sent que le groupe sait où taper pour faire mal, même très mal. Très rapide tout du long, ce titre résume parfaitement ce qu’est Thy Art Is Murder et ce qu’ils ont réalisé avec ce nouvel album. Corrosion ouvre sur des instruments très lourds et changeant rapidement de rythme, créant une sensation d’instabilité, on ne sait où donner de la tête. Seul point d’ancrage, un riff qui va nous accompagner tout du long, créant par la même occasion une petite lumière à suivre. Une fois la bête lâchée, il est difficile de la retenir et le chant, entre autres, est prêt à tout détruire. Anathema est de nouveau très sombre et propose quelques sonorités plutôt Black Metal par moment. Un rythme assez haché, il se passe de nouveau beaucoup de choses et le groupe arrive à se renouveler. Bermuda est le dernier morceau de Godlike. Il prend son temps, créant une ambiance intéressante et nous conduit vers un dernier voyage, assez planant. Le chant semble plus sérieux, tout semble plus grave et plus prenant. C’est un titre formidable, profond, tout simplement incroyable qui clôture cet album.
J’ai découvert Thy Art Is Murder il y a pile 10 ans, avec l’album Hate que j’ai été très contente d’entendre en entier en live au printemps. Avec ce nouvel album, Thy Art Is Murder s’affirme toujours plus et nous propose des morceaux qui ne cessent de me transporter et de me surprendre. C’est une nouvelle fois une très belle découverte et j’ai hâte de découvrir ce nouvel opus en live.
Tracklist :
Destroyer of dreams
Blood throne
Join me in Armageddon
Keres
Everything unwanted
Lesson in pain
Godlike
Corrosion
Anathema
Bermuda